10/09/2009
UPS ou l'art de se créer une sale réputation
J'aurais pu imaginer plein de titres pour ce papier - et j'avoue avoir longtemps hésité -, tant sont nombreux les angles par lesquels peut s'appréhender la nullitude d'UPS - ça, c'est un beau néologisme, mais assez facile à comprendre.
Et puis j'ai opté pour celui-ci parce qu'en surfant sur la toile à la recherche des horaires précis de livraison de la société, je suis tombé sur ce papier intitulé "UPS, une expérience client qui laisse à désirer", qui me réconfortait un peu, en me montrant que je n'étais pas le seul à souffrir des incapacités d'UPS à délivrer le service pour lequel ils sont payés.
Le temps d'une pause, j'ai même tapé "UPS livraison -hold" (pour éviter tous les hold ups) sur Google Blogs, et là, j'ai surfé sur les "UPS nous appellera dès qu'il est prêt à livrer. Ok. J'attends.... Pas d'appel", les "je téléphone chez UPS, non sans avoir cherché le numéro 5 minutes sur leur site web et fait 86 options avant de parler à quelqu'un" et les "J'ai été sur place chez UPS, ils m'ont dit que pour Dell, il est absolument interdit de livrer à une autre adresse que celle de livraison et m'a gentiment envoyé chier en me disant d'appeler leur service client, qui m'a dit d'appeler ...", voire les "la conseillère UPS me dit que le livreur passera dans l'aprem.. Fin de la journée, je rentre et aucun colis".
Bref, vous avez compris, UPS se crée tous les jours une réputation sulfureuse, faite d'incapacité à livrer correctement les particuliers en France, notamment.
Cela étant, et dans mon cas personnel, ils s'y sont quand même mis à deux pour réussir à livrer en une semaine ce qu'ils promettaient en ... 24 heures : Amazon et UPS.
Car tout a commencé par une commande pour un téléphone de salon sur le site http://www.amazon.fr.
Comme ce n'était pas la première fois que j'achetais sur ce site marchand, voilà que m'est soudain proposée l'option "1-Click".
Késako ? "Si vous avez déjà commandé sur Amazon en réglant par carte bancaire, vous disposez de coordonnées 1-Click. Activez-les dans votre compte et découvrez la commande en 1-Click pour vos futurs achats : plus besoin de remplir le bon de commande, vous pouvez effectuer vos achats en quelques secondes".
J'active, ça doit marcher puisque ce n'est pas la première fois que j'achète chez Amazon ... et que j'ai toujours été livré en temps et en heure ... enfin, à peu près !
Et zou, on m'offre même gratuitement une livraison pour le lendemain, via UPS : c'est la gloire, pas de soucis !
Sauf que ...
Sauf que c'est là que ça coince : le code d'accès à mon immeuble n'apparaît pas sur mon compte chez Amazon, vu que d'ordinaire, c'est La Poste qui me livre ... et que les postiers se rient des codes : ils ont les clefs et pass adéquats.
Et comme je n'ai pas vérifié - c'est l'avantage du "1-Click" -, je ne fais pas trop de soucis d'autant que mon numéro de téléphone figure bien sur mon compte : donc ils ont tout, les gars d'UPS.
Tout ... sauf des téléphones.
Donc le colis, parti le 27 août 2009 à 11:02 de chez Amazon - ils sont d'une précision diabolique - va bêtement caler devant ma porte le 28/08/2009 à 12:19 ... mais évidemment, personne ne cherche à me prévenir, et ce n'est qu'en fin d'après-midi que je découvre la bourde.
Appel chez UPS : "Nos chauffeurs n'ont pas de téléphone" ... mais rendez-vous est pris pour une livraison le mardi suivant : "Non, on ne peut vous préciser l'heure, c'est avant 19 heures". J'ai évidemment pris soin de communiquer le code de l'immeuble.
J'appelle quand même Amazon, pour valider la livraison du mardi : "Ne vous inquiétez pas" ... j'aurais dû !
J'aurais dû parce que UPS se présente malgré tout lundi matin chez moi : coup de chance, une réunion annulée, je suis à la maison.
Manque de chance : "LE MAGASIN ÉTAIT FERMÉ AUJOURD'HUI. UNE TENTATIVE DE LIVRAISON SERA EFFECTUÉE LE PROCHAIN JOUR OUVRABLE", dit le site UPS où l'on peut suivre l'information : ça s'appelle le tracking, et on y a droit à la minute précise sur les deux sites, Amazon et UPS.
Appel chez Amazon, qui appelle UPS - j'évite de trop appeler UPS, c'est un numéro surtaxé : c'est ça le service UPS, quand ils ne vous livrent pas correctement, c'est à vous de payer.
Avantage Amazon qui propose un numéro normal, même si on aurait pu espérer un 0 800 !
Donc Amazon appelle UPS : ne pas s'inquiéter qu'ils parlent de magasin, ils ne sont pas habitués à travailler avec des particuliers : c'est vrai, ça se voit.
Mais je serai bien livré le mardi ... dans la journée !
Bon, je passe sur d'autres appels pour être livré ... le mercredi 02/09/2009 à 17:50. Précisément.
Pour une commande passé le jeudi matin, ça fait quand même moins d'une semaine !
Voilà ce qui arrive quand ...
... un vendeur en ligne souhaite faire croire qu'il améliore son service en proposant des moyens de livraison incompétent ... et qu'il n'a certainement pas testé avant.
... un transporteur spécialisé dans le service aux entreprises décide de s'implanter sur le marché des particuliers sans trop remettre en cause son savoir faire : c'est facile, une entreprise, c'est ouvert ... aux heures ouvrables ... qui sont bêtement les heures de travail d'UPS : quelle chance !
Mais évidemment, quand on est trop arrogant pour vérifier que l'on ne risque pas de se planter sur le marché sur lequel on tente de se diversifier ... on se plante.
Le comique, ou le ridicule, vient - en partie - du décalage entre une promesse simple et non tenu, et la précision mise dans l'art de ne pas la tenir : 2 septembre 2009, 07:16, Scan d'arrivée ; 1 septembre 2009, 20:33, Scan d'arrivée.
Retard : près d'une semaine !
Et comme sur la toile, ça part très vite, multipliez les exemples désastreux ... et votre réputation est vite faite.
L'incompétence, Messieurs UPS et Amazon, ça se voit vite. Très vite !
Et à considérer le buzz négatif, force est de reconnaître que sur ce point, UPS bat Amazon à plates coutures.
L'art de la nullitude : c'est la seconde fois que j'emploie ce néologisme, même c'est "je positive" pour Carrefour : ça leur colle à la peau.
22:59 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
02/09/2009
Pour un marketing efficace et responsable
Crise financière, crise économique, entreprises en difficulté, bouleversement climatique, pandémie … il n’est qu’à allumer sa radio, sa télévision ou à lire son journal, pour entendre ou lire ces mots, tels un leitmotiv entêtant de la déprime ambiante.
Du coup, frilosité, restrictions budgétaires et incertitudes viennent freiner, voire stopper, initiatives ou développements d’entreprises ...
Nous vivons un moment passionnant et déroutant de changements structurels, de modifications profondes de nos comportements et de nos valeurs, qui vont durablement impacter la politique et la gestion de nos entreprises.
Comment passer de l’hyper consommation à une consommation plus raisonnée, comment tenir compte de tous les paradoxes complexes engendrés par ces mutations, comment aider les entreprises et les marques non seulement à passer ce cap, mais surtout à se développer demain en répondant de façon claire, honnête et intelligente aux défis d’aujourd’hui ?
Tel sera le thème la prochaine Journée Nationale du Marketing de l'Adetem qui se déroulera dans le 20 Octobre 2009 dans le grand auditorium de Groupama, 8-10, rue d'Astorg, à Paris, à eux pas de la Madeleine.
Pour connaître le programme complet, c'est ici.
Et pour s'inscrire, c'est là.
07:14 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
31/08/2009
Le Jour du Blog
Découvert - avec un poil de retard - grâce à Julien Bonnel, que le 31 août se déroulait la 4ème édition du BlogDay.
"Ce Jour du Blog a été crée en pensant que les bloggers devaient avoir un jour qui serait dédié à connaître les autres bloggers, d'autre pays ou d'autres centres d'intérêts. Ce jour-là, les bloggers pourraient les recommander aux visiteurs de leur blog" : je sais, ça fait un peu jargon, ça sent la traduction automatique, mais c'est comme ça qu'on cause sur le site du BlogDay.
Julien Bonnel, vous ne connaissez pas ? C'est Marketing et Technologies, dans la rubrique P'tits jeunes de la colonne de gauche.
"Pour ma première participation je vais déroger à la règle en vous recommandant 5 blogs proches de mes centres d'intérêts" : voilà pourquoi je me suis retrouvé avec quelques autres - dont mon copain Gourvenec - Visionary Marketing - dans son post d'aujourd'hui.
Bon, si je devais quand même citer quelques blogs d'autres cultures ou d'autres centres d'intérêts ...
Il y aurait certainement les iconoclastes Un Breton vivant en Suisse, de Riwal Ferry, et Indiscipline intellectuelle, de Thierry Groussin. Jusque-là, pas trop de soucis, ils sont dans la liste de gauche - pas dans les P'tits jeunes, c'est fini pour eux !
Pour ne pas me montrer trop à cheval sur les principes et les règles de ce Jour du Blog, il y aura aussi Hyppo Blog, le blog cavalier - en tous les sens du terme - de Philippe Noel.
Allez, un peu d'exotisme - mais en restant dans le marketing, alors - avec The Extraordinary Experience, d'Emmanuel Probst : c'est en anglais, il vit dans une des plus villes américaines : Chicago !
Et bien sûr, pour terminer, l'excellent blog d'Henri Kaufman ... mais non, pas Et si l'on parlait marketing, bien trop célèbre pour vous le faire découvrir ; mais son extraordinaire Miss.Tic FanClub - une artiste de rue géniale, siamoise de la sorcière de Picsou !
Et voilà, c'est boucle !
22:02 Publié dans Web 2.0 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Pub ou street marketing ?
Je me suis longtemps gaussé de la conduite des Brésiliens en écrivant qu'ils conduisaient comme Ayrton Senna ... et que bien souvent, ils finissaient comme lui ; mais c'était avant de connaître la conduite au Venezuela !
Et pourtant, j'ai eu l'inconscience de prendre le volant dans bien des pays ...
Bref, essayer de faire respecter quelques règles de base de la sécurité routière apparaît rapidement comme une gageure dans un pays où l'on met volontiers son clignotant à droite pour tourner à gauche - je ne plaisante pas - et où un plein coûte moins cher qu'une canette de bière : 4 à 5 Bolivars, soit moins de 50 centimes d'euro, si l'on a su bénéficier d'un taux de change correct !
Conduire en état d'ivresse ne constitue pas une rareté, et avec un petit coup dans l'aile est monnaie courante.
D'où cette magnifique campagne de publicité - enfin, campagne si l'on veut, vu que je ne l'ai vue qu'une fois - découverte à Coro ...
Bref, la version réaliste de : boire ou conduire, il faut choisir !
Allez, comme je suis sympa, et que je ne veux pas vous laisser sur une mauvaise impression, un autre souvenir de vacances ...
20:58 Publié dans Culture(s) | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
29/08/2009
Le cache de Google
Pour les néophytes du Web en général et du Web 2.0 en particulier, le cache de Google demeure un "lieu" non seulement virtuel mais mythique : on sait "où ça se trouve", mais pas vraiment "à quoi ça sert" et encore moins "qu'est-ce qu'on peut en faire" ...
"Lorsque Google explore le Web, il crée une copie de chaque page examinée et la stocke dans une mémoire cache, ce qui permet de consulter cette copie à tout moment, et en particulier dans le cas où la page originale (ou Internet) serait inaccessible. Lorsque vous cliquez sur le lien "Copie cachée" d'une page Web, Google affiche celle-ci dans l'état où elle se trouvait lors de son indexation la plus récente" : voilà la réponse à la question "à quoi ça sert", telle que la fournit Google himself.
Mais "qu'est-ce qu'on peut en faire" ? Mis à part cliquer dessus pour mieux voir où se situent dans le texte recherché les termes de sa requête, Google les distinguant par un surlignement coloré.
Justement, accéder à des pages disparues : par exemple récupérer des pages de son blog que l'on a malencontreusement supprimées sans les avoir par ailleurs sauvegardées, comme le l'explique sur Intelligence collective, après avoir détruit, un soir de grande fatigue et par totale inadvertance, deux mois de production !
Autre exemple : vous découvrez avec délectation sur Temps réel que "les noms d'Axel Poniatowski, de Paul Giacobbi et de Frédéric Lefebvre sont apparus brièvement vendredi parmi ceux des ministres sur le site internet du gouvernement", suite à "une "erreur technique" provenant d'une "collaboratrice du SIG (Site d'information du gouvernement), qui en prenant des notes personnelles sur son interface".
Evidemment, vous souhaitez aller vérifier l'information par vous-même ... ou simplement aller rire un bon coup : rire aux dépens de Matignon est un rare plaisir dont les mauvais esprits raffolent !
Manque de chance, les services du Ministère ont vite fait, bien fait, corrigé la bourde : on n'ajoute pas trois ministres sans la signature des grands patrons de l'exécutif.
Reste une solution : visiter le cache de Google ; mais comment procéder ?
Les concernés s'appellent Axel Poniatowski, Paul Giacobbi et Frédéric Lefebvre : rendez-vous sur la page d'accueil du moteur de recherche et tapez le nom de Frédéric Lefebvre. Résultat : "432 000 pages en français", excusez du peu, le monsieur a récemment beaucoup fait parler de lui ... et compte également de nombreux homonymes, pour compliquer la tâche !
Vous cliquez alors sur "Recherche avancée" et sur la page correspondante, vous précisez "gouvernement.fr" en face de "afficher les pages du site ou du domaine".
Cliquez à nouveau pour obtenir comme première référence "Les flux RSS du site gouvernement.fr", avec en dessous les liens : "En cache - Pages similaires".
Et un clic sur "En cache" vous envoie à une adresse un peu étrange commençant par : http://209.85.229.132/search?q=cache
Et là, les trois malheureux faux ministres apparaissent à la suite des vrais, après un dénommé Benoist Apparu dont j'avoue avoir ignoré le nom jusqu'à cet instant.
"Le lien "Copie cachée" n'apparaît pas si le site n'a pas encore été indexé ou si le propriétaire du site a demandé que le contenu caché soit exclu de l'indexation Google", précise encore Google sur la page décrivant ses "Fonctionnalités spéciales" ... ce qui explique que si vous effectuez maintenant la requête ci-dessus mentionnée, vous ne verrez pas le lien magique.
Alors, je vous offre une copie d'écran précédemment effectuée et précieusement conservée dans le ... cache de mon propre ordinateur : car nos ordinateurs également disposent de leur propre cache, hélas plus éphémère.
18:24 Publié dans Web 2.0 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |