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17/06/2008

La campagne est belle ...

730bf8aac2259958448596e4b1070eb0.jpgSurprenant article sur Liberation.fr, peignant l’espace rural de demain comme "un lieu d’urbanisation diffuse, sur le modèle belge ou néerlandais : des maisons un peu partout, un territoire «mité» par l’habitat et des installations en tous genres".

Pas très sympa, on se demande où vont se réfugier les derniers animaux que l'homme n'aura pas exterminés ! Surtout, on peut se demander comment André Torre, directeur de recherche à l’INRA et professeur invité dans plusieurs universités françaises (Ouf !) tel qu'il se présente sur Wikipédia.

Mais comment en arrive-t-on à de telles projections ? En observant le passé pendant des années - puis en tirant le trait : "dans les années 80, la tendance s’est retournée. Les villages ont grossi avec des nouveaux entrants travaillant dans des activités de service, de production non agricole. L’espace rural s’est dynamisé alors que s’installait un continuum avec l’espace urbain. On a commencé à parler de campagnes urbaines, de rurbains… Je pense que la tendance va se poursuivre et que l’opposition entre ville et campagne va disparaître au profit d’un espace de voisinage entre de multiples activités".

Le futur, il le voit donc comme de perpétuels conflits de voisinage entre des urbains qui souhaitent profiter de l'air pur des champs et des ruraux qui préféreraient le garder pour eux seuls ; seul petit problème : le travail se situant majoritairement aujourd'hui en ville, les transhumances matinales et vespérales des lieux d'habitation aux lieux de labeur, et vice versa, ne sont pas près de s'arrêter.

Sauf que, entre le passé d'André Torre et son hypothétique futur, s'est glissé un petit grain de sable : l'augmentation des coûts du pétrole - donc des transports - qui va considérablement limiter les dites tranhumance. 

Bref, à trop analyser à la loupe le passé et à le projeter srupuleusement sur le futur, on a parfois tendance à en oublier ... le présent, et ses mutations ! Les modèles qu'on en construit n'en sont pas moins beaux : ils risquent simplement d'être un peu faux.

15/06/2008

Un peu de musique

924cbad07c2f8b0db84076c9952842b4.jpgThe Rhythm, vous connaissez ?

The Rhythm, c'est une sorte communauté musicale d'un nouveau genre, construite sur Netvibes, proposant une "expérience musicale complète, avec du son, de la vidéo, des infos, des billets d'humeur, une boutique en ligne".

Mais c'est avant tout, une approche résolument sélective de la musique, réalisée par le DJ, mise en scène par le Geek,
avec pour "seul objectif : l'originalite".

Bref, un programme plutôt sympa, à en croire le mail que je viens de recevoir et une rapide visite sur le site en question. Pour mieux comprendre, j'ai demandé au Geek, alias Antoine Dubuquoy, en quoi leur projet est réellement novateur.

Antoine Dubuquoy : The Rhythm est né d'un constat : l'écosystème de la musique est TRES vaste, il est de plus en plus difficile pour le consommateur de s'y retrouver. C'est la base de la théorie de la Longue Traîne. Toujours dans l'aspect théorique, Chris Anderson a parlé de "filtres de recommandation" pour permettre à du contenu d'émerger de cette masse protéiforme et en constante expansion.

Autre constat, applicable à beaucoup des contenus disponibles sur Internet, la question de la marque. Un contenu non "brandé", non labellisé, n'existe quasiment pas. Dans tous les cas, il est très difficile pour celui qui n'en connait pas l'existence de tomber dessus autrement que par hasard.

Pour revenir à la musique, il est à la fois difficile pour un nouvel artiste d'acquérir de la visibilité, et difficile pour des artistes établis de garder leur visibilité (pb d'exploitation des fonds de catalogues par les majors).

Les plate-formes légales de distribution de musique (iTunes, Amazon) ont un inventaire vaste, mais mettent en avant ce qui se vend en grandes quantités. Au final peu de découvertes mises en avant.

C'est à ce niveau que nous avons décidé d'intervenir avec une approche éditorialisée donnant la part belle au facteur humain.

Il y a des plate-formes de webradios remarquables (Pandora, Deezer, Last FM) qui laissent à un algorithme le soin de créer des playlists sur la base de la saisie de quelques critères.

Mais rien n'est à mon sens plus pertinent que l'intervention du DJ, qui fouille, assemble, recommande.

L'innovation est dans le choix de la rareté, d'un inventaire restreint (élaboration progressive de playlists, ciselées avec soin, mêlant différents genres musicaux dans un soucis de découverte, de cohérence sonore)... Alors que l'Internet fonctionne sur la surabondance, qui génère au final frustration face à l'incapacité de choisir, nous avons un parti-pris de rareté. Peu mais bon. Avec une expérience facilitée. Un clic. Une playlist.

Aujourd'hui, le site (réalisé en low cost de façon encore assez artisanale) offre une expérience vidéo à l'unité: la vidéo du jour, une expérience vidéo en flux (player avec "chaîne" de clips), un player audio dont les playlists seront renouvelées régulièrement (et accessibles ensuite sous forme d'archives), une boutique Amazon pour se procurer ce qu'on a aimé.

Modèle économique encore à préciser. L'objectif est de développer l'audience dans un premier temps.

Dans un second temps, nous pensons à développer une version mobile. Partant du principe que la musique est destinée plus à être consommée qu'à être possédée. D'où la dématérialisation du contenu, mais aussi un questionnement sur la nécessité de stocker les fichier chez soi alors qu'on peut accéder à du "clé en main" délocalisé.

Vaste projet ... et bon courage ! 

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13/06/2008

Les inventeurs

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Cécile, Béatrice, Elvire et Hervé ont créé les Les inventeurs, une coopérative créatrice de valeurs responsable. Interview en ligne et réponses à … 8 mains !

MarketingIsDead : Une SCOP à l'heure des multinationales, ça rime à quoi ?

Les inventeurs : Nous avons choisi le statut coopératif parce qu'il est en adéquation avec nos valeurs : la démocratie, l'équité et la solidarité. Un membre, une voix. Nous sommes 4 associés et chacun d'entre nous participe aux choix stratégiques de l'entreprise et décide du partage des bénéfices de la SCOP.

Nous avons également choisi de contribuer de manière équitable au capital de notre coopérative. Il existe un véritable "esprit" SCOP qui favorise la prise de décision, l'implication des associés mais aussi la motivation des nouveaux arrivants, qui ont vocation de devenir associés à l'avenir.  Nous adhérons à une éthique fondée sur l'honnêteté, la transparence, la responsabilité et aussi l'indépendance.

Les coopératives sont des organisations autonomes gérées par leurs membres et le travail y est largement valorisé. Il faut savoir que les réserves sont inaliénables ; 15 % minimum des bénéfices de chaque année doivent être affectés à la "réserve coopérative" et deviennent propriété du collectif des salariés. Cela permet d'accumuler pour assurer la pérennité de l'entreprise et non pas pour augmenter la valeur d'un capital.

La logique coopérative introduit une dimension démocratique dans la sphère économique, ce qui n’existe pas dans les structures classiques. Cette dimension politique intègre et dépasse la seule nature économique du fonctionnement de l’entreprise, tant dans sa mission que dans sa vision. Elle est à nos yeux le gage d’un développement durable et équitable.

MarketingIsDead : Récemment, vous m'avez raconté une étrange histoire selon laquelle l'engouement des belles parisiennes pour les plumes d'ibis rouge avait amené la famine en Egypte !

Les inventeurs : Dans la pensée économique contemporaine, la notion d’interdépendance est négligée. Les externalités négatives, c’est-à-dire les coûts indirects ne sont pas intégrés dans une vision à court terme de l’activité économique. De plus le champ principal de cette action tend à devenir champ unique.

Un exemple, cité par Thierry Kazazian dans son livre : Il y aura l’âge des choses légères, résume cette perception de l‘économie.

Lorsqu’à la fin du XIXième   siècle, pour satisfaire la demande de belles plumes pour les chapeaux des femmes occidentales, les chapeliers se sont massivement approvisionnés en plume d’ibis rouge, le rôle de cet oiseau sur son écosystème n’a pas été pris en compte puisque n’ayant pas de valeur marchande directe et immédiate.

Néanmoins la diminution des populations d’ibis rouge sur les bord du Nil a entraîné l’augmentation de leur proie, les serpents. Ceux-ci, en se multipliant, ont détruit les batraciens qui composaient leur base alimentaire. Dès lors, les insectes, en particulier les crickets, privés de prédateur naturel (les grenouilles) ont pu se multiplier et s’attaquer aux récoltes. Ou comment créer une famine à coup de chapeaux à plumes.

MarketingIsDead : N'est-ce pas étrange de parler de "développement durable" dans un monde fini, ne vaut-il mieux pas parler d'"économie durable" ?

Les inventeurs : Le développement ne doit pas être restreint à une simple redéfinition de la croissance parée de vertus morales retrouvées. Il est à ce titre clair que si l’indicateur de croissance est la mesure du PIB, celui du développement humain s’apparente plus à l’IDH (Indice de Développement Humain).

La vision parcellaire du développement durable qui n’a pris en compte que le premier des termes en tentant de renommer la croissance nous a fait négliger que c’est bien l’adjectif qui supplante le nom dans cette définition. Durable ne veut dire qu’une seule chose : poursuivre l’aventure humaine.

Ce n’est pas en effet la Terre que nous menaçons avec nos impacts mais la présence de l’activité humaine. L’aventure de l’Homme est récente, moins de 2 millions d’années, et pourrait trouver une fin dans un avenir proche. Le réchauffement climatique, les atteintes irrémédiables à notre biodiversité, la pénurie d’eau sont des paramètres qui concernent l’existence de l’Homme et pas seulement la pérennité du modèle économique actuel.

Dès lors le terme de développement durable me semble plus opportun que celui d’économie durable. Mais il entend intégrer et dépasser les seuls limites de la croissance et du retour immédiat sur investissement. Il nécessite d’inventer un futur viable.

MarketingIsDead : Qui est l'agence Les Inventeurs, quel est son métier ?

Les inventeurs : Nous nous définissons comme une coopérative créatrice de valeurs responsables. Nous accompagnons donc nos clients pour les aider à entrer dans l’économie du 21e siècle.

Une économie qui intègre la pénurie de matière première et la nécessité de satisfaire un nombre croissant d’êtres humains. Nous le faisons dans les métiers des quatre associés (prospective et stratégie, design, graphisme) en respectant les deux définitions du mot inventer. Il y a bien sûr la plus connue, créer et innover, mais il y a aussi celle de l’inventeur d’un trésor, celui qui trouve une chose rare.

Nous le faisons pour nos clients mais aussi pour le plus grand nombre, ce qui est le sens de notre blog. Notre site résume physiquement ces deux aspects d’un inventeur.

 

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11/06/2008

Avant la Nuit ...

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Avant le Nuit du Marketing, retrouver les productions récentes de Miss Tic à la Galerie Fanny Guillon Laffaille, 4 avenue de Messine, du 18 juin au 24 juillet 2008 ... et toujours sur le blog Miss Tic Fan Club que lui consacre son plus fidèle supporter Henri Kaufman.

21:01 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

Max Guazzini va se coucher tard … le 3 juillet

a529d62359d1c025f017b1be9f10c8c5.jpgDu "terroir" amateur aux projecteurs, des affres de la D2 aux multi-titres de Champions de France, l’histoire du Stade Français a évidemment tout du conte de fées moderne.

Et pour cause, à l’impossible, Max Guazzini est tenu ! Troquant son costume d’attaché de presse de Dalida et "d’oreilles" de NRJ contre celui de président du club de rugby parisien, cet ancien avocat a osé transgresser les règles du rugby amateur.
Au programme : recrutement ambitieux, spectacle décomplexé à grand renfort d’icônes glamour (Madonna et Naomi Campbell en tête), de calendriers singulièrement dénudés et de maillot rose, mais surtout pricing à la serpe pour amener les femmes et les familles au stade...

Résultat,  5 titres de Champion de France, une Coupe de France et 2 titres de vice Champion d’Europe plus loin, Max Guazzini a bel et bien bouleversé un monde parisien qui tourne désormais ovale.

Aucun doute, il est libre Max Guazzini !

Sans doute ... mais pourquoi va-t-il se coucher tard le 3 juillet ? Parce qu'il est l'un des invités vedettes de la Nuit du Marketing de l'Adetem.

Pour s’inscrire c’est : ici.

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