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16/07/2008

On panélise à tout de bras …

15fce92e44f8652bdc6fa51b2883222e.jpg… mais pas toujours de manière très éthique, bien évidemment.

Ainsi je reçois aujourd’hui même une invitation "Participez à des études récompensées" de la part d’un des plus grands instituts mondiaux, avec en tout petit tout en bas la mention : « Vous recevez ce message car vous êtes Membre de BeeTell.com ».

Je n’ai pas souvenir de m’être inscrit à ce service … mais bon, on clique parfois sur des trucs bizarres sans même s’en rendre compte : donc je vais jeter un œil sur le dit "truc bizarre".

"Truc bizarre" qui m’annonce tout de go : « Vous devez être identifié pour accéder à cette zone ». Pas de problème, puisque je suis membre : je rentre l’adresse mail à laquelle j’ai reçu le courrier électronique là où il est précisé : « Si vous avez oublié vos codes d'accès, cliquez ICI pour les retrouver ».

La réponse est cocasse : « Cette adresse email n'est pas dans nos bases de données » … Je ne serais donc pas membre ? Ni même inscrit ? Il y a de l’escroquerie dans l’air …

Je pourrais saisir la CNIL, mais je pense qu’ils ont d’autres chats à fouetter avec l’inflation de ce type de messages faussement "opt in" ; je pourrais tenter de joindre BeeTell … mais je suis un peu réticent à leur envoyer un mail qui confortera leur base de données à défaut de la rendre éthique.

Alors commençons par l’institut d’études : s’ils sont de bonne fois – bien que ne n’aime pas l’accroche : "Participez à des études récompensées" –, c’est eux qui demanderont des comptes à leur fournisseur.

21/06/2008

A quand la promotion du tabagisme ?

e232aa0cba437a54a6a5da58ac9822a6.jpg« Suite à la campagne des enseignes E.Leclerc signée Australie, qui expliquait la décision du distributeur de retirer les confiseries pour enfants des devants de caisse, le syndicat de la confiserie annonce la création d’une "Journée nationale des petits plaisirs" qu’il organisera en France le 3 octobre prochain », annonce CB News.

En fait, le distributeur ne faisait qu’appliquer – un peu en avance et en franc-tireur comme toujours, une demande formulée par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, le 4 février, lors d'une conférence de presse organisée sur le thème Nutrition et obésité : car le problème de l’obésité, et qui plus est de l’obésité infantile, constitue désormais un problème réel de santé publique, au même titre que le Sida ou le tabagisme.

En France, près de 9,4% de la population est obèse … sans oublier 37,5% simplement en surpoids, soit près de la moitié de la population concernée !

L’obésité infantile est celle qui présente le taux de progression annule le plus élevé : 2% par an en Europe ; or, une « obésité apparue durant l’enfance entraîne une surmortalité à l’âge adulte estimée entre 50 et 80% », selon Cite sciences. Une paille !

Evidemment, les enfants constituent une cible facile, du petit dernier qui vous fait les yeux doux en sortie de caisse en vous rappelant son bon point de la semaine, à celui qui glisse discrètement la barre chocolatée dans le chariot de sa mère sans mot dire : chez eux, le ça l’emporte toujours sur le sur moi – excusez-moi cette psychanalyse de gare.

Que Leclerc se fasse de la publicité à vil prix, nul n’est dupe – et surtout pas les consommateurs, à considérer ces commentaires laissés sur le Libération : « Il faut encourager cette décision, mais il ne faut pas être dupe, la distribution est en guerre contre les hausses tarifaires de grandes marques peut on y voir là un moyen de pression supplémentaire ! ».

Ou : « On peut penser ce qu'on veut du style de M.E. Leclerc, je crois qu'il faut tout de même saluer cette décision. Comme Saint-Thomas, j'attends un peu de voir, cela dit … ».

La réaction du Syndicat de la confiserie est plutôt surprenante … enfin d’un point de vue éthique, mais je ne suis pas sûr que ce ne soit le cadet de leurs soucis ! C’est ce que l’on appelle être en retard d’une guerre, car nécessairement il faudra prendre des mesures nettement plus drastiques pour lutter contre l’obésité que les quelques en vigueur aujourd’hui.

D’ici quelques années, on se gaussera, ou s’indignera, que des industriels aient pu créer une journée pour nous inciter à manger plus de cochonneries … car il faut bien appeler un chat un chat : imaginez les industriels du tabac décidant de lancer leur "Journée nationale des petits plaisirs de la fumette" – après tout, la loi ne l’interdit pas, si l’on reste le strict cadre des produits vendus chez les buralistes et qu’on se contente de RP sans illégales campagnes publicitaires !

Ridicule ? Un peu comme nous considérerons sans doute dans quelques années ces combats d’arrière garde.

On est loin d’un Teun Van de Keuken, ce journaliste néerlandais qui, fin 2005, a lancé les barres chocolatées Tony Chocolonely pour lutter contre les pratiques esclavagistes en cours dans la production de chocolat – notamment le travail forcé des enfants dans les plantations : un des premiers chocolats éthiques au monde, totalement "slave free" !

Pour l’heure, confiserie rime donc plus en France avec obésité qu’avec éthique : peut-être parce que des sociétés obèses de bénéfices ne comprennent pas nécessairement que l’obésité puisse être un drame. Heureusement qu’il y a des nains comme Tony Chocolonely pour remettre un peu de morale dans un monde de brutes.

17/06/2008

La campagne est belle ...

730bf8aac2259958448596e4b1070eb0.jpgSurprenant article sur Liberation.fr, peignant l’espace rural de demain comme "un lieu d’urbanisation diffuse, sur le modèle belge ou néerlandais : des maisons un peu partout, un territoire «mité» par l’habitat et des installations en tous genres".

Pas très sympa, on se demande où vont se réfugier les derniers animaux que l'homme n'aura pas exterminés ! Surtout, on peut se demander comment André Torre, directeur de recherche à l’INRA et professeur invité dans plusieurs universités françaises (Ouf !) tel qu'il se présente sur Wikipédia.

Mais comment en arrive-t-on à de telles projections ? En observant le passé pendant des années - puis en tirant le trait : "dans les années 80, la tendance s’est retournée. Les villages ont grossi avec des nouveaux entrants travaillant dans des activités de service, de production non agricole. L’espace rural s’est dynamisé alors que s’installait un continuum avec l’espace urbain. On a commencé à parler de campagnes urbaines, de rurbains… Je pense que la tendance va se poursuivre et que l’opposition entre ville et campagne va disparaître au profit d’un espace de voisinage entre de multiples activités".

Le futur, il le voit donc comme de perpétuels conflits de voisinage entre des urbains qui souhaitent profiter de l'air pur des champs et des ruraux qui préféreraient le garder pour eux seuls ; seul petit problème : le travail se situant majoritairement aujourd'hui en ville, les transhumances matinales et vespérales des lieux d'habitation aux lieux de labeur, et vice versa, ne sont pas près de s'arrêter.

Sauf que, entre le passé d'André Torre et son hypothétique futur, s'est glissé un petit grain de sable : l'augmentation des coûts du pétrole - donc des transports - qui va considérablement limiter les dites tranhumance. 

Bref, à trop analyser à la loupe le passé et à le projeter srupuleusement sur le futur, on a parfois tendance à en oublier ... le présent, et ses mutations ! Les modèles qu'on en construit n'en sont pas moins beaux : ils risquent simplement d'être un peu faux.

06/06/2008

Arrêtez les emailings !

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C'est décidément la journée des coups de pieds qui se perdent (voir mon billet précédent) !

Sauf que là, c'est vraiment limite : Ludopia interactive, une société de service en marketing direct, a réussi à déposer en 2005 le terme “emailing” auprès de l’INPI. Jusqu'à présent, l'aberration était passée inaperçu : normalement, l'INPI n'accepte pas les termes du langage courant. Imaginez : vous déposez "internet" et vous en interdisez l'utilisation !

Sauf que voilà : Ludopia interactive a décidé de faire valoir ses droits ! Ne riez pas : tapez "emailing" sur Google, et vous constaterez que les liens sponsorisés ont disparu ... car désormais, seul Ludopia interactive peut exploiter le terme.

Il y a de fortes chances qu'un tribunal invalide le dépot : l'INPI, c'est une simple chambre d'enregistrement, sans force de loi, heureusement ... mais d'ici là, Ludopia interactive aura réussi à jeter le trouble.

C'est vrai que l'on pourrait employer le terme de courriel comme au Canada, mais d'ici à ce que les habitudes changent, bien de l'encre électronique risque de couler.

Que peut-on faire alors ?

Un, signer la pétition lancée par Message Business, c'est rapide.

Deux, refuser de travailler avec Ludopia interactive, c'est vraiment facile, il doit y avoir des tas de boites qui font le même boulot, aussi bien et au même prix ... et qui sont plus éthiques.

Trois, boycotter l'INPI qui a accepté un tel dépot : zut, on ne peut pas, c'est dommage ! 

Quatre, renoncer aux emailings pour des formes plus douces de communication : mais là, faut pas rêver, on n'a pas fini de nettoyer nos boites aux lettres !

Achetez donc en ligne

177ecb462e17305f571c92684d9e254b.jpgAvez-vous déjà essayé d'acheter rapidement un appareil à la FNAC Saint Lazare ? Assez impressionnant et très dur !

Ce matin, entre deux rendez-vous, je décide de m'y arrêter pour acheter un petit camescope Sanyo histoire de me lancer dans le podcast - faut bien faire moderne !

Je patiente 5 minutes au comptoir où depuis déjà un bout de temps le vendeur explique à des clients comment copier un film sur un Mac : y a rien de standard, moi je suis PC, etc. Et me voyant m'impatienter, il me gratifie d'un sympathique : "J'en ai encore pour un bon moment, allez à un autre rayon" ... sauf qu'il n'y a personne aux autres rayons, sinon peut-être à la télévision!

Je descends à l'accueil et demande innocemment comment faire pour acheter mon camescope ... rapidement ? Dois-je aller chez Surcouf, j'avance, narquois ?

Le gars de l'accueil me dis ne rien pouvoir quant aux vendeurs, mais de m'expliquer gentiment que "Surcouf, il suffit de tourner à gauche vers le boulevard Haussmann, et c'est à 5 minutes".

Je sais qu'il ne risque pas grand chose : l'offre chez Surcouf est particulièrement indigente. Mais quand même : il y a des coups de pieds qui se perdent !

On comprend le succès du commerce en ligne !