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13/11/2011

MetrixLab et CRM Metrix se rapprochent

Laurent Florès.pngMarketingIsDead : Laurent, tu as fondé CRMMetrix avec Hemen Patel, et Guillaume Weil : en deux mots, tu peux nous rappeler quel est votre métier ?

Laurent Florès : Oui, CRM Metrix a été fondé il y a plus de 10 ans aujourd'hui, avec une conviction et une volonté dès son origine, mesurer l'efficacité du marketing digital (Digital Marketing Analytics).

Nous avions à l'époque commencé par la mesure de l'efficacité des sites Internet (de marque, corporate, e-commerce), le tout constitue toujours le plus gros de notre activité avec des mesures normées qui permettent de faire le point sur 6 dimensions de l'efficacité d'un point de contact digital 1) Qualité du contact 2) Qualité de l'Expérience 3) Efficacité du Mix Media 4) Impact Marque 5) Impact CRM 6) Impact Business.
Depuis nous mesurons sur les mêmes dimensions d'efficacité tous les points de contacts de l'Ecosystème Digital de la Marque: du Owned Media (dont fait part le site Internet), au Paid Media (campagnes online et cross-media), en passant par Social Media (Facebook par exemple), et enfin le "Earned Media".

MarketingIsDead : Vous annoncez votre rapprochement avec MetrixLab : qui est MetrixLab ?

Laurent Florès : Un acteur majeur des Etudes Online au niveau mondial, la réunion de nos deux entreprises font du Groupe MetrixLab l'une des cinq plus grandes sociétés d'études indépendantes exclusivement online qui totalise plus de 30 Millions d'Euros de CA.

Basé à Rotterdam, ayant des bureaux en Allemagne, Angleterre, Espagne, France et Etats Unis qui sert un clientèle de groupe internationaux dont par exemple Google, Microsoft ou encore Philipps. La société couvre l'ensemble des métiers du "Digital Marketing Research".

MarketingIsDead : Metrix + Metrix : c’est quoi votre projet ?

Laurent Florès : Le rapprochement fait de la société l'un des acteurs incontournables de la mesure de l'efficacité du marketing digital et de l'E-Business Performance. Concrètement, CRM Metrix est intégré dans la Business Unit E-Business Performance. Les fondateurs de CRM Metrix restent bien sûr impliqués et se voient confier le leadership de la Business Unit.

La mesure de performance des investissements digitaux devient une composante de plus en plus significative des études de marché. Le déplacement des investissements marketing vers le digital et les médias sociaux continue à s’accélérer. De plus en plus de sociétés réalisent que la qualité de l’expérience sur les points de contact digitaux a un impact direct sur leur succès commercial.

En combinant les solutions de performance e-business de MetrixLab avec les solutions propriétaires de CRM Metrix comme SiteCRM, nous offrons aux clients une capacité globale de mesure de la performance des points de contact digitaux. En joignant nos forces avec MetrixLab, CRM Metrix sera encore plus à même d’offrir à ses clients ce qu’ils attendent d’un partenaire dans le domaine de la mesure d’efficacité digitale : une offre globale, et des experts dans le monde entier, supportés par des solutions innovantes ayant fait leur preuve.

MarketingIsDead : Tu le vois comment, le futur des études marketing sur le web ?

Laurent Florès : Plein d'avenir, mais qe plus en plus une affaire de Spécialistes. Par exemple, en ce qui nous concerne pour la mesure de performance des investissements digitaux devenant une composante de plus en plus significative des études de marché, nos clients, les marques internationales veulent avoir à a faire à des Spécialistes dans le domaine ayant une offre globale, des experts dans le monde entier, supportés par des solutions innovantes ayant fait leur preuve.

Il est loin le temps, il y plus de 15 ans maintenant, où nous étions quelques pionniers à « faire des études en ligne » …

Pour en savoir plus, le communiqué de presse est ici.

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07/11/2011

Les 96 heures de concerts Télérama

Concert Téléramla.jpgDu 24 au 27 novembre 2011, se déroule la troisième édition des 96 heures de concerts Télérama : avec le pass 96 heures de concerts (à découvrir dans les numéros des mercredis 9 et 16 novembre), c’est une place offerte pour une place achetée, dans plus de 180 salles à travers toute la France.

Pour en parler, rencontre avec Frédéric Péguillan.

MarketingIsDead : Frédéric, peux-tu en deux mots résumer ton parcours et tes passions ?

Frédéric Péguillan : Je suis rédacteur en chef de Télérama Sortir (et de son site internet sortir.telerama.fr), le supplément francilien de Télérama consacré aux sorties culturelles, depuis 1998. Auparavant j'ai été journaliste au service télévision de Télérama (1991-1998), pigiste pour divers titres (Evénement du Jeudi, Guitares et claviers…) et journaliste à Télé Poche (1987-1990). Mes passions sont essentiellement musicales (rock surtout et reggae-dub, mais aussi une certaine électro). Je suis aussi l'initiateur et le programmateur du Télérama Dub dont la 9e édition se tient cette année du 12 au 26 novembre dans une dizaine de villes en France.

MarketingIsDead : Télérama lance la 3ème édition des 96 heures de concerts : en deux mots, c’est quoi, ces 96 heures de concerts ?

Frédéric Péguillan : C’est pour les amateurs de concerts et ceux qui le sont moins, la possibilité pendant 4 jours de bénéficier d’un tarif réduit aux salles de concert près de chez soi et de peut être, nous l’espérons, faire découvrir ou re-découvrir les salles de concert « près de chez soi ».

C’est aussi l’occasion de mêler les genres musicaux, donc pour les plus curieux des acheteurs de Télérama d’aller écouter d’autres musiques.

C’est enfin le résultat d’un long compagnonnage entre les lieux de concert, Télérama et ses lecteurs et une opportunité pour resserrer ces liens avec une action très concrète.

MarketingIsDead :  3ème édition, donc un peu de recul : comment ce sont passées les précédentes éditions ?

Frédéric Péguillan : Moins de 140 salles sur la première édition, plus de 150 la deuxième, plus de 180 cette année. Dès le début, les salles ont joué le jeu, le fait qu’elles reviennent et soient plus nombreuses chaque année montre l’intérêt et la pertinence des 96 heures de concerts.

MarketingIsDead : Je te propose de nous recentrez sur la pop et le rock, auxquels j’ai depuis longtemps habitué mes lecteurs : comment évolue la scène pop rock ces dernières années, on parle beaucoup du grand retour du spectacle « live » versus la musique en boite (= le CD) ?

Frédéric Péguillan : Les artistes ayant du mal à vendre des disques, ils se sont logiquement tourné vers le « live » pour vivre. D'où cette profusion de concerts, parfois gratuits, souvent chers. Mais la fréquentation commence elle aussi à baisser. Sans doute parce qu'il y a trop d'offres. Les petites salles sont, comme toujours, les première à morfler.

MarketingIsDead : Cela suppose de grands mouvements, de grandes réorganisations sur le marché de la musique : si la musique a encore de beaux jours devant elle, ce n’est pas nécessairement le cas de l’industrie musicale ; pour toi, qu’est-ce qui se préfigure à l’horizon ?

Frédéric Péguillan : De nouvelles pistes sont en train de ses dessiner. La suppression d'intermédiaires (distributeurs) qui favorise le contact direct entre les artistes et leur public, notamment grâce aux réseaux sociaux.

En fait, tout est parti de la révolution numérique. N'importe qui ou presque peut désormais réaliser des morceaux de qualité professionnelle chez lui avec de bons outils informatiques.

D'où cette profusion d'artistes qui plus est dans un monde où tout le monde veut avoir son heure de gloire, phénomène favorisé par les émissions type Star Ac ou Nouvelle star. Mais le tri se fera naturellement. Seuls les vrais artistes survivront. Et les supports type CD disparaîtront vraisemblablement pour laisser place à la musique dématérialisée. Mais le « live » survivra.
MarketingIsDead : Et comment un magazine comme Télérama peut-il accompagner ces évolutions ?

Frédéric Péguillan : Notre travail  à nous journalistes et experts est de faire le tri dans cette quantité de musique. Notre rôle de critique est important.

Non pour attribuer des bons ou des mauvais points mais pour éclairer, pour montrer que tel artiste apporte quelque chose de nouveau ou prolonge un cycle. Ou, au contraire pour expliquer que tel groupe n'est qu'une resucée d'un autre ayant existé 30 ans auparavant et que la copie n'est rien à côté de l'original.

Les lecteurs de Télérama nous font confiance. C'est une chance. A nous d'être rigoureux et exigeants. L'exigence est capitale. Il fut un temps où le public d'un concert pouvait jeter un artiste car il n'était pas satisfait de la prestation ou, au contraire, manifester sa joie de façon beaucoup plus enthousiaste quand le concert était splendide.

On ne voit plus çà aujourd'hui. Le public a payé et il est content. C'est triste que les gens n'aient plus de regard critique. A nous journalistes d'essayer de leur faire retrouver.
MarketingIsDead : Enfin une question plus « personnelle » : je trouve que cette année, mis à part quelques belles pépites comme le dernier album des Cars, des Kills, et Rome de Danger Mouse & Daniele Luppi, la production a été plutôt décevante, en témoignent les derniers opus des Strokes ou de Rem, voire de Radiohead : un moment de faiblesse, ou l’attente de nouveaux géants ? D’un nouveau Nirvana ?

Frédéric Péguillan : Depuis toujours, mais encore plus aujourd'hui, les musiciens s'inspirent les uns des autres. Il est vrai que les disques exceptionnels sont rares. On doit compter entre 3 et 4 chefs d'œuvre par an. Et encore.

Récemment l'album de Jonathan Wilson m'a réellement enthousiasmé. Comme celui, reggae pop, de Hollie Cook la fille du batteur des Sex Pistols. Mais il ne faut pas désespérer. Il y aura bien un jour ou l'autre de nouveaux géants. Mais c'est vrai que pour sortir du lot il faut être sacrément bon et surtout réussir à se faire connaître au milieu de tout ce monde.

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02/11/2011

Ageas

berneau2-2010.jpgAvez-vous déjà envisagé de souscrire un contrat d’assurance chez Ageas ? Moi, non, j’ignorais même tout de cette compagnie jusqu’à ce que rencontre récemment, Juliette Berneau, Directrice Marketing et Produits.

MarketingIsDead : Juliette, tu es Directrice Marketing et Produits d’Ageas : pas compliqué de lancer en 2010 une nouvelle marque d’assurance en France, dans le contexte financier perturbé que l’on connaît ?

Juliette Berneau : La nouvelle marque ne correspond pas à la création d’une entité et d’une activité en tant que telles sur le marché français et à l’international mais à un changement de nom.

Le Groupe Ageas existe depuis 1824 et l’antériorité de même que la solidité financière du groupe sont autant d’éléments que nous avons mis en avant lors lancement de la nouvelle marque. Il ne s’agissait pas d’un lancement de marque ex nihilo mais bien d’un changement de nom suite au démantèlement du groupe Fortis et de la reprise des activités bancaires par BNP.

MarketingIsDead : En quoi une marque est-elle réellement légitime, voire utile, aujourd’hui en assurance vie, alors que les consommateurs ne s’intéresse plus guère qu’aux performances des produits … d’où le succès des sociétés renonçant aux droits d’entrée ?

Juliette Berneau : Une marque est légitime car elle permet aux clients et prospects de se référer à l’histoire de la société, à son positionnement, à sa solidité financière ainsi qu’aux valeurs qu’elle véhicule. Par ailleurs, les clients attendent également de la part des compagnies d’assurance la mise en avant de services notamment en termes d’accompagnement.

Plus que les produits qui offrent sensiblement les mêmes caractéristiques et les mêmes performances, ce sont les services associés à la marque qui permettent de véhiculer une image positive de celle-ci. Par ailleurs, les produits à frais 0 remportent du succès mais une fois le choix du client effectué, notamment via les comparateurs d’assurance, la décision finale relève souvent des éléments financiers inhérents à la Compagnie d’assurance.

La réassurance est donc bien associée à la marque …

MarketingIsDead : Pour s’intéresser à l’actualité récente, on dit que l’assurance vie est le placement préféré des Français : mais cette année, les retraits viennent de l’emporter sur les dépôts …

Juliette Berneau : Effectivement le mois de septembre a donné lieu à une collecte nette négative sur le marché de l’assurance vie ce qui ne s’était pas produit depuis 3 ans. D’un point de vue conjoncturel, l’assurance vie souffre de la volatilité des marchés financiers et des incertitudes liées à la crise de la dette souveraine.

Les projets de réformes fiscales sèment également le doute dans les esprits. Les français sont sans doute plus attirés aujourd’hui par des placements de court terme de type Livret A (qui reste à l’abri de toute imposition) ou sur du plus long terme par l’immobilier permettant dans certains cas de cumuler rentabilité et avantages fiscaux.

Malgré tout, les cotisations sur les produits d’assurance vie restent à un niveau élevé (environ 10.9 milliards d’euros par mois en 2011 selon la FFSA) ce qui confirme l’attraction des français pour ce placement.

MarketingIsDead : L’innovation constitue toujours une voie intéressante à explorer pour les marques : or seulement un Français sur 10, selon une récente étude Panel on the Web, considère que les assureurs sont capables d’innover : voir mon récente papier sur mon blog : http://marketingisdead.blogspirit.com/archive/2011/10/23/...

Juliette Berneau : Je suis un peu étonnée par le résultat de cette étude car je suis persuadée que les assureurs sont capables d’innover et le prouvent, que ce soit en termes de produits et services. Cependant, les contraintes réglementaires et fiscales de plus en plus lourdes réduisent le champ des possibles en termes d’innovations produits.

Par ailleurs, il est sans doute moins facile d’expliquer en termes clairs et concis aux clients et prospects les innovations d’un produit d’assurance que celle d’un produit d’un autre secteur d’activité. L’exemple des variable annuities est très concret en la matière : le produit n’a pour le moment pas séduit les consommateurs alors qu’il s’agissait bien d’une innovation lorsqu’il a été lancé …

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05/10/2011

Le Luxe : Essai sur la fabrique de l'ostentation

Luxe.pngThierry Maillet, tu as contribué à l’ouvrage collectif : Le Luxe : Essai sur la fabrique de l'ostentation, dont la 2nde édition vient de sortir en librairie, notamment en rédigeant : Luxe et tendances : quelle mise en perspective historique ?

MarketingIsDead : Récemment sortait librairie un autre ouvrage signé Thierry Maillet : Le marketing et son histoire : Ou le mythe de Sisyphe réinventé ; d’où te viens cette passion pour l’histoire du marketing et marketing et de l’économie … et en quoi est-elle moderne, selon toi ?

Thierry Maillet : L'histoire du marketing est intéressante car elle est récente :
Jusqu'à présent le marketing est une discipline de primo-accédants. Rares sont les familles de marketers comme tu peux avoir des descendances nombreuses parmi les professions libérales, les agriculteurs ou les industriels.

a/ Il n'y a pas eu de développement de la connaissance historique de la pratique de la part des historiens car c'est une discipline universitaire et le marketing une discipline d'école. Ce n'est pas le cas aux US ou dans les pays où ces deux types d'institutions sont proches. Ce qui plaide entre autres pour le rapprochement des humanités des écoles d'application.

b/ Les praticiens ou les enseignants ont tous valorisé le temps présent en estimant que l'important était l'adéquation avec un individu en mouvement permanent : le consommateur. C'est une discipline qui, à force de vouloir être dynamique risque néanmoins la surchauffe et la perte de repères. D'où la nécessité de revisiter son histoire pour aider à sa pratique dans les années à venir.

Une proposition d'études pour tes lecteurs : existe-t-il des familles de marketers où les enfants vont explicitement rejoindre le métier/profession d'un parent. Celles-ci doivent être suffisamment rares pour être étudiées : de quoi parlent un enfant et un parent qui tous deux travaillent dans le marketing ?

c/ Le marketing est un immense recommencement. C'est d'ailleurs ce qui avait inspiré mon titre du « Mythe de Sisyphe » ou l'image de la poursuite d'objectif sans fin. Le marketing est finalement le tournevis d'une vis sans fin (la vie).

A lire l'annonce jointe d'une société de prospective et de tendances : « Recommerce ».
http://www.trendwatching.com/fr/briefing/

Il est aisé de lire « Recommerce » comme les défilés haute-couture de cette saison qui reprennent les codes des année d'après-guerre (Dior) jusqu'aux années sixties
http://www.tendances-de-mode.com/2011/04/15/2124-tendance...
Donc une bonne manière de préempter les années à venir est de mieux en connaître l'histoire.
Un grand dirigeant d'entreprises, Bertrand Collomb (Lafarge), reconnaissant à la fin de sa vie de dirigeant combien la redécouverte de l'histoire lui paraissait essentielle pour lui-même comme ses pairs ; lire ici : http://www.cairn.info/publications-de-Collomb-Bertrand--3...
Tâchons de l'apprendre aux plus jeunes. Je m'y attelle et ne peux que souhaiter que l'enseignement du marketing se développe dans les écoles et universités qui affichent un réel retard en la manière. Celui-ci est peut-être lié au décalage précité entre Universités et Ecoles.

Enfin un dernier lien pour les personnes intéressées par l'histoire des entreprises : http://entreprisehistoire.ehess.fr/sommaire.php?id=29

MarketingIsDead : Tu lies l’industrie du luxe à une certaine « acceptation de la représentation » de soi : or pour les sociétés protestantes, une bonne représentation de soi ne devait surtout pas apparaître ostentatoire ; en d’autres termes, n’existe-t-il pas une certaine religiosité dans le luxe ?

Thierry Maillet : Je suis très mal placé pour répondre à cette seconde question.
D'autres auteurs y répondent beaucoup mieux que moi dans l'ouvrage (Pascal Morand) et je ne peux que t'inviter à te tourner vers eux.

Pour ma part voici ce que j'ai écrit : « Avant d'être sacré l'objet doit être fabriqué »  et je préfère m'attacher à « ce que fait la main » selon le sociologue R. Sennett.

MarketingIsDead : L’industrie – oui plutôt le commerce – du luxe caractérise les pays en développement, comme nécessaire objet de représentation de soi des nouveaux riches ; pourtant parmi les BRICS, la Chine se gave au luxe alors que l’Inde demeure, semble-t-il, plus modérée : comment ton modèle s’adapte-t-il à cette apparente contradiction ?

Thierry Maillet : Ta troisième question est aussi difficile.
Je ne suis pas spécialiste et des auteurs évoquent qui la Chine, (D. Elisseeff), qui l'Inde (MJ Zins) qui la Russie (P Chinsky).

Toutefois je me permets une avancée : le luxe reste une industrie et entre la Chine et l'Inde notamment, le peu que je connais est que les difficultés d'ouverture de points de vente est plus grande en Inde et pourrait aussi expliquer des différences d'analyse.

Sans parler que Dubaï constitue depuis longtemps le porte-avion du luxe pour tout le sous-continent indien.

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25/09/2011

L'Adetem dans le Nord - Pas de Calais

euratechnologies-lavoix.jpgLe 28 Juin dernier, avait lieu à Euratechnologies, à Lille, le lancement du Club Adetem Nord - Pas de Calais, le dernier des 6 clubs régionaux de l’Adetem, présidé par Jean-Dominique Lavazais, directeur Marketing et Communication de La Voix du Nord, avec l’appui de Caroline Valent, et de Brigitt Albrecht-Rohn.

L’occasion pour moi de visiter une surprenante pépinière d’entreprise implantée dans une ancienne usine textile.

MarketingIsDead : Raouti, tu es Directeur d’Euratechnologies : tu peux expliquer en quoi consiste ce vaste projet, implanté dans une ancienne usine textile, ici, dans la Métropole Nord ?

Raouti Chehih : Il s’agit d’une ambition régionale, de structurer une économie du numérique sur le territoire, et de continuer la mutation de notre région des industries traditionnelles vers les industries d’avenir.

Nous avons choisi de construire notre modèle sur la mixité d’activités entre startup, PME et grands comptes dans le secteur des TIC (pure-players et ebusiness ; éditeurs de logiciels et systèmes d’informations, télécoms/réseaux et enfin industries de contenus).

Par ailleurs, nous apportons des fonctions supports supplémentaires en accueillant des écoles d’ingénieur, de commerce, des laboratoires spécialisés dans nos métiers, et de nombreux partenaires qui aident à la croissance des entreprises (banques, assurances, des juristes, des fonds d’investissement …).

Nous délivrons des services multiples visant à accompagner la croissance de ces entreprises dans notre région, des services de soutien aux entreprises (incubation, intrapreneurship, accompagnement développement, levée de fond, international, …), des services aux personnes (conciergerie, crèche, restauration, entertainment…) et une offre technologique de très haut niveau (fibre optique à l’utilisateur, téléprésence, salles blanches…).

Dernier point, nous avons des bureaux Euratechnologies situés en Silicon Valley, à Dubaï, à Shanghai, à Barcelone et bientôt au Brésil et en Inde. Ces bureaux ont pour ambition de donner la dimension nécessaire à notre projet et notamment de permettre aux entreprises de notre région de regarder ces zones de développement avec plus de facilités.

J’invite d’ailleurs tous les lecteurs de ton blog à venir nous voir, on les accueillera avec grand plaisir pour leur expliquer la mécanique !

MarketingIsDead : La reconversion des anciennes usines textiles pour dynamiser une région située au cœur de l’Europe de l’Ouest, c’est un vaste projet : mais comment le voyez-vous grandir dans les années qui viennent ?

Raouti Chehih :

Je vais faire plus court, notre ambition était d’abord d’atteindre la masse critique nécessaire pour commencer à exister. Nous sommes aujourd’hui 110 entreprises après 2 ans d’existence, et 1600 personnes qui travaillent dans ces magnifiques usines réhabilitées.

Nous avons choisi cette usine (pour symboliser la mutation dont je parlais plus haut de l’économie traditionnelle à l’économie numérique) et l’avons posé au milieu d’une zone urbaine de 100 ha, qui a pour ambition de devenir un « IT VILLAGE » situé à quelques encablures du centre-ville de Lille.

Notre ambition 500 entreprises dans les 10 prochaines années, et surtout faire émerger 5 des 20 prochaines success-stories françaises dans le domaine de l’internet! Nous avons maintenant enclenché la phase 2 en lançant « e-novation campus » dont j’espère avoir l’occasion de parler prochainement sur ton blog… j’espère que Critizr en sera une ;-)

MarketingIsDead : Nicolas, tu es en train de lancer Critizr : tu peux m’en dire un peu plus sur ce projet au nom si étrange ?

Nicolas Hammer : L’idée de Critizr est de remplacer les formulaires de satisfaction, les questionnaires ou email par un outil simple, rapide et efficace pour donner son avis.

L’application mobile Critizr (Android et iPhone) permet donc à chacun de poser une question, émettre une suggestion, soulever un problème ou faire part d’un compliment directement au gérant, et ce, alors même que vous êtes sur le lieu.

Pour rendre la démarche efficace et ludique l’application intègre l’Agora qui permet à tous les utilisateurs qui fréquentent le lieu d’encourager les bonnes idées pour qu’elles deviennent réalité.

Pour les commerçants, obtenir des retours clients, y répondre, les interpréter mais aussi s’améliorer n’a jamais été aussi simple.

Critizr se positionne ainsi comme un lien neutre et constructif entre les lieux et ceux qui les fréquentent.

MarketingIsDead : Ta start up est installée dans les locaux d’Euratechnologies : qu’apporte cette structure à un projet comme le tien ?

Nicolas Hammer : Les apports d’Euratechnologies pour une start-up sont multiples et précieux. Au-delà de l’aspect logistique (locaux, connexion internet, impression), je citerais deux éléments.

Premièrement, nous bénéficions d’un accompagnement de qualité tout au long de la construction du projet. En plus de l’équipe d’Euratechnologies, des intervenants extérieurs viennent « bousculer » le projet en posant les questions qui dérangent. C’est toujours un moment difficile mais très constructif.

Deuxièmement, l’émulation entre les résidents de l’incubateur qui nous permet de s’entraider, de partager des bons plans et in fine, de gagner du temps.

MarketingIsDead : Caroline, Jean-Dominique, vous venez de lancer avec brio l’Adetem Nord, dans les locaux d’Euratechnologies. Pourriez-vous me dire pourquoi le marketing est important, ici à Lille, dans une région en plein redéploiement économique ?

Caroline Valent : La région du grand nord prend une nouvelle dimension. Son découpage rayonne au delà des frontières départementales et même nationales du fait de sa proximité avec Bruxelles, Amsterdam et Londres. Véritable plateforme européenne la région a déjà réussi sa première reconversion vers les métiers du services en développant la compétitivité de ses industries par l'innovation et développant fortement le tertiaire.

Aujourd'hui elle est pleine métamorphose au travers de ces hub par métier alliant principes fondamentaux du business issus de notre culture marchande et modernité issus de nouveaux comportements client et de nouveaux usages commerciaux. 
Dans notre culture commerciale construite depuis avant guerre, nous sommes experts des métiers de la production et champion du marketing direct et de la distribution, désormais notre développement économique nécessite de laisser une plus grande place a la stratégie marketing et d'y associer la tactique commerciale adaptée.

C'est en rassemblant des décideurs de tous secteurs d'activité pour partager que la région grand nord accéléra sa performance sur le plan régional, national, européen et international. 

Notre région a de très nombreux atouts qu'il faut savoir exploiter sur le plan marketing. Nous ne devons plus avoir une offre mais nous devons savoir vendre nos offres et développer une relation client durable au travers de nos marques régionales.

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