25/01/2008
Vive le très haut débit !
L’enjeu : les 4 millions de foyers que le Ministère de l’Industrie souhaite voir fibrés à l’horizon 2012. Car seule la fibre optique permet d’atteindre des débits de 100 Mo en réception … pour un déluge de vidéos sur nos ordinateurs et nos téléviseurs.
Seul petit problème : entre la rue, où les trois opérateurs vont se faire un malin plaisir de creuser à tour de rôle, et l’appartement de monsieur Toutlemonde, il y a … les parties communes. Et pour l’heure, seuls les syndics – et donc les assemblées de copropriétaires – peuvent autoriser de tels travaux.
Ces derniers ne sont pas forcément contre … mais ils n’ont pas trop envie de voir les cages d’escaliers saccagées trois fois de suite – voire plus si d’autres opérateurs décident de venir croquer un morceau du gâteau !
Seule solution convenable à leurs yeux : la mutualisation des réseaux au sein des immeubles : un opérateur câble, mais tous peuvent passer par ses fibres, ce qui semble parfait … sur le papier.
Sur le papier, parce que sur le terrain, ça ne marche pas encore vraiment. Alors la tentation est forte d’y aller à la hussarde : on gagne un immeuble et c’est râpé pour les concurrents. Et un marché verrouillé, un !
Sur papier … encore : parce qu’imaginer que l’abonné Free va abandonner son fournisseur d’accès – avec tous les désagréments éventuels – juste pour quintupler sa vitesse … qui n’est déjà pas si mal !
A se tirer ainsi la bourre, les trois opérateurs ne vont gagner qu’à lasser le consommateur … et donc ralentir la progression du haut débit optique : le ministère disposera bien en 2012 de 4 millions de foyers fibrés … enfin encore sur le papier : 4 millions de raccordés … mais pas 4 millions de souscripteurs.
D’autant qu’à terme, le résultat sera nul : tu m’as pris X foyers dans des immeubles où je ne pouvais pas pénétrer, mais je t’en ai prix autant dans ceux où tu ne pouvais pas mettre les pieds !
Non, le seul effet sera de ralentir la montée en puissance du haut débit : génial ! Car il va falloir en vendre des abonnements pour rentabiliser les investissements … surtout quand on s’appelle Free et qu’on ne souhaite pas en augmenter le prix d’un centime !
22:49 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | |
21/01/2008
Train Train moins quotidien !
* Libération – 15 janvier 2008.
22:08 Publié dans Web 2.0 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
20/01/2008
Traité de Lisbonne dans la blogosphère
En tête des politiques, les partisans de Ségolène Royal avancent en ordre assez dispersé : le vaisseau amiral, http://www.desirsdavenir.org/, se contente d’une assez laconique recopie non commentée d’un article de Marianne2 intitulé : « Traité de Lisbonne : Hollande, Royal et Delanoë désavoués par leurs troupes », évoquant comment « contre toute attente, la proposition communiste pour un référendum sur le traité de Lisbonne n'a été rejetée que d'une courte tête par l'Assemblée ».
Connectés à Désirs d’avenir, pas moins de … 1044 sites et blogs : excusez du peu ! Un discours militant certes potentiellement puissant … mais plutôt en sommeil : la plupart des posts ne sont ici encore que la copie – bien souvent, sans citation de source – de la presse parisienne.
Ainsi http://segoleneroyalcantondebretigny.hautetfort.com – mais qui se présente comme la « Section du Parti Socialiste – Canton de Brétigny sur orge – Le Plessis – Pâté » – se contente de pirater Libération de la veille, peut-être pour susciter le dialogue … mais sans attirer de commentaire.
http://www.segoleneparis.fr préfère la version en ligne du Nouvel Observateur … toujours sans citer de source, ni déclencher de réactions.
http://les-pyrenees-avec-segolene.hautetfort.com renvoie directement le lecteur vers les sites médias, tandis qu’un militant s’autorise un commentaire un peu "dissident" … même s’il n’existe pas réellement de ligne officielle bien claire sur le sujet.
Aujourd’hui, les partisans de Ségolène Royal se contentent d’occuper le terrain sans réellement débattre ; et à côté, les autres leaders socialistes ont bien du mal à exister : sur son blog, Henri Emmanuelli propose la vidéo de son interview par Christophe Barbier sur LCI.
Seul Pierre Moscovici se fendra d’un papier réellement argumenté, proposant de passer « l’obstacle du Traité de Lisbonne », pour retrouver « une commune boussole ».
A droite, silence total : seule l’extrême droite et quelques souverainistes – comme Nicolas Dupont Aignan – apparaissent ici et là. Et un Dominique de Villepin nouveau, qui a retrouvé son indépendance de discours.
Du coup, les politiques les plus cités au cœur cette quasi absence de discours citoyen sont les leaders socialistes – François Hollande, Jean Marc Ayrault, Henri Emmanuelli, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Jean Luc Mélenchon – et … Nicolas Sarkozy suivi, assez loin cependant, par Valéry Giscard d’Estaing, qui a ouvert son blog « Pour la démocratie en Europe » : http://vge-europe.eu/.
Et la blogosphère non militante ? Serait-ce elle qui milite ?
Second groupe, nettement plus virulent : celui des opposés à toute ratification parlementaire du traité. Ici, on oscille du moqueur : « Un référendum sinon rien ! » à l’activiste : « Traité européen : Démocratie MAINTENANT », jusqu’au franchement corrosif : « Argghh!!! ça fait peur !!! ».
- Un, que le choix de la voie référendaire aurait très certainement conduit au même résultat négatif qu’en 2005 : les politiques lui ont préféré celle de la prudence … et courbent le dos, en attendant.
- Deux, que la fracture entre personnel politique et citoyens n’est certainement pas près de se résorber : les bloggers s’expriment d’autant plus fortement que toute autre forme d’expression démocratique – un vote – leur a été confisquée.
Nota : résultats extraits d’une étude réalisée le 16 Janvier à l’aide du logiciel AMI Software. Et que je compte bien reconduire juste après le 4 Février, jour de la réunion du congrès, à Versailles.
15:00 Publié dans Web 2.0 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
16/01/2008
LOOV : un nouveau réseau social ?
Je précisais même : « Créée à partir de l’once d’or virtuel, cette brique servira de pierre angulaire à la construction de la Fabrique du futur ».
Mais "l’once d’or virtuel", quésako ? Bonne question …
L’Once d’Or Virtuel – LOOV pour les intimes –, c’est « un objet d'art 3D communiquant au sein de communautés virtuelles, sur Second Life dans un premier temps, puis sur d'autres univers virtuels ou réseaux sociaux », à en croire ses heureux papas : Gilbert Réveillon et Stéphane Desnault.
Plus précisément, c’est tout à la fois … « un média, une œuvre d'art, une bonne œuvre, un étalon de valeur. Et surtout, il rapproche les gens, c’est le ciment d’une communauté en devenir », précisent-ils !
Une œuvre d'art ? Après tout, c’est bien maître Pierre Cornette de Saint-Cyr qui a procédé à la vente aux enchères de la Brique du Futur, fin 2007.
Une bonne œuvre : la moitié des profits tirés de la vente de ces "onces d’or virtuel" sera reversée à des ONG.
LOOV est aujourd’hui commercialisée sur Second Life, notamment dans les bibliothèques des plus grandes universités américaines. Comment ? Dans des distributeurs automatiques, comme des bouteilles de Coca !
Et le réseau social ? LOOV se porte sur l’épaule – enfin, les avatars la portent sur l’épaule ! Superbe signe de reconnaissance, d’appartenance : et il suffit d’une petite tape dessus pour profiter des avantages liés à sa possession, comme un accès spécifique au site du Musée d’Art Moderne de Paris ou, plus prosaïquement, 15% de réduction sur les entrées à Imagina.
Pour en savoir plus sur LOOV, il y a la blog : www.loov.be …
Question : L’Once d’Or Virtuel est indexée sur le cours de l’or : quand ce dernier monte, elle grimpe aussi, s’il yoyote … elle yoyote aussi ! Ce n’est pas un vrai cours de bourse …
Mais si demain, je vends mon LOOV sur eBay, que se passe-t-il ? Un cours parallèle va se créer ? Ou plutôt, un vrai cours !
Si LOOV apparaît bien comme le type – enfin, un des types – du réseau social de demain, ce sera le premier réseau à avoir un cours officiel – mais non réel – et un cours réel – mais non officiel !
Sacrés Gilbert et Stéphane !
Nota : pourquoi cette magnifique bouche comme illustration ? Ben ! J’ai tapé "LOOV" sur Google Images … et j’avais le choix entre ça et une pin up un peu trop dénudée pour la censure et la haute tenue de ce blog !
21:56 Publié dans Web 2.0 | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
15/01/2008
En direct du Consumer Electronics Show
Bien sûr, comme tous les ans, Bill – prononcez Gates – a été la vedette du salon … surtout que cette année, l’ami Bill a annoncé son départ en retraite : mais la presse française s’en étant fait largement l’écho, je ne m’attarderai pas sur le sujet.
Rappelons cependant ses trois prédictions – définitives – pour les dix ans à venir aux doux noms de : "rendering", "computing in the cloud" et interfaces hommes machines.
Bill nous prédit d’incroyables sauts qualitatifs tant dans le domaine du son que de l’image … donc une frontière qui va peu à peu s’amenuiser entre mondes virtuels (Second Life, jeux interactifs, etc. ) et réels – çà, c’est le "rendering".
Par ailleurs ordinateurs, appareils photo, téléphones portables et autres lecteur MP3 vont enfin communiquer intelligemment entre eux : finis les sempiternels problèmes de synchronisation ! Finies les galères pour récupérer ses données d’un appareil à l’autre : on va enfin pouvoir tout partager !
Et les interfaces hommes machines : Bill a beau eu sortir de sa poche – c’est une image, il mesure 30 pouces – le prototype "Surface" de Microsoft, les plus belles avancées sont signées Nintendo, avec la Wii, et Apple avec l'iPhone.
Cela étant, ceux qui ont déjà eu la chance d’assister à une démonstration ont été particulièrement bluffés : on s’assied autour d’un écran de 30 pouces, placé sous une table en plastique dur, et l’on commande du bout du doigt : feuilletage d'albums photo, déplacement sur une carte routière, zoom sur une partie d'une image, dessin, etc.
Reste que le CES, c’est avant tout le salon de l’électronique grand public, et non de l’informatique, et que la star a été le dernier téléviseur Sony à matériau organique électroluminescent (OLED) : 3 mm d'épaisseur, qui dit mieux ? Les "geeks" avaient pu l’apercevoir Ceatec de Tokyo – équivalent japonais du CES – mais là, Sony passe à la commercialisation du produit.
22:43 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |