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15/04/2009

Les nazillons du 2.0

Metapedia.jpgEn surfant sur la toile et glânant quelques infos sur Wikipédia, je suis tombé sur ce site : Metapedia.

Sa page d'accueil souligne : "Metapedia est une encyclopédie électronique qui traite de culture, d'art, de science, de philosophie et de politique". Why not, même si c'est le cas de Wikipédia et de bien d'autres encyclopédies, en ligne ou non ?

Mais encore : "Metapedia met l’accent sur des sujets qui ne sont pas habituellement traités - c’est-à-dire qui restent à l’extérieur - des encyclopédies classiques. Metapedia a un but métapolitique : influer sur les débats politiques et philosophiques, et sur la manière dont sont présentées la culture et l’histoire".

"Un but métapolitique": Quézaco ?

L'actualité d'aujourd'hui, c'est L'Œuvre française qui organise les 8, 9 et 10 mai trois journées d'action nationaliste à Paris.Pour ceux qui auraient oublié, la page de Wikipedia consacrée à ce "mouvement d'extrême droite français fondé en 1968 par Pierre Sidos".

Sinon, on a droit à un papier détournant la pensée de Jaurès et revendiquant que "la seule formation politique en France à défendre les valeurs de justice sociale et d’humanisme est le mouvement de Jean-Marie Le Pen".

Bref, ça a le look du 2.0, pas vraiment le goût, et c'est bien facho !

Et ça se présente comme "l'encyclopédie alternative" ! Sic ! Avec une photo de Diderot en page d'accueil, de quoi le faire se retourner dans sa tombe ...

08:59 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

13/04/2009

Stonehenge

Stonehenge.jpgStonehenge, vous connaissez ?

Si vous me répondez que "Stonehenge, dont le nom signifie « les pierres suspendues », est un grand monument mégalithique composé d'un ensemble de structures circulaires concentriques, etc. ", c'est que vous aurez triché et consulté Wikipedia ... bon réflexe cependant !

Si vous vous êtes un peu baladé sur la page Wizz de Télérama, ou sur Dogmazic, et que vous êtes un peu amateurs de rock progressif, vous saurez que Stonehenge est un "quatuor progressif à tendance psychédélique, qui a commis ses méfaits à Toulouse au début des années 1990".

Définition relevée sur le site de ... Stonehenge, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. Site sur lequel vous pourrez tout aussi bien écouter, et télécharger, gratuitement le titre éponyme d'un peu plus de 26 minutes, que découvrir la biographie du groupe - Laurent à la batterie, Sébastien aux guitares et chant, OlivierPatrick aux claviers, tambourin et chant, à la basse, tin whistle et carillon.

Première remarque : le disque, bien qu'un peu court - ils s'en expliquent sur leur site - est remarquable : pas une ride, et bien dans la veine progressive qui va d'Iris - petit groupe de l'Est de la France qui sévit quant à lui dans les années 1970, et que j'ai eu le plaisir de découvrir au lycée Victor Hugo où je poursuivait quelques humanités (traduire : je passais mon bachot es lettres, avec un zest de latin et de grec) - à mes copains de Licite Fondation dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois ici.

Notez que si vous avez connu Iris ... ils se reforment et viennent de sortir un disque !

Seconde remarque : vous pouvez non seulement télécharger mais aussi graver le morceau proposé parce que sous licence IANG.

Sous licence IANG ? "IANG est ce qui empêche le droit d'auteur d'être un droit d'autorité, et la musique d'être une marchandise. En résumé, la licence IANG vous donne la liberté de faire ce que vous voulez de notre musique, à condition de ne pas utiliser cette liberté au détriment d'autrui. Vous pouvez écouter, copier, diffuser notre musique, si vous préservez la licence et les noms des auteurs".

Une façon d'envisager la musique qui m'évoque plus mes copains de Licite Fondation, que les tenants de la loi Hadopi aux ordres de Nègre et Sarkozy.

Internet permet aujourd'hui à des artistes d'exister encore et toujours : il y a une vie, indépendamment des maisons de disque !

Certes, les compères de Stonehenge se demandent "toutefois si le CD d'un groupe défunt depuis des lustres pourrait vraiment susciter un quelconque intérêt hors de notre petit cercle mégalolithique" ... la réponse est évidemment oui, comme je pense que la toile regorge de ces petites pépites.

19:25 Publié dans Culture(s) | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | | Pin it!

08/04/2009

Les entreprises manquent d'éthique

Ethicity.jpg

La Semaine du Développement Durable constitue l'occasion de multiples études sur ... le développement durable - of course - et l'environnement en général, mais également l'éthique et la responsabilité sociale des entreprises - la RSE.

Ainsi Elizabeth Reiss d'Ethicity présentait-elle mercredi matin son étude annuelle Les Français et la consommation durable, avant de me rejoindre sur la Salon MD Expo pour notre conférence commune : Réputation en ligne, éthique des marques : comment les apréhender ? comment les gérer ?

Si je n'ai pas eu la toute primeur des résultats, le dossier que me remit en arrivant Reiss était encore tout chaud !

Et cette année, la crise économique s'est bien évidemment invitée puisque pour 90 % des Français, elle représente une occasion de revoir nos modes de vie et de consommation ... et 69% d'entre eux déclarent avoir changé de comportement en matière de développement durable au cours de ces 12 derniers mois !

Cela étant, on ne se méfiera jamais assez du déclaratif ... mais la prise de conscience est au moins évidente.

Toujours est-il qu'un Français sur quatre choisit régulièrement des produits respectueux de l'environnement et trois sur dix font bien attention à ne pas acheter de marques d'entreprises dont ils réprouvent le comportement ... attention !

Attention surtout : la côte des entreprises en la matière continue de chuter ! Ainsi à peine 37 % des Fançais font aujourd'hui globalement confiance aux grandes entreprises, contre 48% en 2006 et 61% en 2004 : manifestement les consommateurs ne se satisfont plus de beaux discours ... et les politiques ne sont pas mieux lotis : à peine 27% de la population considèrent que les politiques et les collectivités prennent suffisamment en compte les enjeux environnementaux.

De toutes façons, les entreprises ne jouent pas le jeu : proposer des produits responsables, c'est une autre manière d'augmenter les prix - 76% des Fançais considèrent les produits de la consommation responsable plus chers que les produits classiques : et pareillement, ils sont 68% à considérer que les produits et services de la consommation responsable ne sont globalement pas attractifs (prix, qualité, impression
d’agir, etc.) ...

Conclusion : les entreprises, dans leur grande majorité, sont en train de rater le grand rendez-vous citoyen du développement durable - et les marketers, celui du marketing responsable.

Mais la crise aidant - je vous l'avait bien dit, la crise est la grande invitée de l'étude -, la nouvelle stratégie de consommation responsable des Français sera désormais de ... réduire sa consommation, pour 79% d'entre eux, contre 56% il y a à peine 3 ans !

Consommer moins ... voilà qui devrait un peu secouer marketers et entrepreneurs.

L'étude d'Ethicity ne saurait se résumer à ces quelques lignes : la synthèse de l'étude se consulte ici.

Et très prochainement, Elizabeth Reiss réagira à mes questions dans ces colonnes.

07:17 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

07/04/2009

Ça repart ... ou ça repart pas ?

crise radio.jpgTelle est la question que je me suis posée à la lecture de la CB Newsletter du mardi 7 Avril ...

"Le président du directoire de Publicis, Maurice Lévy, a estimé [...] que le marché publicitaire mondial devrait chuter plus que prévu en 2009" ... pas de quoi se réjouir, le pire est devant nous ! Pour lui, pas de reprise "avant la mi-2010, probablement au troisième trimestre 2010" : nous voici prévenus.

Heureusement plus haut, le titre principal de la lettre (consacré aux derniers résultats de la pige publicitaire TNS Media Intelligence) se veut plus rassurant : Investissement publicitaires : léger mieux au mois de mars.

Alors ? Ça repart ... ou ça repart pas ?

Trois remarques ...

Un, suffit des analyses nez dans le guidon : à quoi bon commenter chaque mois des soubresauts, même violents ? Une hirondelle ne fait pas le printemps ... et une bourrasque en Avril ne promet pas un été désastreux - c'était ma chronique météo.

Deux, si dans une période de crise, le catastrophisme est de bon ton, méfions-nous de tous les prévisionnistes ... qui n'ont pas prévu la crise : pourquoi seraient-ils meilleurs à en diagnostiquer la sortie ?

Trois - réservé aux amoureux des chiffres. Les investissements publicitaires radio ont progressé de 15,9% le mois dernier ... est-ce une bonne nouvelle ? Pas certain ...

Les chiffres TNS Media Intelligence sont des chiffres sur base tarifaire : quand on brade, ils augmentent gaillardement ... alors que les marges fondent. Bref, cela veut peut-être tout simplement dire que les radios ont besoin d'argent frais et soldent à tout vent.

06/04/2009

Rencontre au coeur de l’innovation TGV

TGVLab.jpg

"Vous êtes ici au coeur de l’innovation TGV... Si vous avez des idées pour améliorer le service TGV, que ce soit à bord, avant et après le voyage, n’hésitez pas à nous les soumettre ! Vos idées, vos réactions aux autres idées proposées et aux projets en cours ... nous permettront de construire des services plus proches de vos attentes. Merci d’inventer avec nous les services TGV de demain !", découvre-t-on sur la page d'accueil de tgvlab.com.

Rencontre au coeur de l’innovation TGV donc, avec Laurence Ternois, TGV Lab, et Philippe Pinault, blogSpirit.

MarketingIsDead : Laurence, avant d'être une communauté en ligne, TGV Lab, c'est avant tout la volonté affirmée de la SNCF d'associer le client au processus de développement de nouveaux services : pourquoi une telle démarche collaborative au sein d'une maison à l'image plutôt "traditionnelle" ?

Laurence Ternois : TGVLab est bien plus qu'une communauté en ligne, c'est un programme d'agilité et de réactivité. Mettre les clients au cœur du processus d'innovation cela nous permet de brancher en direct les équipes projets et marketing du groupe avec leurs clients.

Les clients participent et voient leurs idées se matérialiser, les chefs de projets s'engagent et adaptent leur vision, les projets s'accélèrent. TGV lab est un espace de liberté et d'expression à travers la mise en place de communautés de clients et d'agents dont le but est non seulement d'identifier de nouveaux services à fort potentiel mais aussi de les tester auprès des clients.

En effet TGVLab n'est pas seulement une boîte à idées ! Une fois que des idées de services ou d'offres mais aussi de nouveaux concepts de voyage ont été identifiés, les clients les notent et les commentent, que ces idées soient les leurs ou les nôtres. Ils sont embarqués avec nous tout au long du processus d'élaboration des services ou des offres et sont réellement partie prenant dans les choix et les décisions de tout ce qui pourrait être mis en place pour améliorer leur voyage en train.

Cette interaction avec les clients et les agents au sein des communautés pousse les équipes VFE à se remettre en cause grâce au regard actif, volontiers critique mais souvent bienveillant des contributeurs.

MarketingIsDead : Entre des "laboratoires" où l'on dialogue discrètement avec ses clients, et un site collaboratif sur la toile, il y a un sacré pas : n'y a-t-il pas un réel risque à s'exposer ainsi à tous, à ses compétiteurs et surtout à ses propres clients ? Surtout quand ils peuvent avoir des reproches à formuler ...

Laurence Ternois : Pour l'exposition à la concurrence, je pense que le problème n'est pas d'avoir des bonnes idées mais surtout d'avoir la capacité de les transformer. TGVLab c'est également une usine à lancer des projets expérimentaux et mettre sur le marché en moins de 6 mois de nouveaux services.

Concernant les reproches, il est intéressant de mentionner que nous n'avons eu à modérer qu'une seule conversation d'un internaute qui n'était pas respectueux depuis l'ouverture des communautés en novembre en sachant que les membres de la communauté avait déjà modéré eux même la conversation. La posture de co-construction est comprise dés l'entrée dans la communauté ce qui conditionne l'esprit avec lequel les internautes participent.

Le fait de proposer un espace dédié à la co-construction permet de dialoguer directement et ouvertement avec les clients. S'exposer est le seul moyen de montrer aux clients qu'ils sont au centre de la réflexion de la SNCF et cela permet de s'assurer que l'on répond à leurs préoccupations quotidiennes et que l'on définit des services adaptés à leurs problématiques, Les reproches sont aussi une manière de progresser.

J'en veux pour preuve le lancement de la communauté pour les familles dont le but est de co-construire avec elles un TGV pour familles avec des services et des animations spécifiques. L'idée est venue d'un reproche récurrent de la part des familles sur le fait qu'il était difficile d'occuper les enfants pendant les trajets en train et des clients sans enfant qui se disaient déranger par l'agitation des enfants.

MarketingIsDead : Lors d'une récente conférence à l'Adetem, le 13 février dernier, tu as parlé d'une démarche "d'entreprise 2.0" : pourrais-tu définir en quelques mots ce que tu entends par là ?

Laurence Ternois : Dans le programme TGVLab nous avons des outils qui permettent d'accélérer les projets (diagnostic rapide, usines à expérimentations, projet réalisés en express, modes alternatifs).

Pour que ces outils de réactivité et d'agilité se mettent en place, il nous fallait préparer également que l'entreprise soit prête à travailler autrement. Pour cela nous avons développé des communautés internes qui partagent leurs pratiques et se challengent sur leurs projets et remontent des opportunités.

Une d'entre elles regroupe 40 managers de l'ensemble du groupe et croise 4 fois par ans des start up et PME pour intégrer de nouvelles opportunités au sein du groupe. C'est ce bouillonnement et cette liberté offerte à tout ceux qui veulent réaliser et se réaliser au sein du groupe que j'appelle l'entreprise 2.0

MarketingIsDead : Philippe, après les blogs, BlogSpirit se lance dans les plateformes collaboratives : quel sera le next step ?

Philippe Pinault : Les entreprises comprennent aujourd’hui l’intérêt et les opportunités d’être à l’écoute et de dialoguer avec leurs communautés, en interne comme en externe. blogSpirit, à travers des solutions de blogs, des plateformes de blogs et des plateformes participative et communautaires à vocation à les accompagner dans la maîtrise de ces espaces participatifs.

Nous pensons que 2009 sera une année importante qui verra la sortie d’un grand nombre de ces plateformes d’écoute et de dialogue ; aussi, nous avons une road map produit ambitieuse (que nous confrontons d’ailleurs avec les retours d’usage de nos clients) sur laquelle nous allons consacrer un investissement important.

Les next steps ? accompagner nos clients dans la création, le développement et la valorisation de leurs communautés à travers des solutions de type « réseau social ». Il est encore tôt pour en parler, l’occasion de t’en reparler une prochaine fois ?