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29/08/2008

Baisse du pouvoir d'achat

0712f770565f6c0cf93eb5f196b9f64a.jpgPour l'INC, le pouvoir d'achat moyen des ménages a reculé de 0,4% entre juin 2007 et juin 2008 ...

Et l'Institut de prévoir une baisse de près de 8% pour l'année 2008, qui contraste étrangement avec l'optimisme de l'INSEE, qui parie sur une hausse de 0,9% : au delà des comptes d'apothicaires - l'INSEE considère l'immobilier comme un investissement et l'exclut de ses calculs, l'INC l'intègre comme une dépense -, nul doute que la rentrée s'annonce morose.

De toutes façons, pour trancher le débat, il suffit d'interroger les consommateurs qui font la queue à la caisse de leur supermarché ou leur hypermarché habituel : le moral est en berne.

Après, on peut chercher des coupables : les grandes surfaces, le gouvernement, les producteurs, le pétrole, etc. Et certainement, tous sont coupables ... mais finalement, ça lui fait une belle jambe à la ménagère qui doit habiller proprement ses enfants pour la reprise scolaire, et plus prosaïquement, nourrir décemment sa famille tous les soirs.

Car là, on n'en est plus à économiser sur une nuit de camping ou une virée à la plage en vacances : on rentre dans le quotidien et sa dure réalité.

Et ça va donner quoi, tout ça ?

De plus en plus de "low cost" et de marques "premier prix" : les consommateurs vont devoir se baisser un peu plus pour aller les dénicher en bas des rayons ; en bien sûr, de nouveaux arbitrages entre commerces de luxe : les hypermarchés, hard discount. Car les grandes surfaces sont bien devenues des enseignes de luxe que l'on ne peut plus toujours se payer pour bon nombre de Français.

Et de plus en plus, il faudra de sacrés différentiels de qualité pour justifier de (petits) écarts de prix.

Quand l'inflation ne tire plus la croissance, les économistes parlent de stagflation : les pays occidentaux flirtent aujourd'hui avec la stagflation, pour la 3° fois de leur histoire, on en reparlera.  

Quand l'inflation progresse plus vite que le revenu disponible des ménages, on appelle ça plus simplement : baisse du pouvoir d'achat. Et comme, ce sont toujours les classes les plus pauvres qui sont touchées les premières, les conseilleurs - économistes réputés et politiques libéraux - ne sont évidemment pas les payeurs.

Le seul problème, c'est que ces "de plus en plus pauvres" sont aussi des consommateurs : et la sanction sera plus rapide pour les entreprises que pour les économistes et les politiques (les électeurs ont souvent la mémoire courte).

Question : combien de marketers ont inscrit la baisse du pouvoir d'achat dans leur plan marketing 2008/2009 ?

Tout en haut, comme principal insight ?

 

08:00 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | | Pin it!

Commentaires

Bonjour Francois
Oui et bien dans les plans marketing, faute de pouvoir d'achat, ils devraient integrer le nouveau "Tonvoisin" qui est in the bac, et que je me suis procurée hier vous savez l auteur de "travailler avec des cons" juste un delice en cette rentree tristounette, ca fouette le moral,
son blog est par là : http://www.travailler-moins-gagner-plus.com

Écrit par : Annie | 29/08/2008

Excellent post, et l'apparente simplicite/evidence de son propos ne saurait masquer sa pertinence. Depuis trop longtemps, pubeurs branches et marketeux a la pensee courte ont, au nom de la "modernite", mis sous le tapis un concept frappe d'infamie a cause de ses connotations ideologiques - les classes sociales - pour le remplacer par les "socio-styles" et autres typologies plus ou moins validables/inspirees, laissant entendre que tout un chacun pouvait se fondre dans une gigantesque "classe moyenne".

Vive le retour de la sociologie "dure" en marketing!

Écrit par : Riwal Ferry | 29/08/2008

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