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31/03/2008

Jeux Olympiques … vus des citoyens

362e7f3bff8085bb46622940e0e5710f.jpgDepuis que j’ai rédigé le 16 Mars dernier un premier papier sur les prochains Jeux Olympiques en Chine, j’ai vu passer un certain nombre de pétitions, reçu certain nombre de mails …

Plusieurs pétions pour faire pression sur le gouvernement chinois, comme celle d’Avaaz.org – un site "fondé conjointement par Res Publica, un groupe américain de défense des droits civiques globaux, et plusieurs partenaires internationaux". Je ne connaissais pas, mais j’imagine la tête du président Hu Jintao quand il recevra la pétition : à mon avis, il s’en soucie comme de son premier génocide – il a sévi comme instructeur politique durant la Révolution Culturelle !

Il y a également les pétitions pour faire pression sur les politiques, comme celle de Contre-Feux, à qui j’emprunte la vignette sanglante illustrant ce papier : « Cette pétition s’adresse en priorité à la Ministre de la Jeunesse et des Sports, Mme Roselyne Bachelot, et au Président du Comité National Olympique Français, M. Henri Sérandour. Et plus largement à nos dirigeants politiques et sportifs ».

Il est clair que ce brave Hu Jintao ne sera pas très heureux si les chefs d’états étrangers boudent sa belle cérémonie d’ouverture … mais tant que cela n’empêche pas les affaires ! D’ailleurs l’éventuelle mauvaise humeur des politiques ne vise que la cérémonie d’ouverture … et surtout pas les Jeux eux-mêmes !

Tapez "pétition contre jo" sur Google : 747 000 réponses en français, excusez du peu !

On n’empêchera pas les sportifs de marquer leur désapprobation – en brandissant un petit chiffon vert, par exemple : « Notre principale mission aux Jeux Olympiques est de pratiquer notre sport et d’essayer de gagner. Reste que les sportifs ont une conscience. […] Une fois là-bas, je ne parlerai pas du tout des droits de l’homme. J’aimerai porter un signe comme ce ruban vert », comme le précise Romain Mesnil sur marathons.fr.

Sympa, bon genre, non ? Et surtout, tellement discret !

Très discret : on peut faire confiance au CIO pour que tout se passe entre gens de bonne compagnie.

Car aucune censure à craindre des autorités chinoises quant à la retransmission des compétitions : c’est le CIO qui en assure la diffusion – et pas en léger différé : en direct réel.

De même qu’il assure l’exclusivité des prises de vue : nul doute que tout événement perturbateur passera aussi inaperçu que la banderole déployée par Robert Ménard lors de cérémonie d'allumage de la flamme en Grèce … le réalisateur avait réussi l’exploit de la rendre quasiment invisible en cadrant très très très large.

Vous pouvez toujours rendre une petite visite au site de Reporters sans frontières : très instructif.

Vous pouvez y aller de votre petit boycott personnel, en faisant la grève de l’Audimat, comme me le suggère Violaine : personnellement, je la fait systématiquement, je n’aime pas le sport à la télévision …

Non, en tant que citoyens de base, difficile d’agir quand politiques et sportifs s’en moquent … ou jouent aux faux culs, parce qu’il faut bien employer les mots qui s’imposent.

Non, en tant que citoyens de base, il n’y a qu’une chose que l’on puisse faire : sanctionner ceux que l’on peut sanctionner.

Et là où ça fait mal : au portefeuille.

Bref boycotter … les sponsors.

Prouver que notre consommation aussi peut-être éthique : sinon, tous comme les politiques, nous n’aurons droit qu’aux marques que nous méritons … et nous ne devrons pas trop nous en plaindre !

20:09 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

30/03/2008

Users Generated Content + Littérature = Nousvelles.com

9b20349709246219cd77ad46d79506a9.jpgVendredi 28 mars à 21 heures, ouverture "officielle" de Nousvelles.com, un nouveau site communautaire dédié aux passionnés de lecture et d’écriture – qui doit permettre aux lecteurs de trouver des textes originaux de qualité et aux auteurs de recevoir des commentaires sur leurs œuvres … voire de toucher des droits d’auteur.

Un site qui se définit « comme le mariage (d’amour bien entendu !) entre YouTube, eBay et FaceBook destiné aux passionnés de lecture et d’écriture … » : vaste et sympathique programme !

Trois questions à Laurent, responsable du projet.

Marketingisdead : En quelques mots, c'est quoi, nousvelles.com ?

Laurent : Nousvelles.com est une communauté en ligne francophone destinée aux passionnés de lecture et d'écriture de tout âge.

Sur Nousvelles.com :

  • Les lecteurs peuvent trouver des textes originaux de qualité en version électronique, et même recevoir des revues papier dans le genre qu'ils aiment le plus, voire des livres. Ils reçoivent même des cadeaux pour laisser des commentaires sur les œuvres !
  • Les auteurs peuvent mettre leurs textes, recevoir des commentaires, et si la qualité est là, ils peuvent toucher des droits d'auteurs sur leurs travaux. Les auteurs 'pros' bénéficient de droits d'accès privilégiés.
  • Tout le monde peut échanger et partager sa passion grâce aux services de communauté

Si je devais le résumer en une phrase ce serait : lisez, publiez, gagnez des cadeaux !

Bref, Nousvelles.com cherche à réaliser en ligne le rêve de tous les passionnés de lecture et d'écriture !

Marketingisdead : D'où t'es venue cette idée, qu'est-ce qu'il y a à la base de ce projet ?

Laurent : J'ai toujours été passionné par l'écriture.

Hélas, il n'existait rien en français permettant de partager facilement ses textes, voire de toucher des droits d'auteurs sur ses œuvres. De plus, j'ai toujours été passionné de nouvelles et il est très difficile d'en trouver, ou alors il faut passer des heures pour trouver un texte de qualité. La distribution électronique a aussi ses limites, tout le monde aime toucher et sentir le papier !

Après plusieurs années aux US, je me suis rendu compte que les offres pour auteurs et lecteurs étaient très développées sur le net anglophone, et que nous étions clairement à la traîne …

J'ai donc décidé de faire quelque chose pour faire vivre ma passion et en faire profiter les autres !

Après un peu de surf sur les différents sites francophones et anglophones, je me suis fait une idée de ce que je voulais et de ce que je ne voulais pas.

Sur cette base, j'ai lancé un sondage un peu au hasard pour tester l'idée. J'ai récolté un taux de réponse d'environ 3%, ce qui est 10x plus que ce que j'escomptais … Je me suis donc rendu compte qu'il y avait un vrai intérêt.

Au final, c'est très simples : j'ai juste cherché à créer le site dont je rêvais pour moi en tant que lecteur et en tant qu'auteur, et à en faire profiter les autres.

Le reste, c'est du temps, du travail, de la passion, et, je dois l'avouer, un peu de folie douce... ;-)

Marketingisdead : Y a-t-il un business model derrière … où est-ce simplement une façon de faire partager sa passion ?

Laurent : C'est question est absolument fondamentale et j'y ai beaucoup réfléchi. Mes années de cabinet de conseil en stratégie et d'études de commerce font que c'est un sujet que je ne peux pas prendre à la légère !

L'objectif de Nousvelles.com n'est pas de maximiser ses revenus à court terme, mais de s'installer sur la durée.

Nousvelles.com s'inscrit, très modestement mais de façon déterminée, dans la transformation des rapports entre lecteurs et auteurs, et donc dans celle du métier de l'édition. Ecrire c'est long, développer un lectorat aussi. Nousvelles.com est donc là pour établir une relation de confiance avec ses membres et les accompagner. Pas pour faire "un coup" et disparaître.

Tout ceci prend du temps.

Heureusement, nous en avons. Nousvelles.com n'a pas d'actionnaires à satisfaire, pas de banques à rembourser. Nous (le site et ses membres) sommes libres ! Quel privilège aujourd'hui …

En un sens, Nousvelles.com est un acteur de l'anti-nouvelle économie ;-)

A ce titre, il y a des choses très rentables que je refuse de faire. Par exemple, je suis contre certaines pratiques abusives de l'édition à compte d'auteur.

De même, j'ai refusé par principe un financement principalement par la publicité, car je crois que la création littéraire peut et doit être rémunérée en tant que telle – personne ne m'a jamais encore tendu le dernier Nothomb en me disant "prends, c'est gratuit, y'a d'la pub dedans". Je ne veux pas non plus que les membres de Nousvelles.com se sentent harcelés par des messages publicitaires : est-ce qu'on imagine une bibliothèque avec des jingles toutes les 30 mn ?

Ceci étant posé, il faut bien que Nousvelles.com gagne de l'argent. Mais pour un projet aussi innovant, parler de 'Business Model' serait un peu présomptueux. Sans point de comparaison, qui peut savoir, sans l'avoir testé, ce qui va marcher ou pas ?

Le nombre de services possibles est infini, mais je suis très pragmatique : je test petit, et si ça marche j'étends ! Tout ceci permettra d'ajuster très rapidement l'offre par rapport à la demande effective des membres. Je suis parti avec mes idées et celles de mes membres, j'en ai encore beaucoup sous le coude, on verra où ça nous mène.

Avant les objectifs financiers, ma priorité est donc d'avoir une communauté solide de membres qui se développe à long terme, en leur offrant la possibilité de participer suivant leur passion et leur budget.

Par exemple, Nousvelles.com peut être totalement gratuit. Certains services (ex: achat de nouvelles 'droits d'auteur', achat de livres, abonnement à des revues, ...) sont payants en 'coupons'. Mais on peut gagner des coupons en laissant des commentaires sur les œuvres ! Bien sûr, c'est plus  rapide de les acheter, mais c'est possible de tout faire rien qu'en lisant les textes qu'on aime !

Je vois Nousvelles.com comme une aventure commune que je partage avec mes membres. Sans promotion, environ 2.000 personnes ont répondu à mon sondage. Sur cette base, je sais ce que les gens recherchent, je connais leur passion, leurs frustrations... Si Nousvelles.com se lance aujourd'hui, c'est grâce au soutien de ces nombreux parrains et de ceux qui les ont rejoints !

Je considère donc qu'il existe un contrat moral entre les membres et moi. L'argent qu'ils me donnent en achetant les services du site doit être utilisé pour développer au mieux un site qui nous est cher. C'est très concret : par exemple, les membres qui me soutiennent en s'abonnant sont consultés pour les décisions d'investissement.

Mes membres (plusieurs milliers aujourd'hui) peuvent compter sur moi, j'espère pouvoir compter sur eux !

Bonus complémentaire de lancement pour les lecteurs de MarketingIsDead : en créant votre compte (gratuit) sur Nousvelles.com et en tapant le code market8, vous recevrez 5 coupons ! (attention offre limitée dans le temps).

29/03/2008

Social et virtual marketing

ad18555a1258c0ca76b291b83cc14a50.jpgJeudi 3 Avril, à 15 heures 45, j’aurai le plaisir d’animer une conférence du salon MD Expo, intitulée : "Second life, Facebook, Viadeo et les autres : comment apprivoiser et faire un bon usage de ces nouveaux univers ?"

Thème : La montée en puissance des univers virtuels et des réseaux sociaux attirent de nombreuses marques avec des objectifs divers. Quelles sont les différentes formes de présence, avec quels usages et pour quels bénéfices ? Comment les univers virtuels s'adaptent pour faire venir des annonceurs et développer des partenariats avec les marques ? Quels sont les réseaux sociaux qui comptent ? Quels investissements publicitaires faut il leur consacrer ? Quels sont les nouveaux indicateurs de mesure à mettre en place ?

Intervenants : Fred Cavazza, Robert Vinet, Amaury de Buchet.

Vaste sujet : je ne suis pas sûr que nous aurons le temps de tout traiter, mais après une première partie où je demanderai :

  • A Fred, de nous dresser un rapide panorama des médias sociaux – et de nous préciser pourquoi il emploi le terme de médias et non celui de réseaux.
  • A Robert, de parler de l'arrivée de la 3D : réelle tendance de fond ou feu de paille ?
  • A Amaury, d’aborder la nécessaire question des métriques.

Je leur poserai quelques questions un peu plus impertinentes, notamment sur :

  • Le modèle publicitaire des réseau sociaux : le profiling annoncé de ses membres par FaceBook a été violemment rejeté : peut-on envisager une éthique publicitaire des réseaux sociaux ?
  • Le problème du ciblage et de la largeur des réseaux sociaux : FaceBook vise à englober la blogosphère, d’autres pointent du nez réunissant des communautés beaucoup plus restreintes.
  • J’aimerais bien également aborder le problème des frontière entre réalité et virtualité : où se situe le vrai monde ? La récente affaire Kerviel enseigne que la réalité ne se situe pas toujours dans la vrai vie …

26/03/2008

Luxe et mardis … du Luxembourg

8176fa269c3c68b2212872fa2bd8494f.jpgLes mardis du Luxembourg*, vous vous en souvenez ? Mais si, ce "think tank" auquel je participe avec quelques copains – juste pour réfléchir au futur du Marketing et de la Communication … et même de la société.

Nous sommes loin d’être d’accord sur ce vers quoi tend notre société : rupture, continuité, révolution ou changement, autant de modèles que de membres du think tank … là réside notre richesse … et nos limites.

Nous avons décidé de tous réfléchir – et surtout de produire – sur un thème par semestre … juste pour nous imposer une contrainte, pour aller plus loin. Et pour plus de sûreté, je l’écris ici : une contrainte de plus … une contrainte qui n’engage que moi, les autres, vous ne les connaissez pas tous (juste deux ou trois noms que j’ai cités de ci, de là).

Donc chacun va rédiger quelques pages …qu’il défendra devant les autres. Mais surtout, tout cela fera l’objet d’une publication, ou d’un colloque, ou d’autre chose, à inventer !

D’ici quelques jours, ramassage, non pas des copies – c’est juste le démarrage, mais des projets : deux à trois lignes pour cadrer sa thématique personnelle !

Deux à trois lignes rapidement jetées sur le papier : je vous livre les miennes, le reste suivra dans les semaines à venir.

D’ici là, si vous avez des idées, des remarques – des critiques évidemment – je suis preneur.

Comment définir un produit de luxe ? Et comment en assurer la promotion ?

Questions d'un autre âge : il convient de passer d'un marketing produit à un marketing consommateur.

Un produit de luxe, comme tout autre produit – mais certainement encore plus que tout autre produit - n'existe qu'au travers de l'expérience qu'en tire un individu – son consommateur, donc.

Et quand quelqu’un me dit : "Me soigner, c'est un luxe que je ne peux plus me payer", j'en conclus que pour lui, le luxe, c'est sa santé, plus sûrement qu'une Rollex ou un Jet.

Et comme il y a plus de gens qui rêvent de se soigner correctement, de manger correctement, etc. , j'en tire comme conclusion que le vrai luxe, c'est autre chose que ce proclament les industriels du luxe.

Le vrai luxe se situe ailleurs : où ? quoi ? comment ? etc.

* Voir ma note du 16 Juillet 2006

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25/03/2008

Marketing expérientiel

40b52971118fa9ea1ff6c65120c4647d.gifFace à une perte d’efficacité des techniques traditionnelles, le marketing expérientiel constitue un excellent moyen de renouer avec le consommateur en lui offrant l’opportunité de vivre une expérience de marque valorisante et interactive.

De grandes marques telles que Red Bull, Starbucks, Axe et Absolut ont déjà profité de l’efficacité de cette tactique. Les résultats d’une étude de Jack Morton Worldwide démontrent que le marketing expérientiel est la technique la plus susceptible d’influencer les consommateurs et leur décision d’achat.

Vous ne connaissez pas – ou pas grand chose – au marketing expérientiel ?

In:fluencia organise le 10 avril prochain une grande conférence internationale sur le sujet avec notamment les success stories de sociétés comme Adidas, MGM, Red Bull, le Cirque du Soleil !

Pour en savoir plus : influencia

 

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