01/09/2008
Ozibao
Vous connaissez Adrien Poggetti ... alias Pangloss ? J'ai découvert son existence au travers d'un commentaire laissé sur ce blog, suite à mon papier Air France confirme son manque d’éthique.
Sa note ne parlait pas vraiment d'Air France, mais de mon livre : j'ai voulu voir à quoi ressemblait quelqu'un qui s'intéresse au Marketing 2.0, j'ai cliqué sur le lien et ai atterri - je sais, avec Air France, le jeu de mots est facile - sur Ozibao, un site de vente en ligne de ... T Shirts. Le syndrome La Fraise ?
C'est une des questions que je lui ai posée : à vous de juger !
Marketing is dead : Ozibao, après La Fraise, ce n'est pas le nième site/blog de vente de T Shirts sur le Net ? En quoi vous êtes différents ?
Ozibao : Ça c'est la question classique. Vendre des tee shirts sur le net, c'est rejoindre le clan des La Fraise like. J'espere que non ...
D'une part parce qu'Ozibao s'adresse à une niche de passionnés... de sport, là ou La Fraise visait des graphistes/gamers.
D'autre part parce qu'Ozibao ne fait pas appel au crowdsourcing. Nous travaillons avec des graphistes qui nous intéressent et dont la patte nous plait.
Enfin, La Fraise vend uniquement des tee shirts, là ou Ozibao vend ... un état d'esprit. En plus des tee shirts, nous vendons des maillots de football "vintage", des bouquins, des besaces ...
Cela dit, La Fraise a été l'une des premières boutiques en France a fédérer une communauté, à réussir en partant de pas grand chose. En ce sens, c'est un modèle. Mais dans la démarche marketing, Bagatelles.fr, dont le coeur de cible est bien différent du nôtre, l'est tout autant!
Marketing is dead : Tu écris sur le site : "L'équipe d'Ozibao allie éthique, qualité et humour" : tu peux le prouver, tu as des exemples concrets ?
Ozibao : Ethique parce que nous avons fait le choix des que possible de travailler avec des fournisseurs respectant des critères comme le non travail des enfants, le respect des droits des travailleurs, le versement de salaires décents...
Tout ça est contrôlé et les entreprises avec lesquelles nous travaillons (Continental pour les tee shirts, notamment) bénéficient de toutes les certifications concernant cet aspect. La qualité, c'est notre boulot et celui de nos partenaires.
On est parti d'une idée simple, il fallait que nos produits nous plaisent. Pour ça nous avons étudié un paquet de modèles, fait une grosse recherche de partenaires avant de choisir ceux dont le travail nous inspirait réellement.
En ce qui concerne l'esprit, un peu drôle et impertinent, je pense qu'il se voit sur nos produits. Parodier LA Woman des Doors avec David Beckham ou reprendre les cultissimes citations de George Best montre assez à quel public on s'adresse, non ?
Marketing is dead : La Fraise a vendu parce qu'il n'avait pas envie de grossir et de devenir un gestionnaire : c'est quoi le futur de Ozibao ? Surtout si Ozibao grossit un peu trop ?
Ozibao : Le futur (idéal) d'Ozibao, c'est une croissance responsable et maitrisée. C'est continuer de prendre du plaisir a developper des produits.
Me payer et embaucher quelques personnes pour rejoindre l'équipe. Surtout, ne pas s'éloigner du terrain, rester au contact des clients. Continuer à agir avec eux en toute transparence, des la phase de conception des produits, comme cela peut etre le cas sur le blog aujourd'hui.
Cette transparence dans la démarche que nous menons a été maintes fois fort utile au moment de prendre des décisions "marketing" pour l'entreprise, il suffit de lire les archives des blogs existants pour s'en rendre compte.
Pour le moment, Ozibao est encore une petite entreprise, mais qui sait ?
09:11 Publié dans Marketing 2.0 | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
29/08/2008
Baisse du pouvoir d'achat
Pour l'INC, le pouvoir d'achat moyen des ménages a reculé de 0,4% entre juin 2007 et juin 2008 ...
Et l'Institut de prévoir une baisse de près de 8% pour l'année 2008, qui contraste étrangement avec l'optimisme de l'INSEE, qui parie sur une hausse de 0,9% : au delà des comptes d'apothicaires - l'INSEE considère l'immobilier comme un investissement et l'exclut de ses calculs, l'INC l'intègre comme une dépense -, nul doute que la rentrée s'annonce morose.
De toutes façons, pour trancher le débat, il suffit d'interroger les consommateurs qui font la queue à la caisse de leur supermarché ou leur hypermarché habituel : le moral est en berne.
Après, on peut chercher des coupables : les grandes surfaces, le gouvernement, les producteurs, le pétrole, etc. Et certainement, tous sont coupables ... mais finalement, ça lui fait une belle jambe à la ménagère qui doit habiller proprement ses enfants pour la reprise scolaire, et plus prosaïquement, nourrir décemment sa famille tous les soirs.
Car là, on n'en est plus à économiser sur une nuit de camping ou une virée à la plage en vacances : on rentre dans le quotidien et sa dure réalité.
Et ça va donner quoi, tout ça ?
De plus en plus de "low cost" et de marques "premier prix" : les consommateurs vont devoir se baisser un peu plus pour aller les dénicher en bas des rayons ; en bien sûr, de nouveaux arbitrages entre commerces de luxe : les hypermarchés, hard discount. Car les grandes surfaces sont bien devenues des enseignes de luxe que l'on ne peut plus toujours se payer pour bon nombre de Français.
Et de plus en plus, il faudra de sacrés différentiels de qualité pour justifier de (petits) écarts de prix.
Quand l'inflation ne tire plus la croissance, les économistes parlent de stagflation : les pays occidentaux flirtent aujourd'hui avec la stagflation, pour la 3° fois de leur histoire, on en reparlera.
Quand l'inflation progresse plus vite que le revenu disponible des ménages, on appelle ça plus simplement : baisse du pouvoir d'achat. Et comme, ce sont toujours les classes les plus pauvres qui sont touchées les premières, les conseilleurs - économistes réputés et politiques libéraux - ne sont évidemment pas les payeurs.
Le seul problème, c'est que ces "de plus en plus pauvres" sont aussi des consommateurs : et la sanction sera plus rapide pour les entreprises que pour les économistes et les politiques (les électeurs ont souvent la mémoire courte).
Question : combien de marketers ont inscrit la baisse du pouvoir d'achat dans leur plan marketing 2008/2009 ?
Tout en haut, comme principal insight ?
08:00 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
28/08/2008
Retour du Japon : téléphonite aiguë ?
La vision que les médias européens – et tous les "spécialistes" au sens large – nous livrent du Japon est celle d'une population le mobile en permanence vissé à l'oreille : rien à voir avec la France, toujours en retard d'une révolution technologique.
Moi qui ai du mal à supporter tous ces parisiens dont le téléphone sonne sans cesse dans le métro ou le train et qui crient plus qu'ils ne parlent – qui imaginent qu'en élevant la voix ils entendront certainement mieux leur correspondant ; ces cyclistes qui racontent leur vie à d'invisibles amis sans se soucier des passants stupides qui traversent dans les clous ; de ces pétions qui vous bousculent, etc. Je craignais donc le pire !
Je m'imaginais des flopées de cadres envahissant trains de banlieue et Shinkansen, BlackBerry – ou plutôt un équivalent plus efficace, design, moderne – à la main pour traiter leurs affaires en perpétuel "direct" : un peu comme une voiture de TGV Paris Lyon un lundi matin, mais à la puissance 10.
Erreur, fatale erreur : les Japonais me sont apparus à la fois plus discrets et moins fanatiques que les Français. Personne ne téléphone dans un train de banlieue : c'est interdit … et respecté ! Ainsi l'employé d'un hôtel de Tokyo qui cherchait de toute urgence à joindre son directeur, m'avoua-t-il penaud : « Je lui ai laissé un message, il me rappel-lera à son arrivée en ville, c'est totalement interdit de téléphoner dans une rame ».
Dans le métro ou le bus, rares sont ceux qui décrochent quand leur appareil sonne – ou plutôt vibre : même discrétion que dans le train, même si ici aucune interdiction ne les frappe. Ce qui n'empêche pas une part assez importante des passagers de tapoter frénétiquement sur le clavier de leur appareil pour surfer sur la toile – même si la majorité de ceux que j'ai pu observer ne disposaient que de téléphones assez "classiques" dans leur design.
Dans la rue, les Tokyoïtes auront plutôt tendance à s'arrêter et se ranger pour prendre un appel. Par contre, il n’est pas rare non plus de les voir consulter un plan ou leur itinéraire en marchant : plutôt pratique quand on sait que les immeubles japonais sont numérotés au petit bonheur, sans réelle logique – premier construit, premier numéroté, peu importe sa position dans la rue ou le quartier.
Alors quand vous demandez votre chemin à un passant, il n’est pas rare de la voir sortir son téléphone, et vous indiquer la route à prendre … sur son petit écran !
La majorité des Japonais sont plus discrets que nos concitoyens – présentent un comportement moins exhibitionniste. En ce sens, naviguer en silence sur le Web correspond à leur discrétion naturelle que s'égosiller dans un microphone : peut-être doit-on y chercher une des clefs du succès de l'i-Mode et de la 3G …
La majorité : reste malgré tout une part suffisante de passants pour vous cogner, de cyclistes pour vous écraser … Comme cette femme aux allures de Yoko Ono il y a quelques jours près de la gare de Kyoto : mais Yoko Ono, ce n'est pas vraiment le Japon.
Ni la pop music, ni l'art moderne non plus, mais ça, c'est une autre histoire !
09:45 Publié dans Culture(s) | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
27/08/2008
Des mots pour le dire
Qui croire ?
L’iPhone bientôt moins bridé, selon Libération.
Orange bride la vitesse de connexion de l'iPhone 3G, pour Le Journal du net.
En fait, l'histoire est la même : les utilisateurs du nouvel iPhone en France ayant constaté un débit très inférieur à la 3G+ promise par Orange, l'opérateur va (partiellement) rectifier le tir à partir du 15 septembre.
L'histoire est la même, mais l'un des titres privilégie l'angle des promesses non tenues - et néglige au passage de parler de l'amélioration programmée pour la mi septembre - tandis que l'autre met en avant la pression exercée par les consommateurs sur Orange, qui cède enfin ...
Les deux papiers datant du même jour, on peut penser que l'un et l'autre disposaient des mêmes informations ; et à moins de présupposer une surprenante incapacité du Journal du net à effectuer son métier d'investigation, on ne peut que constater leur volonté de "peser" sur l'actualité pour imposer leur point de vue !
13:45 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
24/08/2008
Bientôt la rentrée - Bis
Si, si : la rentrée approche ...
C'est pour cela que j'ai plaisir à retarder la mienne en vous annonçant ce que préparent mes amis !
Il y a Riwal Ferry qui célèbre son deuxième "quart d'heure Warholien" - selon sa propre expression - en publiant sur Rue89 : du pur Riwal comme je l'aime bien, et qui ne fait évidemment pas dans la dentelle !
Il y a aussi Licite Fondation, qui prépare sa rentrée à à l'O.P.A "l'autre Bastille", 9 rue Biscornet, près de l'autre ... si, rappelez-vous, il doit y avoir un Opéra par là.
Licite Fondation, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un de mes groupes parisiens fétiches : relisez donc Citizen Insight et musique - je sais, ça date du 21 Avril 2007, mais pas une ride !
Sinon, vous pouvez aussi leur rendre visite sur leur site : mais un petit détour par la Bastille la semaine prochaine, ça peut être aussi sympa.
Et j'écoute quoi, en ce moment ? Un bon vieux Bob Marley, Buffalo Soldier : ça vous rappelle quelque-chose ?
22:14 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |