03/04/2009
De nouvelles vies ratées
Ça va encore faire des vies ratées ...
Souvenez-vous, c'était il y a deux mois sur France 2, Jacques Séguéla déclarant tout de go à Télé Matin : "Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie".
Et Europe 1 de préciser sur son site : "L'horloger de luxe appréciera ce slogan offert par le publicitaire et cette publicité gratuite car c'est le buzz du moment sur Internet" - elle aura été regardée 32 319 fois à ce jour ...
Faut croire que Séguéla n'est plus le publicitaire qu'il a été : "Les exportations horlogères de la Suisse vont chuter cette années "jusqu'à un tiers dse leur valeur", a déclaré hier le patron de la société Rolex", je découvrais lundi dernier dans Libération.
Zut, alors !
2 clients Rolex sur 3 qui vont disparaître ! Des centaines de milliers de Français de plus de 50 ans qui vont faire le constat amer qu'ils ont raté leur vie ... alors qu'un an auparavant, ils étaient encore sur le point de la réussir ...
Peut-être que Rolex, par un généreux élan, devrait brader ses montres - qui ne donnent pas une heure plus juste que des vulgaires toquantes de bazar 10 euros - pour éviter ce désastre !
On me dit que je me trompe un peu sur les chiffres, que les ventes de Rolex en France ne se chiffrent pas en centaines de milliers ; je ne le crois pas, il n'y a pas tant de ratés que cela en France, quand même.
Ou alors, il y a un gâteux qui parle trop vite ? Qui est tombé sur la tête ?
19:00 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | |
02/04/2009
Et si on faisait du neuf avec du beau ?
Tel est le titre un peu provocateur du colloque sur le design de la presse en ligne, organiséà l’initiative d’e-artsup, l’école de la création numérique, en partenariat avec Adobe et étapes.
Cet événement, premier du genre en France sera animé par David Abiker, journaliste à France-Info. Il explorera le développement de la presse en ligne sous l’angle du design graphique, de l’ergonomie, de l’interactivité et des standards d’architecture de l’information.
"La question de la noblesse de la presse en ligne et de son lien originel avec la presse-papier en terme de design a été peu abordée par les professionnels. Il nous semblait intéressant à e-artsup, en tant qu’acteur majeur dans l’enseignement du design graphique et interactif, de participer de près à l’analyse, au benchmark et à l’ADN de l’info-papier, à sa portabilité vers internet. Initier donc une réflexion de grande envergure avec des professionnels journalistes, designers et photographes", affirme Peter Gabor, directeur d’e-artsup et co-animateur de la soirée.
Rien que l'affiche vaut le détour ...
Ce sera au Mac Mahon, le mardi 7 avril (5 avenue Mac Mahon, 75017 Paris), de 17 heures 30 à 21 heures ; Peter m'avait invité à me mêler au débat ... mais, manque de chance, je suis déjà de sortie à la Tortue Bleue !
Dommage, il va falloir que je soigne mon dont d'ubiquité ... enfin, je vais essayer !
Quant à vous, si vous souhaitez assister au colloque, les inscriptions, c'est ici.
07:32 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
01/04/2009
Marketing et schizophrénie
S'il est aujourd'hui une profession frappée de schizophrénie, c'est bien le marketing.
Comme tout Français moyen, le marketer s'étrangle le matin en écoutant les informations, quand les journalistes évoquent les bonus des patrons voyous ; puis s'indigne quand ils soulignent la chute du pouvoir d'achat des plus pauvres de leurs concitoyens ... et s'inquiète quand un livre récent narre le malaise grandissant des classes moyennes.
Au bureau, business as usual, le marketer cherche à tout prix à développer des produits à forte valeur ajoutée, s'appuyant sur le modèle des industries du luxe ; il multiplie les gadgets, les différenciations "marketing" ... c'est-à-dire ne reposant sur aucune réalité technique, aucune réelle innovation.
L'innovation, parlons-en, il n'a que ce mot à la bouche : innover, toujours innover, pour se distinguer des concurrents !
Après avoir rempli son dossier pour être élu "Produit de l'année" - ça lui coûte assez cher, d'autant que les catégories se multiplient plus vite que les pains en une autre époque -, il peaufine une opération de marketing direct sophistiquée : data miners et profilers ont bien fait leur job, on va inonder les boites mail !
Et zou, il est 19 heures, je saute dans ma voiture, direction la maison : home, sweet home.
France Info parle de la montée du chômage et laisse la parole à des Français qui disent se serrer de plus en plus la ceinture : finies les marques, on n'achète plus que des produits pas cher, ceux tout en bas des rayons ... de toutes façons, "c'est tout pareil".
En parlant de rayons, un petit détour par le supermarché voisin, quelques courses pour le repas du soir.
Tiens, c'est quoi ces nouveaux yaourts ? Et ces nouvelles éponges ? Mais qu'est-ce qu'ils vont pas inventer chez xxx et yyy ? Vraiment des produits ..., comment ils disent, les consommateurs ? Des produits marketing ! Et dire qu'il y en a qui achètent ça !
Après le repas, notre marketer se connectera encore sur sa boite mail personnelle pour pester contre tous ces maudits spams ... qui n'en sont pas vraiment, puisqu'il a coché la case "opt in" adéquate sans se douter de la montagne de messages à laquelle il s'exposait !
Tiens l'offre promotionnelle d'une compagnie aérienne dont il détient la carte de grand voyageur : "Feraient mieux de répondre à mes réclamations", peste-t-il avant d'aller se coucher ... oubliant même dans ses pires cauchemars tous les mails de fidélisation qu'il a expédié dans la journée.
07:26 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |