13/10/2009
Deezer à l'Adetem
Deezer, le site d'écoute de musique en ligne, vient d'achever une levée de fonds de 6,5 M€ et annonce en même temps la création d’Odyssey Music Group, sa maison mère, qui supportera les activités de régie et certains développements technologiques, dont notamment ceux liés à la mobilité.
Avec plus de 10 millions d’utilisateurs en Europe dont 6 millions en France et plus d’un million de téléchargements de ses applications mobiles, Deezer se revendique le premier site d’écoute de musique en Europe ; avec ses applications mobile, il entre en concurrence frontale avec les radios FM, après s'être jusque-là frotté avec succès aux radios Internet.
Pour mieux comprendre la stratégie de ce groupe très "2.0", venez écouter Jonathan Benassaya, son CEO & Co-Fondateur, à la Journée du Marketing de l'Adetem, le 20 octobre 2009 prochain.
Pour s'inscrire, c'est ici.
19:29 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
12/10/2009
Des Serious Games aux Serious Labs
Vous connaissez les Serious games ou encore dans la langue de Molière, les Jeux sérieux ?
Ce sont, selon Wikipédia, des "applications informatiques qui combinent une intention sérieuse, de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing, idéologique ou d'entraînement avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo ou de la simulation informatique. La vocation d'un Serious Game est donc de rendre attrayante la dimension sérieuse par une forme, une interaction, des règles et éventuellement des objectifs ludiques".
Vous avez bien lu, il y a le mot : marketing.
J'ai donc immédiatement fait le rapprochement quand j'ai reçu un communiqué de presse annonçant que le projet "Serious Lab for Innovation" de Repères venait d'être retenu par Nathalie Kosciusko Morizet dans le cadre de son plan de relance ... même si je croyais que, contrairement aux jeux, les laboratoires, c'était toujours du "très sérieux".
Rencontre avec François Abiven, président de Repères.
MarketingIsDead : Votre projet Serious Lab for Innovation vient d'être retenu ans le cadre du volet "Numérique" du plan de relance de l'économie lancé en mai dernier par Nathalie Kosciusko-Morizet. Bravo ... mais, c'est quoi, un Serious Lab for Innovation ?
François Abiven : L'idée fondamentale est de déterminer en quoi les ressorts du Serious Game (immersion, caractère ludique, règles, objectifs à atteindre) pourraient être implémentées dans un processus d'étude Marketing. Avec à la clé, la volonté de rendre nos protocoles d'études plus participatifs et plus impliquants, aux résultats plus créatifs.
MarketingIsDead : Concrètement, qu'apportez-vous aux annonceurs ?
François Abiven : Nos travaux de recherche viseront à développer une plateforme de Serious Game dédiée aux études en ligne ludiques, de la génération d'idées au test de concepts de produits et services. La plate-forme Serious Lab for Innovation pourra être utilisée par des utilisateurs non spécialistes en développement des Serious Games (managers, ingénieurs d'études et chercheurs) auxquels elle fournira des gabarits d'études prêts à l'emploi et des bibliothèques d'objets réutilisables.
A l'issue du programme de deux ans, nous devrions disposer d'un prototype opérationnel de plate-forme qui aura été testé sur plusieurs cas d'usages, dont l'un est déjà prévu avec la BNP.
MarketingIsDead : Qui sont les 4 partenaires qui se sont embarqués dans l'aventure avec vous ? Et pourquoi eux ?
François Abiven : Nos recherches sur les mondes virtuels nous ont amenés à nous rapprocher de plusieurs chercheurs et universités. C'est dans le cadre de nos échanges sur le renouvellement des protocoles d'études vers des approches plus immersives, que Guy Parmentier (http://www.theinnovation.eu/ ) chercheur à l'ESC de Chambéry, nous a proposé de rejoindre un groupe de partenaires en cours de constitution et présentant une forte complémentarité :
- Le laboratoire de l'ESC Chambery, doté d'un programme de recherche sur l'apprentissage via le jeu, est le pilote du projet,
- Sphinx Développement (http://www.lesphinx-developpement.fr/fr/accueil/accueil_s...) apporte son savoir faire en termes de nouveaux procédés assistés par ordinateur de recueil et de traitement de données quantitatives et qualitatives,
- L'entreprise Symetrix (http://www.elearning-symetrix.fr/) apporte une équipe de développement informatique performante, spécialisée dans les Serious Game,
- Le laboratoire Syscom (http://www.syscom.univ-savoie.fr/ ) apporte une expertise de collecte des données dans un environnement virtuel collaboratif et une capacité de développement d'outils de collecte et de synthèses des traces des utilisateurs dans les environnements virtuels.
- Enfin, Repères met à disposition son expérience en termes de méthodologie d'études et de problématiques marketing.
MarketingIsDead : Et maintenant, la suite, c'est quoi ?
François Abiven : Nous finissons de remplir les dossiers administratifs pour un démarrage effectif des travaux début 2010. Après une phase de définition de cahier des charges, puis de développement informatique, les toutes premières expérimentations devraient débuter à l'été 2010, pour une fin des travaux en décembre 2011 (différentes versions de la plate forme seront testées de manière itérative).
17:03 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
11/10/2009
Anya
Mon copain Olivier Covo, vous connaissez ?
Sinon, allez relire ce texte.
Entre autres distractions comme diriger Brandysound, il préside l’association Ensemble Nord Sud.
Cet orchestre original, dirigé par Julien Chirol, a pour vocation de développer et de diffuser un répertoire original dont l’inspiration générale est l’échange entre les cultures musicales des deux hémisphères du globe. Ses membres se composent de musiciens de l’orchestre national de Radio France, de l’orchestre de l’Opéra de Paris et d’artistes issus du jazz, de la world music et de musiques actuelles.
Il propose deux concerts à Paris, le 24 octobre à 20 heures 30 à la Maison des Cultures du Monde, 101 Boulevard Raspail, et le 3 novembre à 20 heures 30 au Studio de l’Ermitage, 8 rue de l’Ermitage.
Y sera présentée Anya, l’esprit des tambours sacrés :
"Anya", force sacrée des tambours cubains, résonne ici comme un appel à la diversité culturelle. Considéré par certains comme un Orisha, saint du panthéon Yoruba, « Anya » incarne l’esprit des tambours sacrés.
"Un vrai dialogue s’instaure entre les instruments traditionnels cubains et occidentaux. Le quatuor à corde répond aux tambours batà, conversant eux-mêmes avec une des plus grandes voix de La Havane, la diva Martha Galarraga.
"Entouré d'une quinzaine d'artistes d'exception, Julien Chirol dirige l’Ensemble Nord-Sud et propose un voyage initiatique à travers ses compositions originales où s'entremêlent les cultures musicales des deux hémisphères du globe. Ces artistes talentueux, internationalement reconnus, de nationalités différentes et issus d’univers musicaux variés (classique, contemporain, jazz, traditionnel), ont tous en commun l’envie de développer une synergie neuve et inventive.
"Œuvre composée en 7 mouvements – 1 ouverture, 5 mouvements et un final – « Anya » développe progressivement un dialogue entre la musique dite « savante » et la musique de tradition orale. Chaque mouvement évoque une conversation idéalisée avec une divinité de la Santeria. Graduellement, l’échange s’engage entre les instrumentistes inventant ainsi un nouveau langage trans-culturel et métissé. Un créole musical moderne où s’entremêlent musiques écrites et improvisées".
Pour an savoir plus, c'est ici.
19:27 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
07/10/2009
SVP, comment je m'appelle ?
Je viens de recevoir les félicitations de Hopa.com "par" travelbed !
Hopa ? Travelbed ?
Hopa d'abord : "HOPA.com est heureux d'annoncer les noms des trois joueurs choisis au hasard qui recevront les 5€ gratuits de cette journée !"
C'est la fortune : qui va cliquer pour gagner 5€ ?
Je cherche mon nom, puisque le sujet du mail précise : "Vous avez été tiré au sort …"
Et je découvre :
- Alexandre D. Phillis
- $User(7) $User(6)
- Valerie Michale
Serais-je, sans le savoir, un de ces trois heureux ? Comme je ne pense pas avoir changé de sexe aujourd'hui, serais-je Alexandre D. Phillis ?
Bon, ça ne vaut pas 5€ une telle énigme ...
Ou $User(7) $User(6) ? ça sent le spam, l'aspirateur d'adresses, bref ... pas très bon !
Et Travelbed ? Quand je tape le nom sur Google, automatiquement ce dernier me suggère ... "travelbed spam". Et là, c'est la curée :
"Encore un échangiste frauduleux : Travelbed / Otopix. Je reçois ce mail sur une adresse qui n'a jamais été inscrite sur Otopix et qui se donne le droit de fournir cette adresse à Travelbed qui la spammera en son nom et celui de ses partenaires", se plaint "toutgagner" ; mais avec un tel pseudo, il l'a bien cherché !
Bref, peu de chance malgré tout de se faire piéger, à moins de le vouloir : ils sont trop nuls !
Et ça ne fait même plus rire !
Enfin, plus trop :-D :-D :-D
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La crise nous rend-elle individualistes ou solidaires ?
Intéressante question récemment posée lors d'une conférence sur la crise : finalement, cette crise rendra-t-elle les Français plus individualistes ou plus solidaires ?
Individualistes, bien évidemment ...
D'ailleurs, il n'en a jamais été autrement : charité bien ordonnée commence par soi-même, et ça ne date pas d'hier, on se perd dans les origines médiévales du proverbe !
Dès qu'ils en ont les moyens, les Français se construisent de gentils pavillons de banlieue qu'ils se dépêchent de clôturer pour plus de tranquillité, surtout le soir, quand ils s'isolent en famille devant leur téléviseur. Et quand tout va mal - qu'ils craignent de perdre pavillon et téléviseur pour cause de crise économique -, ils en veulent à la terre entière ... et c'est la montée en flèche de la xénophobie.
Par ailleurs, marketing et communication ont bien contribué à le renforcer, cet individualisme : du jour où l'on a cessé de nous vendre des produits pour nous inonder de signes de reconnaissance sociale - comme le soulignait si bien Baudrillard, nous n'avons cessé de vouloir nous distinguer de nos concitoyens.
Notre paraître est devenu notre être - notre principal raison d'exister : le remettre en cause, c'est porter atteinte à notre existence elle-même.
Plus nous nous enfonçons dans la crise, plus nous cherchons à défendre à tous prix les biens que nous possédons ; et plus nous développons de stratégies individuelles de survie.
Les nouvelles technologies ne peuvent que renforcer la tendance : Internet isole les individus, tout en leur permettant d'optimiser leur accession aux biens, en "surfant malin", voire de profiter de ceux qui en arrivent à solder quelques chers souvenirs sur eBay.
Solidaires, bien évidemment ...
N'est-ce pas au plus fort de la crise des années 80 que sont nés les Restaurants du Cœur - et ce ne sont pas toujours les plus riches qui donnent le plus.
La crise rend solidaires, et aller au devant des autres, ce n'est nécessairement se payer une bonne conscience - comme les riches bourgeois donnaient à "leurs pauvres", à la sortie des églises de jadis.
D'ailleurs, la solidarité n'est pas que financière : ce sont aussi tous ces Français qui peuplent le tissu associatif, aident leur prochain, sans nécessairement rien attendre en retour.
Et les nouvelles technologies ne peuvent que renforcer la tendance : ce sont des internautes qui passent de longues heures à conseiller les néophytes sur la Net ; qui s'échangent de bons plans, de bonnes adresses et des avis pertinents sur les blogs, les sites marchands, les forums.
Bref, la crise rend certains plus solidaires ... et d'autres plus individualistes : la magie des chiffres - et des sondages - permet de les ranger dans de petites cases, bien distinctes - avec les NSP au milieu !
Il suffit de demander aux interviewés de se positionner sur une échelle - peu importe comment elle se construit, du plus trivial : "vous vous sentez plutôt ... ou plutôt ..." ; au plus sophistiqué : "parmi ces comportements, lesquels vous correspondent le mieux".
Et si ça ne colle pas parfaitement, on pointera que la fâcheuse propension des répondants à, sinon mentir, du moins enjoliver : car s'ils étaient fidèles à leurs déclarations, les commerçants équitables feraient fortune, et les autres, faillite.
Et si tout se passait autrement ?
Si la bonne réponse n'était pas : la crise rend certains plus solidaires, et d'autres plus individualistes.
Mais : la crise rend les Français plus solidaires et plus individualistes.
Certes, certains ne seront jamais que d'incorrigibles individualistes et d'autres d'éternels solidaires : mais la plupart d'entre nous sont solidaires et individualistes.
Attachés à leur voiture bien polluante et farouches supporteurs du vélo.
Dans les années 60, la France s'est précipitée dans les hypermarchés - dans sa grande majorité, on pouvait aisément opposer les nouveaux convertis de ces "temples de la consommation" - expression en vogue alors - aux fidèles du petit commerce.
Impossible aujourd'hui d'opposer par exemple clients du hard discount et alternatifs des AMAP. Non seulement parce que la cible des premiers apparaît tout sauf homogène ... mais surtout parce les deux cibles se recoupent partiellement !
Les adeptes des vacances futées - billets d'avion low cost, voyages dégriffés, achats de dernière minute - ne s'opposent pas aux touristes responsables - qui acceptent de payer plus cher des prestations respectueuses de l'environnement et des populations locales.
Schizophrénie ? Pas vraiment.
Il est tout aussi impossible de se montrer toujours solidaire - trop chez, pas le temps, pas envie - que de se révéler toujours individualiste - pour garder une bonne image de soi, par compassion ...
Et la crise exacerbe les tensions, souligne les comportements, tant solidaires qu'individualistes : les opposer constitue une lecture par trop facile des sondages, réductrice ... mais ô combien courante.
Faites-en simplement l'expérience avec vous-mêmes : face à la crise, vous conduisez-vous toujours de manière individualiste ou solidaire ? Sans dévier d'un iota ?
16:34 Publié dans Etudes Marketing | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |