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22/11/2013

Les assureurs face à la consommation collaborative.

Macif.jpgLe 5 Novembre dernier, le LAB organisait une matinée sur le thème : Le développement de la consommation collaborative, quels impacts sur l'Assurance et Services Financiers ?

Cette réunion s’est achevée par une table ronde réunissant quelques professionnels de l’assurance et de la consommation collaborative, qui reformulent ici leurs réponses.

Aujourd’hui, entretien avec Franck Dechaine, Responsable de Marché à la Macif.

MarketingIsDead : Vous soutenez déjà  quelques projets dans l’économie collaborative, notamment avec jelouemoncampingcar.com

Franck Dechaine : Pour nous à la Macif, participer c’est un moyen de mieux comprendre ces nouveaux modes de déplacements de mieux évaluer le comportement des utilisateurs et enfin de mieux appréhender les modèles économiques associés.

MarketingIsDead : Pourtant, d’une manière générale, le monde de l’assurance semble rester en retrait face à ces nouveaux business models …

Franck Dechaine : Cette relative frilosité des assureurs s'explique notamment par une difficulté d’appréhender le risque qu'ils assimilent souvent à de la location courte durée ou de la multipropriété, risques pour lesquels les résultats connus ne sont pas bons. Par ailleurs en terme actuariel, il n'y pas vraiment de référence. La nature des relations entre les individus au sein d'un modèle de consommation collaborative est différente d'une consommation exclusivement marchande traditionnelle. Le partage de responsabilité est neuf et encore difficile à appréhender. D'autant que la définition d'un cadre juridique clair de ces activités arrive souvent postérieurement …

Enfin force est de constater que les assureurs restent sollicités au dernier moment ce qui renforce une certaine prudence et les renoncements.

Dans ce contexte nous ne pouvons qu'inviter les porteurs de projet à associer très tôt les assureurs dans leur démarches afin que ces derniers puissent appréhender au mieux le risque à assurer, et dans certains cas soutenir financièrement les porteurs de projets.

20/11/2013

Les assureurs face à la consommation collaborative.

Gilles Gosson.jpgLe 5 Novembre dernier, le LAB organisait une matinée sur le thème : Le développement de la consommation collaborative, quels impacts sur l'Assurance et Services Financiers ?

Cette réunion s’est achevée par une table ronde réunissant quelques professionnels de l’assurance et de la consommation collaborative, qui reformulent ici leurs réponses.

Aujourd’hui, entretien avec Gilles Gosson, directeur technique chez Assurone Group

MarketingIsDead : La vision d’un courtier face à la consommation collaborative diffère-t-elle de celle des assureurs ?

Gilles Gosson : Le rôle du courtier est d'accompagner et conseiller son client. Comme nous l'avons vu, les évolutions de mode de consommation collaborative génèrent de nouveaux risques, sur lesquels nous avons à dresser une cartographie et proposer des solutions pour accompagner le business model de nos partenaires.

Par exemple, la location de véhicule entre particulier suppose une extension de garantie du véhicule déjà assure pour un usage privé à un usage de location courte durée.

De facto, le véhicule est couvert par 2 assureurs avec un risque de refus par l'assureur initial de conserver le client pour éviter tout litige lié à l'utilisation de sa carte verte en cas de sinistre.

Nous avons également vu, en l'absence de garantie adéquate, la nécessité pour le site collaboratif d'assumer les risques de type déchéance de garantie en cas de conduite sous l'empire d'un état alcoolique d'un locataire pour éviter au propriétaire d'en subir les conséquences.

Pour garantir la pérennité de ces modèles il est donc indispensable d'intégrer très en amont l'assurance dans le modèle du site collaboratif afin de traiter l'ensemble des risques nouveaux. Le courtier peut intervenir pour traiter les risques des parties prenantes (site, propriétaire, locataire) et proposer les solutions les plus pérennes. La clef reste de maintenir la confiance des utilisateurs et donc de garantir la sécurité de la transaction.

MarketingIsDead : Les enjeux sont mondiaux : la réserve actuelle des assureurs français en ce domaine ne risque-t-elle pas de les pénaliser à terme ?

Gilles Gosson : La perception du risque sur notre marche domestique repose sur une mutualisation et donc un recul suffisant pour avoir une bonne connaissance statistique. Il est clair que par définition la prise de risque entrepreneuriale ou la découverte de nouveaux marchés s'apparente plus à un pari, qui correspond bien à la mentalité anglophone saxonne (pour lequel il n'y a pas de mauvais risque, mais il y a des risques mal tarifés...)

Cela étant, le marche français à su s'adapter et être précurseur, il suffit de considérer que l'essor de la mutualité reposait déjà en son temps sur une forme de vision collaborative de la consommation d'assurance. Nous avons également bien vu que l'ensemble de nos acteurs de la consommation collaborative s'appuient partiellement sur des assureurs, et notamment que certains les accompagnent y compris en qualité d'investisseurs.

14/09/2013

Charles et PressMyWeb : rencontre avec de jeunes marketers

Charles.jpgPressMyWeb, pour ceux qui ne connaissent pas encore, est un blog prometteur que l’on peut découvrir en cliquant sur le lien à gauche, rubrique : P'tits jeunes – en fait, ils ont plutôt rapidement grandit !

Charles, que j’avais rencontré lors de l’avant-première du film Sherlock Holmes II – voir ici

MarketingIsDead : Les blogs, Twitter, Facebook, etc. : pourrais-tu, en quelques lignes, évoquer ta rencontre avec les médias sociaux ?

Charles de PressMyWeb : Ma rencontre ? Aussi surprenant que cela puisse paraître  elle fut...tardive. Bien entendu j'avais connaissance de nombreux réseaux sociaux mais j'étais plutôt réservé quant à ceux-ci, je dirais que j'observais beaucoup pour comprendre comment ils allaient changer une part de nos moeurs.

MarketingIsDead : Qu’apporte, pour toi, l’écoute des discussions des consommateurs sur les médias sociaux aux annonceurs ?

Charles de PressMyWeb : Sociologiquement je trouve ça très très intéressant. On se rend compte que derrière un ordinateur ou un pseudo beaucoup de réactions ne sont pas les mêmes que dans la vraie vie. Au delà de cet aspect les réseaux sociaux sont une mine d'informations et de retour marché ou client.

Aujourd'hui les consommateurs nous font part directement de leurs idées, de leurs questions ou de leurs problèmes, même plus besoin de faire des enquêtes :)

Les annonceurs n'ont plus qu'à ouvrir grand leurs oreilles.

La où les choses se compliquent, en revanche, c'est qu'il faut réussir à capter le volume de messages, regrouper ceux-ci et les trier. Le vrai travail est dans l'analyse plus que dans la collecte.

Les marques auraient tort de se priver de cette écoute.

MarketingIsDead : Les forums avant-hier, les blogs hier, Facebook aujourd’hui : tout va très vite, le Web social se fragmente. Vers quoi tendons-nous ? Un discours de plus en plus pertinent, ou une immense cacophonie ?

Charles de PressMyWeb : Si il fallait choisir entre discours de plus en plus pertinent, ou une immense cacophonie je dirai une immense cacophonie dans le sens où, de plus en plus, chaque consommateur va pouvoir s'exprimer sur internet, que ce soit avec l'aide d'un blog, Twitter, un forum, ... Bref un même consommateur peut s'exprimer de plusieurs manières sans que l'annonceur puisse (pour le moment) faire le lien entre tous ces commentaires.

De plus en plus de réseaux sociaux ouvrent et permettent la communication sous toutes ses formes, les annonceurs devront donc être à la pointe pour capter ces nouveaux réseaux, les intégrer dans leur veille et continuer à exploiter leurs données clientes.

Dans un contexte économique morose, il est encore possible de créer de l'emploi dans les années à venir ;)

13/06/2013

Le marketing collaboratif vu par Patrice Bernard

Patrice Bernard.jpgLe LAB organisait récemment une conférence sur le marketing collaboratif, introduite par Patrice Bernard, rédacteur du blog C’est pas mon idée.

MarketingIsDead : Tu as intitulé ton blog C’est pas mon idée (cestpasmonidee.blogspot.fr) : pourquoi un tel nom ?

Patrice Bernard : Le principe du blog est de partager des idées et innovations que je détecte un peu partout dans les entreprises du monde entier. Par conséquent, c’était une question d'honnêteté  que d'afficher d'emblé que ce que je relate n'est en rien du tout  ma créativité . Même si la rédaction est bien de mon cru et si les avis que j'exprime sur les initiatives sont les miens. Il faut ajouter que je connais bien les modes de raisonnement des banquiers (et probablement des assureurs) : quand une idée émane d'un grand groupe bien connu, elle a beaucoup plus de valeur que si elle sort du blog d'un illustre inconnu …

MarketingIsDead : Tu es un des rares experts ayant recensé un peu tout ce qui se passe en termes d’innovation collaborative dans le monde entier : quels sont les pays les plus en avance (et pourquoi) ; et où se situe la France ?

Patrice Bernard : Je ne crois pas que des régions soient plus avancées que d'autres en matière d'innovation. Chaque pays a ses forces et faiblesses sur telle ou telle approche, en fonction de sa culture et de son environnement. Pour prendre un exemple simple, les américains ont tendance à être beaucoup plus à même de travailler avec des startups, un pays comme Singapour est plus capable de capitaliser sur les médias sociaux, tandis que la France a montré une capacité impressionnante à percevoir la valeur d'une approche open data dans le secteur financier, en avance sur le reste du monde. A mon avis il existe en fait beaucoup plus de différences d'un établissement à un autre qu'entre pays, et de plus, la roue tourne relativement rapidement.

MarketingIsDead : De la simple boite à idées aux réseaux sociaux d’entreprise, quelles sont les grandes évolutions et les grandes tendances ?

Patrice Bernard : Je ne peux qu'effleurer le sujet, tellement il est vaste.

A mon sens, les boites à idées ne constituent pas une véritable démarche d'innovation, elles constituent beaucoup plus souvent un alibi pour les entreprises qui ne veulent pas « trop » innover. Le RSE n'est qu'un outil, qui peut favoriser les relations dans l'entreprise et, avec un peu de chance, faire évoluer sa culture. Mais ce n'est pas le RSE qui « fait » la démarche d'innovation. Encore faut-il s'accorder sur ce dont on parle : ces techniques, bien maniées, peuvent favoriser l'amélioration continue, ce qui est parfois aussi considéré comme de l'innovation.

Pour ma part, je crois que quand un DG place l'innovation au cœur de la stratégie de l'entreprise, son ambition est de créer de nouveaux produits, modèles d'affaires ou processus. Il parle de rupture. Et pour y parvenir, il faut aussi adopter des approches en rupture. En termes d'outils, ce sont par exemple les hackathons, très à la mode actuellement pour la création de nouvelles solutions logicielles, l’émulation des startups, qu'il s'agisse de travailler avec elles ou d'adopter leur mode de fonctionnement dans l'entreprise... Mais le plus important n'est pas là : ce qui fait une entreprise innovante, c'est d'abord sa culture, sa capacité à écouter (ses collaborateurs, ses partenaires, ses clients...), son ouverture aux idées, sa tolérance au risque et à l’échec... Les techniques pour exploiter ces qualités ne viennent qu'après.

Et cet avis correspond exactement à ce que j’observe sur le terrain : les entreprises innovantes « dans l’âme » réussissent quels que soient les moyens qu'elles mettent en œuvre (même avec des boites à idées).

16/04/2013

Interview : Jonathan Ferrebeuf, fondateur de Purple Brain

 

Ferrebeuf.pngMardi 26 mars, les clubs Marketing Management des Servives et Marketing 2.0 de l'Adetem organisaient une matinée consacrée aux bonnes pratiques pour développer et marketer son application mobile, à laquelle participait Jonathan Ferrebeuf, fondateur de Purple Brain.

MarketingIsDead : Mise à part l’allusion à Prince, c’est quoi Purple Brain ?

Jonathan Ferrebeuf : Purple Brain est une agence mobile qui propose du traffic de qualité sur android.

Nous accompagnons nos clients sur leur stratégie d'acquisition de traffic android et lançons des campagnes via nos 2 solutions : Giftiz et AdBuddiz.

Giftiz (http://tinyurl.com/c7q4bl6) est une application android qui compte plus de 200 000 téléchargements à ce jour (après seulement quelques mois d'existence) sur laquelle nous incitons nos utilisateurs à réaliser des missions engageantes sur des applications partenaires, ce qui permet à nos annonceurs de récupérer du traffic composé d'utilisateurs engagés. 

AdBuddiz (http://www.adbuddiz.com) est une solution de publicité plein écran android. 

Les développeurs qui veulent monétiser intègrent notre service et génèrent des revenus à chaque fois que leurs utilisateurs viennent télécharger les applications de nos annonceurs. 

Nos annonceurs nous payent en effet pour chaque installation générée (à la fois sur Giftiz et sur AdBuddiz).

Aujourd'hui nous comptons plus d'une trentaine de clients dont beaucoup se trouvent à l'étranger (Etats-Unis, Japon, Russie...). 

MarketingIsDead : Lors d’une récente matinée à l’Adetem, tu nous a présenté les meilleures méthodes pour développer une appli Smartphone : à quoi mesure-t-on selon toi l’efficacité d’une appli, quels sont les critères ?

Jonathan Ferrebeuf : Une bonne application doit répondre aux objectifs qu'on s'est fixés. 

Si l'objectif est de gagner de l'argent directement via son application, eh bien il faut tout faire pour optimiser les leviers de monétisation en améliorant son produit par itération et en contrôlant l'évolution de ses KPI.

Je suis personnellement très fan du modèle freemium (application gratuite à télécharger avec la possibilité d'acheter des fonctionnalités supplémentaires).

Intégrer une solution de publicité plein écran comme AdBuddiz permet de générer des revenus très intéréssants (jusqu'à $10 pour 1000 impressions de la publicité).

Par contre, comme toujours, il y a un bon équilibre à trouver : les utilisateurs ne doivent pas se sentir pris pour des vaches à lait. Donc il faut utiliser ces outils avec bon sens.  Bombarder les utilisateurs avec des publicités par exemple est contreproductif. C'est toujours mieux d'afficher les pubs au moment opportun sans que ce soit intrusif pour les utilisateurs.

Si l'objectif est de toucher la plus grande audience, il faut tout faire pour rendre son application la plus simple possible.

Je recommande aussi de bien tester son application avant son lancement. Attention aux bugs !

Sur android par exemple, il est important de tester son application sur les principaux terminaux du marché.

En effet, les tailles d'écran, processeurs étant différents d'un téléphone à l'autre, il faut savoir faire du sur-mesure. 

Enfin, quel que soit son objectif, c'est important d'être à l'écoute de ses utilisateurs pour maximiser ses évaluations.

Il ne faut pas hésiter à mettre des liens dans ses applications pour être contactés facilement si l'utilisateur rencontre des difficultés ou des bugs.

Mieux vaut que les utilisateurs mécontents vous envoient des mails incendiaires plutôt qu'ils ne manifestent leur mécontentement avec un commentaire 1 étoile rageur.  

MarketingIsDead : Quand on parle applis, on pense Apple et Android : désormais BlackBerry semble bien out ; mais Windows 8 n’est plus loin et Firefox apparaît en embuscade ; par ailleurs, les tablettes s’intercalent entre mobiles et TV d’une part, et PC de l’autre : dans ce paysage un peu chamboulé, c’est quoi l’avenir des applis ? 

Jonathan Ferrebeuf : Aujourd'hui, la réalité c'est qu'il y a 2 système d'exploitation qui représentent 90 % des smartphones vendus (ce sont les chiffres du troisième trimestre 2013) : android (75%), iOS (15%). 

Donc pour moi, il n'y a pas de doute, ce sont les 2 plateformes qu'il faut viser.

Je ne vois pas Blackberry revenir dans la partie en revanche je pense que Microsoft avec Windows 8 a un coup à jouer.

L'avenir sera sans doute dans les web apps (les applications via le navigateur) mais il y a encore du chemin.

Au final, le mobile, la tablette, la TV et le PC sont devenus des supports connectés qui peuvent relayer peu ou prou les mêmes types de contenus.

Les éditeurs de contenus se doivent d'être ubiquitaires !