Marketing Is Dead

Tout le monde est contre la pollution urbaine : alors chacun y va de son petit couplet …

Les constructeurs automobiles pour souligner que leurs derniers modèles émettent moins de CO2 que leurs ancêtres … en fait, qu’ils s’adaptent aux nouvelles normes européennes ! Et de truffer leur communication d’indices auxquels personne ne comprend rien … parce qu’ils ne nous disent pas grand chose !

Régulièrement les politiques se lancent dans de grandes diatribes contre la pollution urbaine … mais se gardent bien de trop agir, sinon contraints et forcés.

Paris lance le Vélib’ – bonne initiative, un peu à la traîne après Lyon – et élargit les voies de bus pour dissuader les … banlieusards de traverser la capitale : aucune concertation avec les autres communes du "Grand Paris", ce ne sont pas les électeurs qui souffrent.

A Londres, Ken Livingstone n’hésite pas à frapper les pollueurs là où ça fait mal : au portefeuille !

En effet, la taxe que doivent payer les propriétaires de véhicules émettant plus de 225g de dioxyde de carbone au kilomètre – essentiellement les 4x4 et les voitures de sport – a triplée, de 8 à 25 £ : car « personne n’a besoin de conduire un 4x4 dans le centre de Londres », ce qui tombe assez sous le bon sens.

La lutte contre la pollution passe certainement par l’éducation des citoyens ; mais clairement aussi par les sanctions contre ceux qui font preuve de trop de réticence.
 

“Marketing is dead

“Despite the name, this interesting blog is written mostly in French, by Francois Laurent, who has had a long career in marketing and is a writer. Laurent believes that traditional marketing methods are outdated, and that a new consumer-led world has replaced them . Keywords for him in his approach are "curiosity" and "impertinence". In this blog, he explores the new world of consumerism and technology, writing about the EU, social networking, globalisation, Web 2.0, brands, society and so on”.    

Très sympa de découvrir cette présentation sur un site anglais … surtout quand ce dernier est le fruit de la collaboration entre 7 prestigieuses universités britanniques – Oxford, Manchester, Bristol, Birmingham, etc. Le projet couvre 4 grands domaines de recherche – Science and Technology ; Arts and Humanities ; Social Sciences ; Health and Life Sciences – et se concrétise autour d’un portail :

‘Intute is a free online service providing access to the very best web resources for education and research. All material is evaluated and selected by a network of subject specialists to create the Intute database.

“With millions of resources available on the Internet, it is difficult to find relevant and appropriate material even if you have good search skills and use advanced search engines.

“Issues of trust, quality, and search skills are very real and significant concerns - particularly in a learning context. Academics, teachers, students and researchers are faced with a complex environment, with different routes into numerous different resources, different user interfaces, search mechanisms and authentication processes.

“The Intute database makes it possible to discover the best and most relevant resources in one easily accessible place. You can explore and discover trusted information, assured that it has been evaluated by specialists for its quality and relevance”.

A l’heure où la notion d’autorité se résume bien trop souvent au nombre de liens pointant sur un site ou sur un blog – merci Google ! – il m’est agréable de découvrir un tel portail où des chercheurs prennent le soin d’évaluer la qualité des sources à l’aune de critères plus académiques … sans tomber dans l’autre travers consistant à ne référencer que des sources académiques.

De même qu’il m’est agréable de faire partie des 19 sources françaises référencées ! 

EDHEC Club Marketing Vente organise le 18 mars 2008 à 19h30 une conférence sur le thème : "Développement durable et stratégie marketing : nécessité, opportunité ou risque ?"

Avec les témoignages de Landor, Findus, Renault et du blogger Jean-Jacques Fasquel. Dans les salons du Press Club de France, inscription (25€) et renseignements : net@edhec.com.

Qui oserait encore dire que la France est en passe de devenir un vaste musée pour touristes du monde entier – mais totalement incapable de franchir les frontières !

Le coup de gueule de Sarkozy au Salon de l’Agriculture a fait la une des médias français ce dimanche matin : la vidéo postée sur DailyMotion est en passe d’exploser tous les records.

Mais bon tant que cela reste entre nous …

Sauf que lorsque vous visitez Why travel to france, un blog plutôt sympa en anglais – comme je vous le disais, la France est plus un pays qui se visite qu’un pays qui s’exporte –, vous pouvez accéder à la vidéo, avec traduction pour les étrangers peu familiers avec la langue de Molière : « Casse-toi alors pauvre con  / Then get lost, poor bastard ».

Les blogs allemands ne sont pas en reste, mais là, c’est la version électronique de Bild – bild.de – qui donne le ton : « Präsident außer Kontrolle: Sarkozy beschimpft Mann ».

En italien, cela devient dans Quando i Motori Diventano Passione… : « Parole “fiorite” per Sarkosy » – le discours fleuri de Sarkozy ! Là, le lien point vers YouTube, avec un rating plutôt positif : 8 sur 10 !

Il semblerait que Il Blog di Orpidio Buttazzi soir un peu plus virulent : « Povero coglione ».

En espagnol, cela devient « Sarkozy insulta a ciudadano que se niega a darle la mano » - pas vraiment besoin de traduction – sur Luis Ma Blog.

En japonais, ça devient ça :

Je ne parle pas japonais, mais le titre est explicite et le lien vers YouTube est bien là !

En turc ? Je suppose que ça se dit comme ça, mais les outils Google ne supportent pas le turc : « Sarkoyz fuarda ziyaretçiyle hirlaşti » – le lien vers YouTube est bien présent !

Bref, un mot de travers et il fait le tour du monde !

La France, le seul pays dont le Président de la République traite ses concitoyens de « pauvres cons » ! Quel slogan publicitaire : grâce aux réseaux sociaux et aux blogs, il devient hélas réalité !

Je pense que je vais définitivement émigrer sur Second Life !

Vous vous en doutez, l’une est satisfaisante, l’autre déplorable …

Plus amusant, l’une concerne une administration et l’autre une ancienne administration, aujourd’hui devenue société privée … Et les tenants du libéralisme souriront en espérant lire dans ce double exemple comment le passage au secteur privé améliore considérablement les services (ex)publics.

Perdu !

Il y a plusieurs mois, je annonçais mes déboires avec Gestion Communication, cette société de promotion organisant pour le compte de Coriolis Telecom, des loteries payantes … ce qui n’est pas encore vraiment légal de nos jours en France.*

Quelques lettres recommandées n’y ayant rien fait, j’ai donc décidé de me tourner vers la Direction départementale de la concurrence, de la consommation  et de la répression des fraudes de la Seine Saint Denis, à qui j’ai envoyé le 21 août 2007 – notez bien la date, en plein milieu des vacances – un mail exposant mon cas.

Deux jours plus tard – si ! – je reçois la réponse attendue :

« J’accuse réception de votre plainte (courriel du 21 août 2007 enregistré sous le n°2007-4139) contre la société GESTION ET COMMUNICATION sise 2 rue de la Montjoie à la PLAINE-SAINT-DENIS (93).

« Cette société vous a promis un téléphone portable comme prix d'une loterie commerciale.

« Je vous informe qu'à la suite de plaintes reçues dénonçant les pratiques commerciales litigieuses de cette entreprise, et après investigation, mon service a transmis à Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bobigny une procédure contentieuse sur le chef de publicité trompeuse (article L. 121-1 et suivants du code de la consommation).

« Je vous conseille par conséquent de saisir ce magistrat en précisant le numéro Parquet … »

Un : quand je disais que Gestion Communication était des escrocs, je n’étais pas le seul à le penser.

Deux : une société commerciale qui répondrait si vite et si pertinemment : vous en connaissez beaucoup ? Et sans artifice, comme le second exemple le prouvera.

Evidemment, j’ai saisi le Tribunal concerné ; mais là, on change de ministère, et c’est l’engorgement ! D’où la décision de Rachida Dati d’en supprimer un nombre conséquent pour développer … l’engorgement.

Du coup, escrocs à la petite semaine et prestataires peu respectueux des lois ont des beaux jours devant eux pour narguer le consommateur : d’ici à ce que leurs affaires arrivent en justice, ils auront plié bagage depuis longtemps.

Le second exemple concerne France Télécom qui m’envoie "bon d'achat fidélité" de 10 euros – sympa ! – que je me dépêche d’aller dépenser en commandant une clef USB, seul gadget à peu près intéressant à mon gré.

Pas disponible ! Une autre : bis repetita, comme disait mon prof de latin !

J’envoie un petit mail le 6 Janvier :

« Je reçois un bon d'achat fidélité n° VO09-P3345A6B9M de 10 euros, je me rends sur le site, commande une clef USB : pas disponible ; une seconde clef USB : pas disponible ; une Webcam : pas disponible.

« Evidemment, tous les produits chers sont disponibles.

« Est-ce une arnaque pour nous amener à dépenser plus ?

« Ou une erreur de votre part ?

« J'attends votre réponse pour la publier sur mon blog : http://www.marketingisdead.net ».

Désolé, mais je n’ai à ce jour, je n’ai rien à publier !

Ce qui ne veux pas dire que je n’ai pas reçu de réponse ! Si, quasi immédiatement :

« Nous transmettons l'ensemble de vos remarques au gestionnaire des offres commerciales sur notre site.

Nous sommes en effet tout à fait réceptifs à vos observations nous permettant d'innover et d'améliorer la qualité de nos prestations.

« Toute l'équipe de www.francetelecom.fr vous souhaite une bonne année 2008.

« Merci de votre confiance,

« Florence »

Qu’es-tu devenue, Florence ???

Que conclure, sinon que la privatisation des administrations de résout rien et que d’ailleurs, dans certains cas, l’administration est exemplaire là où les sociétés privées ne le sont pas.

Il n’y a pas si longtemps, il était de bon ton de se moquer de ces "diplodocus" qui appelaient encore "usagers" leurs clients : mais je connais aujourd’hui bien des clients qui aimeraient être traités comme des … "usagers" !

Moi le premier.

* Voir note du 25 Mai 2007.