Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/03/2011

Quand GDF Suez trafique même la physique !

Vous payez votre facture de gaz en kilowattheures (kWh sur votre facture)

Or ce dernier est une « unité de mesure d'énergie correspondant à l'énergie consommée par un appareil de 1 000 watts (1 kW) de puissance pendant une durée d'une heure », comme le rappelle Wikipédia.

En fait, ce que vous livre GDF Suez, ce ne sont que des m3 de gaz : car ce sont que des m3 de gaz qui transitent pas les tuyaux de la société de Monsieur Gérard Mestrallet, même si cela fait un peu moins noble, sans doute.

En tous les cas, ce sont bien des m3 de gaz que mesurent ses compteurs, à l’entrée de nos appartements.

Ce qui est subtil dans cette présentation, c’est que selon les jours, la transformation de ces stupides m3 de gaz en kilowattheures … change gentiment, selon … d’où vient le gaz et/ou les humeurs des gaziers !

Mais vous, on évitera de trop vous le dire.

Simplement, en dehors des augmentations visibles des tarifs – celles dont s’indigne parfois le titulaire de Bercy, comme ici, il y a l’argent de poche que l’on peut se faire en changeant discrètement le coefficient permettant de convertir les m3 de gaz en kilowattheures, le Coef. Conv. de la facture ci-dessous qui va passer de 11,06 en Septembre dernier à 11,19 en Novembre.

Facture GDF du 06092010 - Copie.jpg

Facture GDF du 17112010 - Copie.jpg

Un de mes amis, découvrant la supercherie, s’est empressé d’interroger son conseiller GDF : la réponse est assez surréaliste.

Et on s’étonne que la confiance que les consommateurs accordent aux entreprises s’étiole …

16:51 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | | Pin it!

28/09/2010

Profilage racial

CNRS.jpgLes Français veulent bien croire que si les couloirs de la mort américains ont pleins de noirs - pardon, d'afro-américains -, ce n'est pas parce que les noirs - pardon, les afro-américains - sont tous des délinquants en puissance, mais simplement parce que le système US est injuste et que les populations défavorisées ont plus de chance de griller sur la chaise électrique que les WASP : pas d'avocats compétents pour les défendre, jurés racistes, etc. Et avant même que le justice ne s'ébranle, des policiers bourrés d'a priori ... l'on pourrait même les traiter également de racistes si les cops noirs - pardon afro-américains - ne se révélaient pas parfois tout aussi prompts que les gens à arrêter des noirs - pardon, etc.

Bref, une police, une justice au faciès.

Pas de ça chez nous, bien évidemment.

Question justice, je ne saurais me prononcer : mais presque chaque fois que je passe par la salle d'échanges du RER Chatelet Les Halles - c'est-à-dire plusieurs fois par semaine - je ne peux que constater des scènes qui me font plutôt penser que chez nous, aussi ...

Subjectivité, entonneront en cœur tous les défenseurs des forces de l'ordre et les militants du FN !

Alors qu'évitais, non pas d'en parler autours de moi, mais d'écrire sur le sujet, sachant qu'il est toujours dangereux d'attaquer sans preuves : et en homme d'études, je cherchais comment objectivité mon vécu, mes constats.

Jusqu'à ce que je reçoive ce lien pointant vers le site d'une joyeuse bande de farceurs, pleins de préjugés, de gauchistes, etc. Je veux parler du CNRS.

Le CNRS a réalisé une importante étude, selon un plan méthodologique inattaquable, vous pourrez vérifier si vous avez des doutes.

Méthodologie inattaquable, donc, et conclusions imparables !

« L'étude a confirmé que les contrôles d'identité effectués par les policiers se fondent principalement sur l'apparence : non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu'ils sont, ou paraissent être. Les résultats montrent que les personnes perçues comme

« Noires » (d'origine subsaharienne ou antillaise) et les personnes perçues comme « Arabes » (originaires du Maghreb ou du Machrek) ont été contrôlées de manière disproportionnée par rapport aux personnes perçues comme « Blanches ».

« Selon les sites d'observation, les Noirs couraient entre 3,3 et 11,5 fois plus de risques que les Blancs d'être contrôlés au regard de la part de ces deux groupes dans la population disponible à être contrôlée par la police (ou la douane). Les Arabes ont été généralement plus de sept fois plus susceptibles que les Blancs d'être contrôlés ; globalement, ils couraient quant à eux entre 1,8 et 14,8 fois plus de risques que les Blancs d'être contrôlés par la police (ou la douane) sur les sites retenus, également au regard de la composition de la population disponible.

« Les entretiens de suivi réalisés avec les personnes qui venaient d'être contrôlées donnent à penser que les Noirs comme les Arabes subissent d'ordinaire davantage de contrôles de police que les Blancs ».

Resituez ces résultats dans un contexte un peu plus complexe, difficile : Clichy, par exemple.

Et vous comprendrez pourquoi certains préfèrent fuir à la vue d'un uniforme. Même s'ils n'ont rien à se reprocher.

21:12 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

25/03/2010

Après le postmodernisme ?

sarkozy-rolex.jpgLe postmodernisme est né à la fin des Trente Glorieuses, quand les publicitaires découvrant qu'ils n'avaient plus rien à dire des produits dont les annonceurs leur confiaient la destinée, se sont décidés à qualifier ... les acheteurs de ces produits.

Avant, on achetait une DS pour le plaisir, voire ce que Barthes nommait "une gourmandise de la conduite" ! A partir des années 70, les cadres se ruèrent sur les BMW pour affirmer leur réussite sociale, comme le constatera Baudrillard : "Les objets [...] ne "désignent" non plus le monde, mais l'être et le rang social de leur détenteur".

Le modernisme - même si le terme ne sera guère utilisé que rétrospectivement - fût l'époque de ces annonces vantant un progrès très concret : celui du "Avec Génie, je ne fais plus bouillir", celui des premiers réfrigérateurs, des premiers hypermarchés regorgeant de produits quasi magiques.

Le postmodernisme, sera l'âge d'une consommation désabusé, où le progrès ne sert plus vraiment les individus, mais leur permet juste de se différencier les uns des autres : on n'achète plus un téléviseur Sony parce qu'offrant une meilleure image, mais simplement parce que c'est ... le plus cher du marché !

Le postmodernisme, sera l'époque où tous les produits se ressemblent - Clio, Fiesta, Corsa, etc., comment les différencier - et où des consommateurs blasés se rassurent en payant plus cher, jusqu'à la caricature quand Séguéla déclare : "Si on n'a pas de Rolex à 50 ans, on a raté sa vie".

Le postmodernisme aurait pu durer longtemps - aussi longtemps que les publicitaires verrouillaient la communication marchande : la puissance du média télévisuel les y aidait grandement ... sauf que le jour où Le Lay déclarait vendre à Coca-Cola "du temps de cerveau humain disponible", le tonneau des Danaïdes s'était réellement mis à fuir de partout.

Comme l'annonçaient dès 1999 les rédacteurs du Cluetrain Manifesto, "les marchés sont des conversations" : à côté du verticalisme de la publicité médias, naissait une communication citoyenne, horizontale, entre pairs.

Et les gens se sont tranquillement mis à discuter des produits et des marques qu'ils achetaient, non plus en en termes de signes, mais de réels bénéfices - et cela tombait bien, depuis un quart de siècle que leur pouvoir d'achat s'érodait (les revenus salariaux n'ont pas progressé en France depuis 1980).

Dès lors, ils allaient distinguer les vrais progrès des faux ... car bizarrement avec Internet, fixe ou mobile, notre société s'était remise à avancer : alors que les publicitaires s'évertuent toujours à parler de signes, les consommateurs parlent d'usages ; il semblerait même que certains retrouvent un certain plaisir à consommer - utilement, s'entend - comme ce fut le cas de leurs parents et grands parents dans la France de l'après guerre.

Retour vers le modernisme ?

Chronique préparée pour, et également publiée dans Influencia.

06:56 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

16/03/2010

Le coup de cœur de la semaine

Je ne relaie que rarement les créations publicitaires que l'on m'envoie, mais parfois une exception s'impose comme celle réalisée par BDDP & Fils pour la Fondation Abbé Pierre : si le printemps tarde cette année - j'en ai encore les pieds gelés -, qu'il pleuve ou qu'il vente, les expulsions vont reprendre !

C'est le coup de cœur de la semaine.

19:35 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

31/01/2010

Bouffons et escrocs

bono.jpgOn a toujours tendance à croire que les artistes occupent une place à part dans la société : chaque époque a connu ses classes dirigeantes et celles qui courbaient l'échine - soldats, prêtres et paysans au Moyen Âge ; bourgeois, et prolétaires à la fin du dix-neuvième siècle ; etc.
Mais les artistes ont toujours été placés à part, jadis du côté des fous avec les bouffons ; parfois aux côtés de l'élite, jusqu'au Panthéon ; parfois isolés et incompris ... mais toujours à part.

Aujourd'hui, on étudie la vie et l'œuvre des artistes célèbres, on les met sur un piédestal - enfin, certains ...

Car c'est peut-être un peu trop vite oublier que le statut de l'artiste, c'est celui de tout le monde, avec ses arrivistes, ses arrivés ... et la multitude des laissés pour compte.

Aujourd'hui, il y a les artistes bling bling - représentés jusque sous les ors de la République - et les autres donc, ceux qui gagnent mal leur vie de leur art, voire pas du tout.

Qui parfois, ou plutôt souvent, mènent une double vie : alimentaire d'un côté, passionnée de l'autre.

Ces derniers, ce qui les caractérise le mieux, c'est leur sincérité, l'amour de leur art - sinon, ils arrêteraient.

Bien sûr, la proposition n'est pas réversible : bien des artistes reconnus croient en leur art, très sincèrement ; et certains, très généreusement.

Il y a David Bowie, par exemple, qui déclarait lors de la sortie de son album Reality : "J’imagine que la musique changera pareillement dans son essence et sa fonction. Aussi accessible que l’eau et l’électricité, il ne sera plus indispensable de payer pour l’avoir et elle ne sera plus le bien exclusif de quiconque".

Ou Manu Chao, qui a longtemps offert Rainin' in Paradize, l’une des principales chansons du CD Radiolina, en téléchargement gratuit sur son site, et crie : "Je fulmine quand j’entends dire que les majors paient cher l’évolution du marché, avec la piraterie et tout ça… C’est se foutre du monde. […] Les disques sont trop chers. Les artistes peuvent certes créer leurs labels, mais il n’ont pas accès à la distribution".

Et puis, il y a les autres, ceux qui militent pour préserver mesquinement leur capital, les Johnny Hallyday qui se planque en Suisse pour éviter de payer au fisc français ce que tout bon citoyen doit, et soutient le projet de loi Hadopi avec tant d'autres ... stars, de Daho à Souchon, et de Cabrel à Bruel, en passant par les Goldman, Le Forestier, et autres Arthur H.

Que du gratin : 95% des artistes s'en foutent de la loi Hadopi, quand ils gagnent un peu d'argent, c'est sur scène.

Les mesures - heureusement inapplicables - contre le téléchargement illégal ont au moins un mérite : révéler au grand jour les fourbes ... et à ce jeu, il y en a quelques uns qui pulvérisent les records.

Bono, déjà, le chanteur de U2, jusque-là plutôt connu pour son engagement humanitaire, demandant notamment à corps et à cris l'annulation de la dette des pays du tiers monde : sans bien évidemment mettre la main à la poche, juste du temps passé à rencontrer les grands de ce monde et sourire à la télévision. Finalement, de la bonne promo !

Et voilà que lorsque l'on touche à son portefeuille, le papy Bono voit rouge et souhaite un Hadopi mondial ; et comme on lui fait remarquer que ça ne marche pas comme ça, d'un simple claquement de doigts, il érige ici en modèle la dictature chinoise : "Nous savons de notre côté, que ce soit par les nobles efforts entrepris par les Etats-Unis pour stopper la pédopornographie, sans évoquer l’ignoble pratique de la Chine de supprimer les contenus en ligne des dissidents, qu’il est parfaitement possible de surveiller le contenu" : pas très joli ce qui se passe en Chine, mais au moins, là-bas, ça marche. Alors faisons de même en Europe pour protéger les Bono nécessiteux !

Et puis, il y a les profiteurs, comme Thierry Lhermitte, qui a investi un peu d'argent dans "Trident Media Guard. En fait, l’une des deux sociétés qui ont répondu à l’appel d’offres des ayants droit pour organiser la surveillance des réseaux, étape inévitable pour lancer la riposte graduée", comme le rappelle PC INpact.

Bon, Lhermitte, je l'ai toujours trouvé plutôt nul, comme acteur, comme son copain Clavier - quand on connaît ses fréquentations, à ce dernier ...

Mais Bono, mais U2 ?
C'est vrai, j'ai pas mal de disques des Irlandais à la maison, et je ne vais pas les casser pour autant ; par contre, je trouvais les derniers un peu ramollo ...

Alors, j'écouterai plutôt le dernier CD des Arctic Monkeys - Humbug, gigantesque - ou de Sonic Youth - The Eternal, tout aussi extraordinaire - que celui de U2, un No Line On The Horizon qui ne décolle pas vraiment - jeu de mot facile !

Quant à Sunday Bloody Sunday, il me restera toujours John Lennon !

21:54 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | | Pin it!