29/11/2011
A vos risques et périls
Récemment découvert sur les murs du métro les nouveaux smartphones ZTE.
ZTE ?
Je ne savais pas que ZTE fabriquait des smartphones, par contre j’avais récemment découvert qu’ils construisaient aussi des Livebox pour Orange.
En fait, je venais de souscrire un second abonnement Internet à la campagne et j’avais décidé en même temps d’upgrader ma vieille Livebox parisienne en une Livebox 2.
Et me voilà donc avec 2 boites à brancher.
Le remplacement parisien s’est effectué les doigts dans le nez : je débranche, je rebranche … et c’est bon – le téléphone met quelques heures à se resynchroniser, mais on m’avait bien prévenu.
A la campagne, je découvre que j’ai une ZTE quand, après 48 heures sans téléphone, j’appelle la hot line qui me demande la marque de la Livebox et m’annonce, sans même aller plus loin dans les diagnostiques : « Ah, c’est une ZTE, on n’a que des problèmes, on vous la change ».
Depuis j’ai une Sagem, à Paris comme à la campagne … et plus de soucis.
Mais je ne dois pas être le seul à avoir eu des problèmes avec la ZTE : livebox.asso.fr précise d’ailleurs sur son site que les « Livebox 2 ZTE commençant par les numéros de série LMZ11080502 et LMZ11081200 ne sont pas en mesure de remonter certaines informations liées à leur identification sur les serveurs empêchant, entre autre, l'activation du service du téléphone par internet ».
Les chinois (continentaux, pas Taiwan) sont de bons copieurs … mais évitez de leur demander de développer de nouveaux produits ! Ça, ils ne savent pas encore vraiment faire …
Tout cela me rappelle l’histoire de Chen Jin, créateur de la première puce électronique DSP « made in China » … en fait, de simples copies de processeurs de Motorola, son précédent employeur – voir ici. Et pourtant, le gouvernement chinois l’avait bombardé doyen d’une université construite rien que pour lui !
On pourrait aussi parler des récents déraillements de TGV chinois – voir ici : tout cela pour dire que je ne suis pas près d’acheter une smartphone ZTE, même pas cher, même sous Android … je vous laisse volontiers tester le produit avant, si vous souhaitez !
14:14 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
10/11/2011
Pour une fois, je relaie l’information …
Généralement je ne relaie pas la multitude de communiqués de presse superfétatoires qui tombent dans ma boite aux lettres : « Machin est nommé directeur de … » ou « Truc est en charge du lancement de la dernière campagne de … ».
Mais là, je me fais un devoir de participer au buzz : « Google choisit JVWEB pour ses Académies AdWords ».
Pour ceux qui voudraient juger de la pertinence de l’information en ces pages, je précise : « Organisées par Google dans toute la France […] ces journées de formation gratuites présentent aux annonceurs (e-commerçants, institutions, collectivités...) et aux professionnels de la communication, les spécificités des campagnes de liens sponsorisés ».
Bref : Google, pour propose une formation permettant à ses clients d’acheter encore plus de mots clefs plutôt que d’aller, par exemple, dépenser leur argent chez Facbook ou ailleurs.
Passionnant comme la plupart des communiqués que je reçois …
Aller pourquoi le relayer ?
Juste pour démontrer combien les RP auprès des blogueurs sont parfois tombées bien bas, puisqu’aujourd’hui tombe le second communiqué signé Blue Presse.
« Google nous a demandé de mettre en stand by cette information.
« Nous reviendrons avec plaisir vers vous lorsque l’embargo sera levé et que nous aurons la possibilité de communiquer à ce sujet ».
Ça, c’est une information nettement plus rigolote ; peut-être que demain certaines agences vont me rayer de leur mailing liste : enfin !
Par ailleurs, je commence vraiment à me lasser de tous ces communiqués qu’on vous envoie « sous embargo », juste pour vous faire croire que vous être un privilégié.
16:23 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
05/11/2011
L’art de mentir
Atlantico.fr titre en gras : « Un Français sur trois tenté par le retour au Franc » !
Ça, c’est de l’information : 32% des Français sont tentés pas un retour au Franc … n’en reste que 67% qui ne veulent surtout pas revenir à notre ancienne monnaie nationale.
Bonne nouvelle : en Septembre, ils étaient 37% les nostalgiques ; mais comme ce revirement ne séduit guère le journaliste, ce dernier s’empresse de souligner que c’est « beaucoup plus qu'en début d'année ».
C’est vrai, mais un tout petit peu moins (mais dans la marge d’erreur) qu’en Novembre 2010 : 35% alors.
En fait, depuis un an, les hostiles oscillent autours de 33%, avec de légers dérapages dans un sens comme dans l’autre.
La seule véritable information, c’est que face aux secousses qui secouent l’Europe, 2 Français sur 3 demeurent fidèle à la monnaie européenne … mais c’est moins alarmiste, donc moins vendeur !
Pas très honnêtes, ces journalistes qui jouent ainsi avec les chiffres …
Serait-ce ça, le vent nouveau qui souffle sur l’info, comme le revendique le titre ?
20:51 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
16/10/2011
L'art de nous faire tourner en rond ... ou en bourrique !
Les blogueurs ont souvent tendance à se gausser des erreurs commises par les annonceurs dans leurs relations clients : facile de se moquer de son fournisseur d’accès qui spamme lui-même ses propres courriels commerciaux, facile de rire de tous ces mails auxquels on souhaiterait bien répondre s’ils n’étaient pas dressés par Monsieur (ou Madame, ne soyons pas sexiste) Noreply !
Bon, mais quand une marque se prend les pieds dans son propre tapis, c’est tant pis pour elle … point à la ligne.
Quand elle donne l’impression de se moquer des consommateurs, des internautes, voire de ses clients, c’est quand même bête pour elle … mais tant pis pour ses ventes.
Développer un CRM ou un SAV un peu pourri, c’est juste se tirer une balle dans le pied.
Bon, où veut-il en venir, direz-vous ? J’y arrive …
Quand une marque s’assied allègrement sur la loi – avec en plus l’air de vous dire « Je vous emm … » –, là c’est un peu plus grave !
Un petit exemple ?
Facile.
http://www.lerendezvousdeseshoppeuses.fr/, vous connaissez ?
Moi pas … du moins, pas avant d’avoir reçu un mail me disant :
« Bienvenu(e) au rendez-vous des e-shoppeuses,
« Nous avons noté votre souhait de recevoir, par mail, des offres des partenaires du site Absolute Shopping », etc.
Pas vraiment sûr d’avoir exprimé quelque souhait en ce sens …
Heureusement, « bien entendu, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données qui vous concernent en suivant ce lien » … ce que je m’empresse de faire et découvre dans les « Conditions générales » du site que « Conformément à la Loi numéro 78-17 du 6 janvier 1978, dite "Loi Informatique et Libertés", les membres ont un droit d'accès et de rectification des informations personnelles. Ils peuvent exercer ce droit à tout moment en rédigeant une demande par courriel à info@lerendezvousdeseshoppeuses.fr ».
Donc petit mail à cette adresse : « Merci de me communiquer toutes les informations que vous avez me concernant et de me dire d’où vous les tenez ».
Et la réponse ne tarde pas : « Nous avons bien pris en compte votre demande de désinscription aux invitations du programme Le Rendez-Vous des E-Shoppeuses. Un délai de 3 jours ouvrés peut être nécessaire pour la prise en compte par notre base de données.
« Vous pouvez recevoir d’ici là encore un ou deux mails.
« Veuillez nous excuser pour ce désagrément ».
Mais non, vous vous trompez, je réponds par retour : « Je vous ai demande de me communiquer toutes les informations que vous avez me concernant et de me dire d’où vous les tenez : vous en avez l’obligation conformément à la loi ».
Et la réponse arrive : « « Nous avons bien pris en compte votre demande de désinscription … »
Qu’un annonceur fasse tourner ses clients en bourrique, pas grave : ce ne sont que ses (bientôt ex-) clients !
Qu’il se moque ainsi des citoyens qui ne demandent que l’application de la loi, c’est différent : je ne vais quand même pas envoyer une lettre recommandée à « 24h00, société anonyme de droit français au capital de 5 981 760 € dont le siège social est 28 rue Feydeau 75002 Paris » !
On brave mollement la loi et on sait bien que le citoyen finira par se lasser de converser avec un bête robot !
Peut-être serait-il bon d’arrêter les interviews bateaux de certaines stars du e-Commerce (tapez donc comme moi le nom du fondateur de 24h00, vous aurez des vidéos pour la soirée !
Peut-être serait-il bon de leur poser les vraies questions : jusqu’où a-t-on le droit de se moquer des gens ?
Il serait bon qu’un « gendarme » sanctionne ce type d’infractions … lourdement, SVP, pour les faire cesser.
23:20 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
09/10/2011
Orwell is back ?
Francis me faire suivre cette blague qui tourne sur la toile : par delà l’humour de cette saynète, ne faut-il pas distinguer la phobie naissante de nombreux consommateurs pour tout ce qui touche à la protection de – ou plutôt l’intrusion dans – leur vie privée.
Bien des professionnels, si fiers de leurs outils de CRM et prêts à sa lancer dans la grande bataille de la mobilité, devraient relire tranquillement ces lignes et réfléchir à l’avenir …
Orwell, au secours !
Standardiste : Pizza Hut, bonjour.
Client : Bonjour, je souhaite passer une commande.
Standardiste : Puis-je avoir votre NIDN, monsieur ?
Client : Mon numéro d'identification nationale (National ID Number). Oui, un instant, voilà, c'est le 6102049998-45-54610.
Standardiste : Merci Mr. Sheehan. Donc, votre adresse est bien le 1742 Meadowland Drive et votre numéro de téléphone, le 494-2366. Votre numéro de téléphone professionnel chez Lincoln Insurance est le 745-2302 et votre numéro de téléphone mobile le 266-2566. De quel numéro appelez-vous
Client : Euh? Je suis à la maison. D'où sortez-vous toutes ces informations?
Standardiste : Nous sommes branchés sur le système monsieur.
Client : (Soupir) Ah bon! Je voudrais deux de vos pizzas spéciales à la viande.
Standardiste : Je ne pense pas que ce soit une bonne idée monsieur.
Client : Comment ça?
Standardiste : Selon votre dossier médical, vous souffrez d'hypertension et d'un niveau de cholestérol très élevé. Votre assurance maladie vous interdit un choix aussi dangereux pour votre santé.
Client : Aïe! Qu'est-ce que vous me proposez alors?
Standardiste : Vous pouvez essayer notre pizza allégée au yaourt de soja. Je suis sûre que vous l'adorerez.
Client : Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aimer cette pizza?
Standardiste : Vous avez consulté les recettes gourmandes au soja à votre bibliothèque locale la semaine dernière, monsieur. D'où ma suggestion.
Client : Bon d'accord. Donnez m'en deux, format familial. Je vous dois?
Standardiste : Ca devrait faire l'affaire pour vous, votre épouse et vos quatre enfants, monsieur. Vous nous devez 49,99 $.
Client : Je vous donne mon numéro de carte de crédit.
Standardiste : Je suis désolée monsieur, mais je crains que vous ne soyez obligé de payer en liquide. Votre solde de carte de crédit dépasse la limite.
Client : J'irai chercher du liquide au distributeur avant que le livreur n'arrive.
Standardiste : Ca ne marchera pas non plus monsieur. Votre compte en banque est à découvert.
Client : Ce ne sont pas vos oignons. Contentez-vous de m'envoyer les pizzas. J'aurai le liquide. Combien de temps ça va prendre?
Standardiste : Nous avons un peu de retard monsieur. Elles seront chez vous dans environ 45 minutes. Si vous êtes pressé, vous pouvez venir les chercher après avoir retiré du liquide, mais transporter des pizzas en moto est pour le moins acrobatique.
Client : Comment diable pouvez-vous savoir que j'ai une moto?
Standardiste : Je vois ici que vous n'avez pas honoré les échéances de votre voiture et qu'elle a été saisie. Mais votre moto est payée, donc j'ai simplement présumé que vous l'utiliseriez.
Client : Col... de tab... d'ost... de ciboi....
Standardiste : Je vous conseille de rester poli monsieur. Vous avez déjà été condamné en juillet 2006 pour outrage à un agent.
Client : (Sans voix)
Standardiste : Autre chose monsieur?
Client : Non, rien. Ah si, n'oubliez pas les deux litres de Coca gratuit avec les pizzas, conformément à votre pub.
Standardiste : Je suis désolée monsieur, mais une clause d'exclusion de notre publicité nous interdit de proposer des sodas gratuits à des diabétiques. Merci et bonne journée !
22:59 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |