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17/10/2007

Formation gratuite à la création de blog

d55fb21b5d39e43d6b816cb111663648.jpgLe blog, c’est aujourd’hui l’outil par excellence du consultant qui souhaite se faire connaître pour ses idées au delà du cercle étroit de ses proches relations.1

Vous souhaitez donc créer votre blog, mais vous hésitez : vous avez peur de parler tout seul, ce qui n’est pas très sympa.

Mais comment créer du trafic autour de son blog ? Je connais la réponse ; en ayant des liens qui pointent vers soi. Sans doute : mais comment obtenir des liens qui pointent vers soi ? Ben … en ayant du trafic …

Alors ?

Alors, mon ami Jean-Pierre  Ayer, de HPR, m’a demandé d’animer, non seulement pour les consultants en relation avec son cabinet, mais pour tous ceux qui le souhaitent, une session de formation de 4 heures pour tout apprendre de l’art du blogging.

Et en plus, c’est gratuit … c’est dans l’esprit Web 2.0, quoi !

La prochaine session aura lieu le :

Vendredi 16 Novembre

De 9 heures à 13 heures

Lieu à préciser, près de la place Saint Augustin

Pour s’inscrire : envoyez-moi un petit mail : francois.laurent@adetem.net

Je vous attends nombreux.

Et n’hésitez pas à faire circuler l’information !


1Voir ma note du 5 Juin dernier

 

Limite du marketing collaboratif

4768f846a5c19abfcf595b4e3425d500.jpgSi le marketing collaboratif est aujourd’hui de toutes les conférences consacrées à l’innovation, notons qu’il atteint rapidement ses limites lorsqu’il dérive vers … de simples effets de communication ! J’en veux pour exemple les récents déboires d’Hasbro.

La firme américaine souhaitait commercialiser une nouvelle version de son célèbre Monopoly en remplaçant les traditionnelles rues et gares par des villes de France : et d’ouvrir un site où les internautes pouvaient voter pour la ville de leur choix parmi une quarantaine, voire en propose une autre en jouant le Joker.

Résultat, fin Septembre, le peloton de tête se composait de Dunkerque et Perpignan au coude à coude mais loin derrière … Montcuq, petite ville du Quercy. Tout est parti parallèlement du blog de Laurent Bazet*, un montcuquois, et du site de jeux Tric Trac** :

« Le Monopoly se déclinera bientôt en version "France", les noms de communes remplaçant les ceux des célèbres rues et avenues parisiennes. […] Mais cela devient beaucoup plus amusant d'essayer de voter pour votre village et suivre son classement. Evidemment, je soutiens Montcuq et je compte sur vous pour m'y aider ! », lançait donc le 12 Septembre Laurent Bazet sur son blog.

Premier commentaire signé Monsieur Phal : « Les joueurs francophones surfant sur www.trictrac.net sont avec vous pour voir Montcuq dans la boîte du Monopoly !!! »

Le buzz était parti.

Quelques jours plus tard, une journaliste m’appelle pour me demander si cette aventure ne signait pas la mort du marketing collaboratif : du marketing collaboratif, le concours lancé par Hasbro ? Allons donc…

Le marketing collaboratif suppose que l’on associe étroitement le consom­mateur au processus créatif dans son ensemble : or qu’en est-il ici ? Le cadre, plutôt étroit, et déjà prédéfini, s’impose aux participants : et pas question pour eux de remettre en cause la sacro saint plateau et les cases qui le bordent.

Alors, comme dans tous les cas où le produit proposé ne correspond pas à ses aspirations, le consommateur va la détourner à son profit … et proposer Montcuq. A un ersatz de marketing collaboratif répond … un ersatz de participation.

* http://bazet.blogs.com

** http://www.trictrac.net

 

15/10/2007

Second Life de l’intérieur

dfb0db26472a71fe667e32d976926af9.jpgSecond Life, vous connaissez … mais souvent plus comme un objet extérieur, un objet d’analyse ; avec Carole-Anne Rivière, je vous propose de vous glisser dans la peau de ses habitants.

Second Life offre un exemple d’espace de perception de la réalité qui rencontre une trace profondément enfouie et oubliée dans les représentations d’un plaisir sans limites. Ce n’est pas un hasard si Internet est devenu en quelques années un objet d’addiction. Ce nouveau média propose des formats de communication et de recherche d’informations sans clôtures, les plus accros témoignant du sentiment de liberté, d’autonomie, de puissance, de bien-être extraordinaire qu’Internet leur procure.

Second Life appartient à ces univers offerts par les nouvelles technologies qui, dans la continuité des chat, conjuguent la virtualité des dimensions matérielles physiques (l’espace et le corps) avec l’actualité du temps réel et des conversations écrites. Dans l’environnement d’un monde multimédia en trois dimensions, l’avatar mime les comportements de la vie quotidienne, se déplace et dialogue à deux ou plusieurs, ce qui augmente les sensations d’être en présence d’autres participants. Cela favorise également, pour l’individu derrière son écran, un sentiment de continuité entre ce qui est vu et projeté sur l’écran et ce qui est ressenti au même moment dans la réalité. Car, ce qui caractérise l’expérience sur Second Life, c’est de ressentir les mêmes émotions que dans la vraie vie. […]

Comme dans un rêve, on se voit dans une réalité sensible dédoublée, ce qui pose la question de l’imaginaire et du désir au coeur des relations entre jeu et réalité, perceptions et représentations, dedans et dehors. On interprétera de différentes façons le plaisir émotionnel que ressentent les accros sur Second Life.

La suite, découvrez-là au sein de cet étonnant ouvrage collectif récemment paru aux éditions Les Petits matins et intitulé : Second Life, un monde possible.

14/10/2007

Les majors, fin de partie !

ccff7e53ee193bba35da20b7db7d3421.jpgQuand les Arctic Monkeys1 ont inscrit leur premier album au sommet des charts en Angleterre, simplement après avoir offert leur musique en téléchargement gratuit sur leur site Internet, dans leur très grande majorité les professionnels de l’édition musicale n’y ont vu qu’un épiphénomène – « Allez donc, ils n’avaient rien à perdre, juste un coup de pub, mais tout rentrera bien vite dans l’ordre » !

Quand Manu Chao se classa plus récemment parmi les 10 meilleures ventes sur le site de la Fnac après avoir longtemps offert Rainin' in Paradize, l’une des principales chansons du CD, en téléchargement gratuit sur son site Internet2, dans leur très grande majorité … bis repetita ! « Allez donc, un marginal qui fraye avec les artistes des rues » !

Quand David Bowie déclarait à Libération lors de la sortie de son album Reality en 2003 : « J’imagine que la musique changera pareillement dans son essence et sa fonction. Aussi accessible que l’eau et l’électricité, il ne sera plus indispensable de payer pour l’avoir et elle ne sera plus le bien exclusif de quiconque. Et l’originalité des artistes ne se fondera plus que sur le spectacle », dans leur très grande majorité … bis bis repetita ! « Allez donc, un has been dont plus aucune maison de disque ne veut » !

A la même époque, je notais dans La grande mutation des marques high tech : « Ainsi très certainement un jour les majors s’effondreront-elles : mais à quelle vitesse ? Il suffira que de nouveaux "Beatles" émergent sur la toile, totalement en marge des circuits classiques, et fondent leur succès sur ce modèle alternatif, pour que tout bascule très vite ».3

Et voilà que Radiohead, groupe mythique de la pop anglaise de la trempe des Beatles ou des Pink Floyd, un groupe avec qui toute maison de disque aimerait signer, les majors en tête, Radiohead donc sortait le 10 Octobre dernier un nouveau CD … sans contrat avec aucune maison de disques !

Un simple message posté sur le blog du groupe – Dead Air Space4 – annonçait l’événement à la communauté des fans … et le buzz a joué à plein, très, très vite ! D’autant que si l’album n’était pas en téléchargement gratuit, c’est l’internaute qui en fixait le prix lui-même le prix !

Et le tiers qui choisirent de ne rien payer reçurent leur lien de téléchargement, comme les autres.

Le 12 Octobre, le site français radiohead.fr5 annonçait déjà 1,2 millions téléchargements, excusez du peu !

En passant outre maisons de disque et distributeurs – et malgré 30% de téléchargements gratuits – Radiohead gagnera certainement autant qu’avec certains de ses précédents opus : certains internautes ont même choisi de payer nettement plus cher que le prix courant ! Simplement, ils inaugurent une nouvelle ère où les artistes dialoguent directement avec leur public.

Si non seulement les nouveaux entrants, les marginaux, les has been, mais maintenant les stars montrent que les artistes peuvent aisément se passer des majors, le futur de la musique n’aura jamais été si près !

Il est clair que la mission chargée par la Ministère de la Culture de réfléchir sur "La lutte contre le téléchargement illicite et le développement des offres légales d'oeuvres musicales, audiovisuelles et cinématographiques" – dite Mission Olivennes – devrait se saborder plutôt que de proposer des mesures aussi antédiluviennes telles que la « mise en œuvre d’un système d’avertissement en cas de téléchargement illégal et de sanction proportionnée en cas de récidive ».6

Cela étant, à la décharge de son président, par ailleurs patron de la Fnac, ce dernier n’est peut-être pas totalement au fait de l’actualité musical de la pop anglaise : In Rainbows manque évidemment à l’appel dans ses bacs !

Quand au disque lui-même, après des mois et des mois de silence – plus un album solo de Thom Yorke et une tournée pour renouer le dialogue avec son public – il surprend au premier abord, comme tous les grands albums du groupe.

Bref, un grand cru !

1 Voir ma note du 13 Mai 2006.

2 Voir ma note du 08 Septembre 2007.

3 François Laurent : La grande mutation des marques high tech, Village Mondial, 2005.

4 http://www.radiohead.com/deadairspace/

5 http://www.radiohead.fr

6 Libération, 13 et 14 Octobre 2007.

12/10/2007

Prêts à l’enterrer

309a060af22a6450c1ec08a29f273920.jpgMercredi soir, je consultais mes mails à la terrasse d’un café, branché comme à mon habitude sur la première connexion WiFi gratuite venue – j’ai toujours été émerveillé que d’aucuns s’écrivent de superbes business models basés sur de la mise à disposition payante de connexions WiFi quand les gratuites pullulent…

Je consultais donc mes mails après une longue journée de conférences et découvre soudain le dernier papier de Thierry Groussin sur son nouveau blog Indiscipline intellectuelle – lien dans la colonne de gauche, sobrement intitulé.

Un papier assez virulent qui m’a bien diverti après une journée studieuse … surtout en lisant les dernières lignes :

« Je suis d'accord avec François Laurent: le marketing est mort et s'il ne l'est pas, nous autres, qu’il prend encore pour des consommateurs, on finira par avoir sa peau ».

A lire sans modération, ça fait du bien !

 

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