27/05/2008
L’annonceur irresponsable ?
Le spot publicitaire pour la BMW Série 5 intitulé “Le Musée” m’énerve profondément.
Vous y voyez un beau mâle, très moderne, qui ne peut se retenir de courir dans un musée d’art moderne qui ressemble à s’y méprendre au Guggenheim à la seule vue … d’une photo d’une BMW. Et le voilà qui court comme un dératé alors que toutes les toiles ont été remplacées par la même sempiternelle image automobile … jusqu’à ce qu’il pile quand une enfant contemple une biche … avant de repartir de plus belle.
Cela faisait bien longtemps qu’une publicité automobile n’avait pas fait l’apologie de la vitesse. Car la rhétorique est claire : « L’émotion sous toutes ses formes », c’est ici celle que procure la vitesse.
Une vitesse maîtrisée nous dit le spot : le gentil conducteur s’arrête dès qu’apparaît l’innocent enfant !
Le message est clair : pied au plancher, vous vous arrêterez toujours à temps !
Ce n’est pas explicite, direz-vous ? C’est pire : l’implicite se rit des garde-fous du surmoi, il pénètre plus vite et plus fort notre inconscient.
15:24 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
23/03/2008
Chen Jin et le Classement de Shanghai
Tout le monde s’accorde à critiquer un classement privilégiant les grosses structures intégrant en leur sein d’importants centres de recherche … tout en déplorant les mauvais résultats de nos universités, comme si la norme s’imposait malgré tout d’elle-même.
Nul se pose la question de l’autorité de la source, comme si elle allait de soi !
Fondée en 1896, l'Université de Shanghai, tire essentiellement sa célébrité de … son classement mondial des universités : d’ailleurs, elle même ne figure pas parmi le top 100 de son propre classement.
Pour moi, l'Université de Shanghai n’évoque qu’un nom, celui de Chen Jin, professeur titulaire et doyen d’un institut de nanoélectronique très royalement financé par la "Commission nationale de développement et de recherche".
Bref l’idole nationale – celui qui, dès 2004, allait permettre à la Chine de damer le pion au monde entier en matière de puces électroniques, grâce à un processeur numérique révolutionnaire capable d’enregistrer 200 millions de requêtes par seconde.
La suite de l’histoire fit moins la une des médias que le classement annuel : la puce miracle se révéla la mauvaise copie d’un modèle signé Motorola.
Scandale : Chen Jin a immédiatement tout perdu : titres, fonctions, subventions … parce qu’il avait triché ou parce qu’il s’était fait prendre ?
L’histoire se lit encore sur le site de l’Ambassade de France en Chine : l’histoire d’un pays qui veut aller trop vite ? Ou celle de la crédulité de bien des occidentaux à l’égard de ce pays ?
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15/03/2008
Les scandaleux salaires des enseignants !
Aujourd’hui, un professeur certifié travaille 18 heures par semaine : soit moitié moins qu’un salarié du privé, payé quant à lui, sur une base de 35 heures ! Scandaleux, non ?
Cette durée a été fixée par décret en … 1950 : sympa, le législateur au beau milieu des Trente Glorieuses.
Sauf que bien entendu, il ne faut pas confondre présence au lycée ou collège et temps de travail : un cours se prépare – même si l’on garde tous le souvenir de professeurs qui ne devaient pas préparer grand chose ; les élèves s’évaluent en continu – notamment au travers de devoirs ; enfin, tout enseignant digne de ce nom doit régulièrement actualiser ses connaissances dans sa discipline – les salariés du privé ont aussi droit à être formés.
Bref, le législateur de 1950 a estimé qu'un enseignant devait travaillez 1,5 heures chez lui pour une heure devant élèves – soit 18 fois 2,5 heures, soit encore 45 heures hebdomadaires.
Jusque là, vous suivez ? C’est là que cela devient cocasse !
En ce temps-là – seuls les retraités s’en souviennent - le temps de travail légal était de 40 heures par semaine – en réalité d'environ 42h - sur 50 semaines.
Depuis, rien n’a changé pour les professeurs …
Alors que pour les autres salariés il y a eu la 3ème semaine de congés payés en 1956, puis la 4ème en 1969. Les 40 heures réelles ont été atteintes au début des années 70.
Puis il y a eu les 39 heures et la 5ème semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000.
Bref, le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25% … sauf pour les enseignants qui travaillent toujours sur un base de 45 heures.
Et pourquoi d’ailleurs 45 heures en 1950, au lieu des 42 en vigueur à l’époque ? Ben, pour compenser les petites vacances – Toussaint, Noël, Pâques.
Ah bon ! Mais il leur reste deux moins de grandes vacances … C’est vrai … mais non payés ! Par quel artifice est-ce possible ?
La grille des salaires des professeurs certifiés a été fixée en 1950 au même niveau que celle des autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau Bac +3. Mais à cette grille, il leur a été retiré 2 mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12 pour leur permettre de recevoir malgré tout un salaire en juillet et en août.
Exemple : un inspecteur des impôts payé 2000 € par mois, recevra 24000 € par an ; pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 € par mois, mais sur 10 mois, soit 20000 € par an – somme ensuite divisée par 12 pour donner 1667 € mensuels.
Les enseignants ne sont pas payés durant les vacances … ce qui n’empêche pas le ministère de leur imposer de corriger les examens jusqu’au 14 Juillet !
Le 14 juillet, c’est d’ailleurs le jour où une de mes amies a été convoquée à 5 heures du matin pour la partie pratique du Capes – ne me demandez pas de répétez, vous avez bien lu : le 14 juillet à 5 heures du matin !
Une dernière précision, pour la route : en 1970, le salaire de départ d'un enseignant était 2 fois supérieur au SMIC ; aujourd'hui, il n'est plus que 1,2 fois plus élevé.
Les salaires des enseignants sont bien scandaleux … mais pas comme on nous le dit si souvent. Ubu revient, ils sont encore pire que toi !
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04/03/2008
Information sur un non événement
Et les journalistes perdent ainsi une belle occasion de se taire. Car sur une base d’un bon millier de personnes, 41% équivalent aussi bien 38 % que 44 % : tous ces chiffres se situent dans les marges d’erreur, circulez, il n’y a rien à voir.
Mais soyez en certain, si la côte de Nicolas Sarkozy se stabilise autour de 40% d’opinions favorables – une fois 39%, la suivante 42%, puis 40%, etc. – les journalistes vont y aller de leurs commentaires pour nous expliquer, politologues expérimentés à la rescousse … qu’il ne s’est rien passé !
Et le pire, c’est que cela va doper les ventes.
Et nul doute que la blogosphère va leur emboîter le pas : quand il s’agit de parler quand il n’y a rien à dire, les candidats sont nombreux !
17:10 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sarkozy, Libération, sondage, marge d'erreur | Facebook | |
18/02/2008
Ouf !
Découvert sur Libération.fr ...
Après l'indépendance du Kosovo, la France reconnaît l'indépendance de ... la France !
Pas trop tôt quand même !
21:10 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |