20/01/2011
Avec Orange, achetez … vous ne savez pas quoi, ni à quel prix !
Je viens de recevoir ce magnifique mail d’Orange … on ne peut plus énigmatique !
Création abstraite ? La fin du tunnel – lequel ?
Car l’objet du mail est très « clair » : « Bientôt ce sera fini ... »
La fin de la prime à la casse ? Ben non, ils ne vendent pas (encore) des voitures ! Alors …
Bon, c’est quand même une « option soumise à conditions, valable en France métropolitaine, réservée aux abonnés internet TV d’Orange sous réserve d’éligibilité et de compatibilité technique et géographique » … mais franchement, ça manque un peu de clarté.
Alors je clique : et là, ça va vite !
Pour en savoir plus, il me faut rentrer mon mot de passe … et je suis à un clic de payer 1€ : mais pour quoi, finalement ?
De souscrire aux « bouquets de la TV d'Orange » : mais ça, c’est sur la page précédente, qu’un lien hypertexte efficace m’a permis de zapper.
Avec raison : pour un euro par mois .. enfin pendant juste 3 mois, je peux me laisser tenter, pour voir.
Par contre, si j’oublie de résilier dans les temps, j’en prends pour … 12 mois !
Ça, c’est de la pub !
Ou de l’arnaque, au choix …
21:46 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
08/01/2011
La saison des papillotes
Noël, c’est la saison des papillotes, friandise originaire de Lyon – merci Wikipédia.
J’aime bien les papillotes, surtout pour les messages qui emballent le chocolat – chocolat, hélas, le plus souvent de très médiocre qualité, quand les confiseurs ne le remplacent pas par un morceau de pâte de trop sec.
« Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder », dixit Oscar Wilde – ce que me confirme Les citations.net, tandis que Jean-Louis Servan-Schreiber dans Psychologies, l’attribue à … Talleyrand ; mais comme il est le seul, je fais plus confiance à ma papillote !
J’aime bien cette citation, parce qu’elle est iconoclaste : que de crimes stupides n’a-t-on pas commis au nom de ses principes, ou des grands principes !
La citation de Wilde s’apprécie aisément hors de tout contexte : elle appelle même à créer / rechercher des contextes pertinents.
La RATP, s’est exercée sur son fleuron de la ligne 14, au jeu des papillotes : non, elle n’a pas poussé la largesse jusqu’à offrir des friandises ; elle s’est contentée d’en décorer les stations de citations.
« J’ai réinventé le passé pour voir la beauté de l’avenir » – Louis Aragon, dans Le Fou d'Elsa : là aussi, on peut s’inventer des contextes … mais alors, la citation devient polymorphe et peut revêtir bien des significations, contrairement à celle de Wilde qui, elle, s’autocontextualise, si je peux me permettre le néologisme.
On peut par exemple, évoquer Staline et sa réécriture systématique du passé – parfois très récent, d’ailleurs – pour le rendre plus conforme au sens de l’histoire – enfin, à son sens de l’histoire – et aux lendemains qui chantent, après la dictature du prolétariat ! D’ailleurs Aragon était bien communiste … et l’est resté bien après la mort du petit père des peuples.
Juste pour dire que lorsque l’on écrit des mots sur les murs – ou dans des papillotes, d’ailleurs – on devrait se méfier de leur privation de contexte !
Puisque je suis dans le métro, je me suis très récemment demandé à quoi servait les contrôleurs qui voyagent en meute dans les rames, quand ils ne planquent plus derrière les piliers à Chatelet – et là, ils ont un sens inouï des fraudeurs à contrôler : jamais plus de 30 ans, pas trop « de type caucasien », etc. Ils ont un sens inné du suspect idéal !
RER A, Chatelet : monte dans le wagon une des mendiantes endémiques de la ligne, avec son habituel bébé dans les bras.
RER A, Gare de Lyon : elle descend et montent dans le wagon un dizaine de contrôleurs, qui blaguent entre eux sans trop se soucier des voyageurs contrôlés.
RER A, Nation : exit les contrôleurs, remplacés par une autre forme tout aussi endémique de mendicité sur la ligne, ceux qui déposent des petits papiers expliquant qu’ils sont sans travail mais avec deux enfants (jamais moins, jamais plus) : leur QG est sur le quai du RER A, à Nation, dans le sens Paris Banlieue, il y a là le « chef » de service qui distribue les papiers colorés.
RER A, Vincennes : les contrôleurs, dans le wagon d’à côté, contemplent un gars qui fume tranquillement sur le quai, le train s’arrête, la portière s’ouvre, ils se font face, à un mètre l’un de l’autre ; un signal sonne, les portières se referment … chacun repart de son côté – enfin, le fumeur reste tranquillement sur son quai.
Et soudain, j’ai compris : les contrôleurs ne sont pas là pour gêner la mendicité organisée en bandes (et surtout pas traquer les chefs de bandes, qui rackettent plus pauvres qu’eux), ni pour corriger les incivilités dénoncées à grands renforts d’affiches – et surtout pas pour traquer les délinquants, s’il y en avait encore dans le métro !
Non, ils sont juste là pour mettre un peu d’animation quand il n’y a plus de mendiants, voleurs à la tire, voire simplement grossiers personnages pour distraire les passagers.
Un peu comme les clowns qui viennent distraire amuser les enfants malades dans les hôpitaux : pourquoi ne pas ajouter à leur triste uniforme un petit nez rouge ?
17:25 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
15/12/2010
Vous n’aimez pas mon livre : offrez-le !
J’ai récemment ironisé ici sur l’envoi par la Maaf d’une offre spéciale rentrée scolaire … à jeune un prêtre ! Mais bon, les envois en très grand nombre …
Plus ridicule ? On peut toujours faire mieux …
Le preuve.
Au printemps, je reçois un bouquin plutôt ennuyeux, vague compilation de notes de réunions glanées chez Carrefour il y a déjà bien longtemps – bref je m’empresse de l’oublier, et d’oublier d’en parler, sinon au détour d’un papier sur … Carrefour, tout justement – ici.
Comme l’auteur n’arrête pas de me relancer, je l’envoie gentiment bouler en lui expliquant que son livre me paraît « aussi intéressant que les discours d’ancien combattant de mon grand père sur la guerre de 14 quand j’étais enfant : juste bons à refaire sans cesse les mêmes erreurs » ; et je pense sincèrement que les hypermarchés doivent aujourd’hui faire face à des enjeux suffisamment compliqués sans qu’on leur conseille de ne naviguer que le regard vissé sur le rétroviseur.
D’ailleurs si Marcel Fournier avait agi ainsi, Carrefour n’aurait jamais vu le jour.
Et notre brillant auteur de me coller un commentaire rageur sur mon blog – que je laisse bien évidemment en me disant : « Ouf, j’en ai fini avec lui … ».
Et bien non : lundi je reçois un mail me conseillant : « Si vous cherchez une idée cadeau qui dure toute l'année, Le Loup Hurlant Éditions vous recommande le livre : Carrefour, un combat pour la liberté ».
Vous n’aimez pas mon livre : offrez-le !
Précisons-le tout de suite, Le Loup Hurlant Éditions n’a jamais publié qu’un livre ; cette jeune et prometteuse maison d’édition est aujourd’hui dirigée par … l’auteur d’un livre sur une grande marque d’hypermarché. Enfin une compilation de notes qui ne nous apprend pas vraiment grand-chose … le Wikileaks du pauvre.
Et quand je lui réponds qu’à mon avis, son fichier n’est pas vraiment à jour, il m’appelle dès 8 heures du matin pour me poser la question qui tue : « Mais pourquoi vous n’aimez pas mon livre ? ».
Simplement parce qu’à l’heure où la société et le marketing évoluent à toute vitesse, les récits de consultants qui ne vivent qu’au passé m’ennuient : voilà, je ne voulais pas publier de critiques sur ce « livre », mais bon, si on insiste !
Et quand on se lance dans le marketing direct à la petite semaine en compilant toutes les adresses qui passent à porter de main, on s’expose à bien des déconvenues si on ne nettoie pas sa base de données de temps à autre.
Se développe aujourd’hui une profession de serial mailers : de ces gens qui polluent nos boites aux lettres, et continuent sans cesse, même quand on a dit plusieurs fois « Stop » !
Des gens qui décrédibilisent notre profession de marketers en faisant passer les pros – les vrais – pour des imbéciles.
Des fossoyeurs du marketing : certes Fournier et Defforey ont créé l’hypermarché en France ; mais notre loup aurait tendance à assassiner le marketing.
Allez, continuez : encore un effort, continuez à vivre au passé et à spammer nos boites au lettres, et marketing will be dead. Soon.
14:12 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
09/11/2010
L'art du voyage
Le prix du tabac augmente : Afat lance son opération Arrêter de fumer, ca fait voyager !
Astuce simplissime : un petit curseur (ici) où vous indiquez combien vous fumez de cigarettes par jour et Afat vous indique les économies que vous allez réaliser si vous arrêter de fumer … et les voyages que vous pourrez réaliser avec tous ces sous mis de côté …
Subtil, non ?
Pas suffisant pour gérer du buzz : la page Facebook compte à peine 132 fans, et de toutes façons, community management et discussions y sont réduits à leur plus simple expression – en termes non politically correct : y s’passe rien !
Alors pourquoi en parler ici ?
Tout simplement tous les soixante-huitards de la planète savent bien évidemment que fumer, ça fait voyager également : allez, on se remet un petit coup de Pink Floyd ?
13:16 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
07/11/2010
Service Client de l'Année 2011 ?
« Ce 19 octobre, et pour la seconde année consécutive, Avis s’est vu décerner le trophée du « Service Client de l'Année 2011 » dans la catégorie location de véhicules ! Une distinction qui couronne les services et les équipes de la marque qui a pour leitmotiv, depuis toujours, la satisfaction de ses clients », claironne AVIS France sur son site Internet : qu’est-ce que ça devait être, les autres !
Cette été, j’avais réservé une voiture sur le site http://www.avis-europe.com/ pour 3 semaines en Corée. Un peu méfiant, je me demandais si mon permis de conduire européen (qui remplace le national depuis déjà quelques années) suffisait : heureusement, la confirmation de réservation apportait la rassurante réponse :
« Veuillez présenter l'original de votre permis de conduire à l’agence Avis de départ (valable depuis plus de 3 ans pour les locations Avis Prestige). Si vous êtes titulaire d'un permis britannique, veuillez apporter vos documents d'identification. Si vous êtes titulaire d'un permis comportant un alphabet non romain, veuillez présenter un permis de conduire international ».
Avec un tel luxe de précautions et de précisions, je partais l’esprit libre … tout en me demandant ce que nos amis anglais avaient fait pour mériter un traitement discriminatoire !
Mal m’en pris : Avis Séoul refusa toute location parce que la loi coréenne rend obligatoire la possession du permis de conduire international ; après quelques échanges musclés, quelques tentatives de séduction, et un coup de fil à l’ambassade de France, force fut de me rendre à l’évidence : Avis Europe nous avait fourni une information précise … mais FAUSSE !
Elu Service Client de l'Année à venir : mais qu’est-ce que ça devait être, les autres !
A mon retour, un peu furieux – allez donc savoir pourquoi –, j’adresse un mail au responsable marketing d’Avis France, enfin à l’adresse figurant en toutes lettres sur le site sous l’intitulé : « Contact Marketing et Clients Avis » : France.Marketing@avis-location.fr.
Je ne demandais pas au responsable « Marketing et Clients Avis » de résoudre mon problème, mais de transmettre mon message « à messieurs Jan Löning, PDG de Avis France, et Pascal Bazin, CEO d'Avis Europe » : chez Avis, ils sont suffisamment contents d’eux-mêmes que les noms des dirigeants apparaissent un peu partout.
Je leur précisait donc que : « titulaire d’un « permis européen » de plus de trois ans, je me suis rendu à l’agence Avis de Séoul qui m’a refusé la location parce que loi coréenne exige un pays international : et nous voici par votre faute, mon épouse et moi, à traîner le lourdes valises de gares en gares et de terminaux de bus en terminaux de bus, sans compter les multiples frais de taxis inutiles, les longues heures d’attente pour nous rendre en des hôtels bien situés pour qui dispose d’un véhicule … mais pas pour qui emprunte les transports en commun.
« Pour moi, le mail de confirmation que j’ai reçu est inacceptable : indépendamment du fait que je conseillerai à mes amis proches ou moins proches (lecteurs de mon blog, relations sur divers réseaux sociaux) de se méfier de vos services, preuve à l’appui, je pense que cette confirmation de réservation présente une forme contractuelle, et qu’un tribunal pourrait en évaluer aisément le caractère mensonger.
« Enfin je tiens à préciser que le fait qu’Avis France et Avis Corée soient des sociétés juridiquement différentes ne constitue pas pour moi un argument : j’ai réservé une voiture chez Avis, j’ai eu confirmation en français, la confirmation émanait d’Avis Europe dont Avis France est filiale à 100% ».
Très gentiment, je me suis abstenu de publier quoi que ce soit sur ce blog … mais ça fait plus de deux mois maintenant que j’attends une réponse, il me semble que cela fasse un peu long, surtout pour une société élue « Service Client de l'Année 2011 » : je ne m’en lasse pas !
Donc demain, Monsieur Jan Löning, Président d’Avis France, recevra mes complaintes par Lettre Recommandée :
« Le 31 Août, j’ai envoyé ce courrier à votre attention, et à celle de Monsieur Pascal Bazin, par le biais de l’adresse internet de votre service marketing.
« Sans réponse à ce jour, je ne peux émettre que ces hypothèses :
- L’adresse présente sur le site correspond à une boite aux lettres non relevée ; mais je ne me permettrais pas un tel préjugé à l’égard d’une société élue Service Client de l'Année 2011 ;
- L’information a été jugée superficielle et jetée à la corbeille par le récipiendaire, sans autre forme de procès ; mais je ne me permettrais pas un tel préjugé …
- Cette lettre n’a pas été traitée par le service consommateurs vers lequel elle a été redirigée, préférant ne pas vous importuner ; mais je ne me permettrais pas un tel préjugé …
- Elle vous est bien parvenue, et n’avez pas jugé utile d’y répondre.
« Alors je vous la retourne, en recommandé, pour être sûr que cette fois-ci elle vous atteindra : je pense qu’il serait urgent pour Avis de prendre conscience du préjudice que j’ai subi et me proposer une indemnisation convenable ».
Et comme j’attends depuis un peu trop longtemps, je vous fais partager mes échanges avec le meilleur « Service Client de l'Année 2011 » : mais qu’est-ce que ça devait être, les autres !
19:28 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |