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22/03/2007

Et si finalement les « systèmes d’information clients » ne servaient à rien…

medium_dataminig.jpgJ’ai trouvé plus impertinent que moi : et quand c’est Thierry Vallaud, un spécialiste du data mining, qui déclare tout de go : « Marketing Automation is dead », je souris… et m’interroge !

Combien d’argent avez-vous investi dans votre base de données clients, votre projet CRM ? Vous avez un logiciel de gestion de campagne multicanaux et un outil de Reporting. Vous êtes au top des NTIC ! Pourtant, pourtant, pourtant… pas d’amélioration significative des taux de retours… finalement votre client a-t-il besoin de tout cela ?

Faites la somme de vos investissements pour avoir tous ces outils : Oups ! et en plus vos prestataires vous poussent à en rajouter…

Maintenant essayez par une méthode « la plus objective » possible : par exemple comparer le CA des clients traités par ces outils avec d’autres qui ne le seraient pas, faites un avant/après ou faites un exercice plus simple : divisez le coût des ces outils par la marge moyenne que vous rapporte un client : inquiétant…

Enfin soyons positif ; essayez d’estimer les éventuels «économies» qu’ont généré la mise en place des ces systèmes : cherchez bien… il y en a sûrement.

Bon maintenant que vous avez votre propre petit bilan souvenez vous des « exemples de ROI » faramineux qu’avait obtenu votre vendeur de soft ou votre intégrateur....Ben pourquoi vous ce n’est pas pareil ?

Enfin faites vous du mal, essayez de dissocier le ROI qui est du au fait des actions marketing et celui qui ne pourrait être lié qu’aux outils eux-mêmes. Finalement, on aurait peut être pu faire tout cela sans ces outils, avec un peu de bon sens, avec des outils plus simples…

Pourtant vous avez bien fait ce que l’on vous à conseillé :

  • il faut mettre les données dans un datamart hyper sophistiqué,
  • il faut un outil pour les cleaner automatiquement,
  • il faut un outil de gestion de campagne qui relie bien tous les canaux,
  • il faut faire du reporting en ligne,
  • il faut rajouter une brique de marketing prédictif,

Tous cela au plus haut niveau de l’entreprise évidemment…

Back to basic !

Mais avez-vous juste bien analysé vos clients ? Vous croulez sous les données, posez vous, pas besoin d’outil hyper sophistiqué pour faire cela, un peu de bon sens, un peu d’huile de coude, un prestataire...

Une extraction suffit…

Avez-vous une bonne idée des actions marketing qui marchent, avez-vous un ROI marketing simple. Une bonne agence de marketing opérationnelle suffit avec votre expérience… à vous.

Votre site web est-il tout simplement à jour et rapide et combien de visites avez-vous exactement sur combien de pages au total : en général le chiffre fait mail.

Un mode opératoire simple :

Commencez déjà par analyser vos données clients pour voir si, sur des segments pertinents et quantifiés, quels seraient les leviers business, estimez les montants.

Ensuite investissez ou non dans de nouveaux outils, en étant simple et pragmatique.

« Marketing Automation is dead», je ne sais pas mais vraiment, il a encore quelques spasmes en tout cas le CRM l’est, victime de sa sur-médiatisation, de son aspect fourre-tout et de son coté techno pour la techno.

Je lis tous les spams sur le Viagra et nul ne peut dire qu’il n’en aura pas besoin…

18/03/2007

Mais où est donc Paris ?

medium_bush.jpgA l’aube de la Seconde Guerre d’Irak, des mauvaises langues prétendaient que Georges W. Bush voulait bombarder l’Espagne, pays limitrophe de celui de… Saddam Hussein. Je n’ai jamais vérifié l’information – on attribue tant au président américain ! –, mais sans doute utilisait-il les services de cartographie de Mio Technology.

Depuis, la cartographie de Mio Technology s’est améliorée : elle place l’Espagne en Europe, juste à la place de la… Norvège !

Et la France ? Je vous laisse découvrir…

medium_France.2.jpg

Si vous voulez jouer, dépêchez-vous de cliquer sur le lien suivant, ça ne va peut-être pas durer…

http://www.mio-tech.be/en/gps-navigation-products-mio-c52...

Sinon, lisez l’interview de Steven Van Den Eede, Responsable de la communication avec les utilisateurs chez Mio Technology :

http://www.pdafrance.com/articles/pdamoi/2006-07-31/id642...

« La société est installée entre autres en Chine et en Belgique. Nos équipes de Recherche et Développement ainsi que les équipes de production sont situées principalement en Asie. En Belgique, nous organisons les stocks depuis nos entrepôts et commercialisons nos solutions GPS à travers l’Europe via les distributeurs. Mio-Tech a été créée en 2002 et compte 1,500 salariés au total dont 50 personnes pour l’Europe ».

Ah bon ? Recherche et Développement en Chine ?

J’espère que leurs livreurs n’utilisent pas des solutions GPS maison !

 

13/03/2007

Pub sur M6 : du gaspillage ?

medium_sex_and_the_city.jpgDans certains cas, oui, comme semblerait le prouver une très sérieuse étude réalisée par deux chercheurs du département de psychologie de University College London, et innocemment relayée par Libération :

« Pour leur expérience in vivo, ils ont recruté 60 étudiants âgés de 18 à 31 ans, autant de filles que de garçons, répartis entre quatre groupes. Certains ont eu à visionner un programme choisi pour son côté "excitant", notent les chercheurs. Non, pas un porno pur et dur. Juste un épisode de la série Sex and the City qui avait toutefois le mérite de comporter deux scènes de rapport sexuel, une scène de préliminaires, et diverses discussions autour du "French kiss", des pannes et de l'homosexualité. Les autres étudiants n'ont eu à se mettre sous les mirettes qu'un épisode de Malcolm, comédie plus pépère ».*

En quoi le contexte d’une émission comme au contenu légèrement érotique comme Sex and the City influe-il sur la perception des spots publicitaires qui y sont insérés ? La question n’est pas sans me rappeler une autre étude que j’ai réalisée il y a près de vingt ans, quand j’appliquais mes recherches sémiotiques à la presse magazine et l’efficacité publicitaire.

La problématique était assez similaire : en quoi le contexte rédactionnel d’un magazine renforce-t-il – ou minimise-t-il – l’impact des annonces insérées ? J’avais découvert que, pour un même produit, et sur une même cible, celui-ci pouvait chuter de près de 40%, selon le titre : la prise en compte de l'apport spécifique du médium apparaît tout aussi importante (au minimum), que le seul décompte de ses lecteurs.**

Après l’analyse des Climats de Lecture de la presse magazine, puis quotidienne, et des Climats d’Ecoute de la radio, je n’ai hélas pas abordé le champ télévisuel… ayant quitté le Crédome pour participer au développement de Millward Brown en France.

Sex and the Cityest une des rares émissions que je regarde à la télévision avec les Guignols de l’info : l’horaire tardif me convient bien, rédigeant les notes de ce blog en fin de soirée – juste avant de plonger sur Netvibes. Par contre, les coupures publicitaires m’horripilent, surtout à cette heure-là, quand il n’y a même plus la table à débarrasser, ou le lave-vaisselle à mettre en marche !

Or, que m’apprennent Adrian Furnham et Ellie Parker : « Chez ceux qui ont regardé Sex and the City, la mémorisation de la publicité a été entravée. […] "Cela laisse supposer que la présence de sexe dans une émission est extrêmement impliquant. Ainsi, cela réduit l'attention aux publicités et empêche donc leur mémorisation" ».*

J’espère que la chaîne va supprimer l’écran qui coupe chacun des épisodes de la série – voire que les annonceurs vont arrêter d’acheter de l’espace à cette heure : la publicité n’y sert vraiment à rien…

Bien sûr, M6 et Sex and the City ne sont pas les seuls concernés : « Les chercheurs signalent qu'un même effet annihilant a déjà été repéré dans les programmes à "contenu agressif" ».*

Les programmes à "contenu agressif" ? Là, il n’y a vraiment pas que M6 qui soit concernée…

* liberation.fr, 9 Mars 2007.

** Voir note du 17.04.2006 : L'incidence du médium sur le message.

09/03/2007

Le Tigre est de retour

medium_Tigre.2.png
Connaissez-vous Le Tigre ?     

Le Tigre est un « Curieux journal curieux », comme il aime à se définir lui-même, avec pour principes éditoriaux : absence de publicité, absence de critique culturelle, réalisation sous logiciels libres, mise en page plus proche de Dada et des constructivistes russes que des news magazines, etc.

Le Tigre se présente sous la forme du Tigre du jour, un quotidien sur Internet ; et d’un Tigre mensuel, journal papier diffusé en kiosques et en librairies dans toute la France.

L’animal, tel qu’il se définit lui-même, mixe « un mélange d’intérêt pour l’actualité et pour les siècles (très) passés, pour le coin de la rue et pour le bout du monde, pour la juxtaposition de savoir universitaire et de paroles anonymes, le télescopage de la légèreté et de l’engagement, pour les sciences humaines, la littérature, le graphisme, la botanique… » : vaste programme !

Son site Internet propose, en accès libre, une sélection des Griffes du jour, au format blog. Dis, c’est quoi une griffe ? « Une griffe est une brève "pertinente et impertinente" sur l’actualité » ; et en plus, tous les lecteurs peuvent envoyer la leur au journal !

Alors bonne lecture !

http://www.le-tigre.net/dujour

 

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07/03/2007

Comme un parfum de décroissance

medium_Rapoport.jpgRécemment, Jean-Claude Besson Girard, directeur de la revue Entropia, déclarait à Libération : « La notion de décroissance est extrêmement choquante puisqu’elle sous-entend qu’il y aurait un "au-delà du développement", idée impensable qui remet en question tout l’imaginaire occidental, fondé sur croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles ».*

Danielle Rapoport, quant à elle, n’hésite pas à la fois à transgresser de ce tabou, et à s’adresser à des gens de marketing en leur conseillant  de ne pas de succomber aux sirènes des stratégies marketing.

À la transgression du gaspillage qui porte en lui le principe d'inégalité devant les richesses, il faudra vraisemblablement opposer le principe d'économie à l'échelle individuelle et celui d'équilibrages des ressources à doses plus collectives.

La question de pallier les déficiences énergétiques programmées se pose aujourd'hui de manière urgente et pragmatique. Nous sommes confrontés à un principe de réalité qui annule (ou annulera dans les années qui viennent) la jouissance sans limite autorisée par nos sociétés de consommation.

Au tout accessible et au tout permis, il faudra peut-être se confronter à la régulation et aux interdits, au manque et aux alternances. Plus de fraises en hiver, sauf à opter pour le transgénique du fait des dépenses énergétiques allouées à leur transport. Moins de semaines touristiques à bas prix passées à l'autre bout du monde, il faudra payer cher ces petits plaisirs, voire s'en passer.

Plus du « tout tout de suite » de nos modes de consommation actuels en mal de satisfaction immédiate, permise par une offre « low cost » qui ne prend pas en compte le coût énergétique de la délocalisation. Il faudra sans doute payer le prix fort d'une fabrication relocalisée, et de nouveaux arbitrages verront le jour, dont les consommateurs ne risquent pas forcément de sortir gagnants.

À moins qu'ils ne perçoivent pour eux-mêmes ou leurs enfants les effets positifs d'un chômage en baisse par l'avènement de nouvelles formes de travail, et de ce fait un rééquilibrage entre le nombre de travailleurs et celui des consommateurs.

Et, pourquoi pas, une « réénergisation » des valeurs de l'humain, par la substitution aux richesses matérielles de richesses symboliques autrement porteuses de sens et de projet. Car il s'agira bien d'offrir du « projet » pour les nouveaux « bâtisseurs du temps » que nous pourrions devenir, poussés ou tendus vers des devenirs, même incertains, mais néanmoins des devenirs.

À la transgression du gaspillage qui porte en lui le principe d'inégalité devant les richesses, il faudra vraisemblablement opposer le principe d'économie à l'échelle individuelle et celui d'équilibrages des ressources à doses plus collectives. Rêvons un peu, et supposons que chacun de nous ait la conscience que porter attention aux dépenses énergétiques est un travail de fourmi qui nécessite une morale collective constitutive de nouveaux comportements individuels.

De quels arguments crédibles devra-t-on user pour faire entendre que nous, nantis, devrons nous astreindre à nous restreindre, tandis que de nouveaux arrivants sur la planète consommatoire auront besoin de dépenses énergétiques croissantes pour atteindre un seuil décent de bien-être et de confort ?

Là encore, une vision à la fois individuelle et planétaire sera nécessaire pour passer de « l'un » au « nous », qui inclut la conscience des autres, présents et à venir.

Nous sommes aujourd'hui à un tournant. En termes de choix d'énergies substitutives aux énergies fossiles, mais aussi en termes de posture de communication des institutions et des acteurs économiques, pour une politique d'information et de sensibilisation des citoyens, qui vise à donner « du plus » et du « mieux » dans un contexte de restriction et de pénurie.

Il ne s'agira pas de succomber aux sirènes des stratégies marketing qui vendent de l'éthique et de la participation comme valeur immatérielle ajoutée des entreprises en mal de différenciation.

Mais bien de convaincre dans un premier temps, et de rendre « désirable » la nouvelle donne énergétique, où principe de plaisir et de réalité ne s'opposeraient pas mais joueraient la carte d'arbitrages, par et pour chacun, en pleine conscience des enjeux énergétiques actuels et à venir dont peu prennent la mesure aujourd'hui.

* Libération, samedi 24 et dimanche 25 Février 2007.