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16/03/2008

Les Jeux Olympiques de tous les dangers … pour les marques !

61d7cae2a3c5a1c0c40d01d9a17ad15b.pngL’actualité est en train de s’imposer de façon violente aux marques sponsors des Jeux Olympiques.

Jusqu’à présent, il semblait aisé de faire le gros dos : certes Steven Spielberg avait fait défection pour marquer son opposition à la politique de Pékin au Darfour … mais notre Patrice Leconte bien de chez nous œuvre toujours derrière la caméra ! Tiens je crois que je vais voir ses films d’un autre œil, maintenant …

Certes les militants de Reporters Sans Frontières soutiennent activement l’action du Collectif Chine JO 2008 qui réclame la libération des personnes emprisonnées depuis Tiananmen et de tous les prisonniers d’opinion, ainsi que la fin au contrôle de l’information, etc. : la liste est longue ! Mais quelle est réellement leur audience ?

D’ailleurs, comme le souligne le réalisateur hongkongais Andrew Lau Wai-keung : « Il n'y a pas de lien entre les jeux Olympiques et la politique », pour justifier sa participation après la démission de Steven Spielberg.

Donc "the show goes on” et de toutes façons, cet été, quand les Jeux battront leur plein, plus personne ne pensera aux Spielberg et autres Badinter qui ne sont que des empêcheurs de tourner en rond … enfin de s’amuser entre soi !

Quelques dizaines de morts à Lhassa vont certainement changer la donne : les Jeux de Pékin vont bientôt évoquer ceux de Berlin de 1936, de bien sinistre mémoire.

Je m’appellerais Adidas, Visa ou Panasonic, je prierais – façon de parler – tous les jours pour qu’il n’y ait pas (trop ?) de morts dans les rues de Pékin ou de Lhassa cet été. Imaginez à la une des journaux – côte à côte – un podium avec votre logo en arrière plan, et quelques cadavres près du Potala, l’ancien palais d'hiver du Dalaï-lama … Pas vraiment glamour !

On peut prier … ou avoir le courage de crier haut et fort son indignation et s’en aller : certes, ce n’est pas gratuit … mais c’est surtout le premier pas qui coûte !

On peut mesurer, évaluer risques – pertes publicitaires et financières – et gains – en termes d’image de marque, notamment au cas où …

On peut simplement avoir envie de pouvoir garder a tête haute !

Politique, Jeux Olympiques et business : tout est lié !

 

22/09/2007

A vos plumes

cc42b207d77f621101895ba6ddff8c9b.jpgÀ l’occasion des Journées Nationales du Marketing organisées les 18 et 19 Octobre par l’Adetem, Les Cahiers de la Compétitivité – supplément au quotidien Le Monde – consacrent une édition spéciale au Marketing 2.0.

Vous souhaitez participer au débat ?

A cette occasion, un blog a été créé sur la plateforme de l’Adetem à l’adresse :

http://cahiersdelacompetitivite.blogsmarketing.adetem.org/

Vous y trouverez tout un florilège de questions légitimes, et ô combien d’actualité. Choisissez celles qui vous inspirent le plus, voire répondez à celles que nous avons oublié de vous poser sur le sujet…

Et publiez doublement vos réponses…

… sur votre blog, avec un lien renvoyant sur le blog des Cahiers de la Compétitivité – si vous n’avez pas de blog, il serait temps de vos y mettre !

… et adressez-les également par mail à : s.ledoux@mediatheme.fr ; elles seront alors publiées sur le blog des Cahiers de la Compétitivité, avec un lien renvoyant vers votre blog (n’oubliez pas d’en préciser l’adresse). Bien sûr, si vous n’avez pas de blog, on les publiera quand même

Ainsi le débat sera lancé, et bien lancé !

A vos plumes…

Et si vous n’êtes pas encore inscrits aux Journées Nationales du Marketing, il serait bien temps de le faire !

 

19:28 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Adetem, marketing, blog |  Facebook | | Pin it!

14/09/2007

Mosaïque

7f39cf0366c061ccc2e48e91752254cc.jpgIl y a quelques mois, j’écrivais dans cette même rubrique : un double danger de rationalisation pèse sur le pretesting publicitaire qualitatif.

Le premier tient à la pratique courante qui consiste à soumettre d’amblée les consommateurs à un stimulus pour se lancer rapidement à la recherche du sens, d’éléments explicatifs et/ou perturbateurs, etc.

Le second tient aux consommateurs : la télévision, les magazines ne constituent plus seulement des supports publicitaires ; ils les aident à décrypter le discours publicitaire.*

Bien évidemment, les deux risques se conjuguent : et ce qui paraissait acceptable hier – laisser les consommateurs partir immédiatement en quête rationnelle de sens, pour revenir au subjectif ultérieurement – ne l’est plus aujourd’hui – parce que ces derniers ne sont plus tout à fait aussi « candides » qu’auparavant…

En fait, non seulement ils décryptent le message, mais en rédigent la copy stratégie ! Espérez ensuite les replonger dans l’atmosphère douçâtre d’une soirée télévisuelle…

Cela dit, j’entends d’ici les commentaires narquois, sur le ton de « La critique est facile… » ou « Les donneurs de leçons… » : que nous propose-t-il  donc, Monsieur MarketingIsDead ?

Mosaïque !

Mosaïque, c’est le fruit de longs mois de recherche et d’expérimentation, en étroite collaboration avec Laure Schapira et Occurrence.

Mosaïque, ce sont des groupes qualitatifs réduits, afin de renforcer la dynamique et favoriser le projectif – contrairement à certaines idées reçues, la multiplication des participants nuit à l’expression collective : on analyse alors simplement du "bruit".

L’approche méthodologique cherche à tenir au mieux compte du schéma cognitif face à tout nouveau message – publicitaire ou non d’ailleurs. Bref, que se passe-t-il dans notre cerveau quand passe un spot publicitaire à l’écran ?

Les informations nouvelles sont stockées – très brièvement – au sein de notre mémoire à court terme ; notre mémoire de travail y puise un certain nombre d’indices rapidement transmis pour interprétation au sein de notre mémoire à long terme ; après plusieurs boucles, en parallèles et en succession, le processus perceptif s’achève : nous avons « compris » … 

Attention : les informations en provenance de la mémoire à court terme sont extrêmement parcellaires : des contours, des contrastes et des couleurs, etc. Un premier jeu de boucles permettra de distinguer les êtres humains des arbres et des pingouins ; ce n’est qu’ensuite que vous identifierez votre voisin.

Imaginez : je vous montre un superbe story board, une histoire qui commence comme un jeu vidéo et qui se termine par un gros plan sur une voiture… Au mieux, vous me parlerez de l’incongruité d’un tel scénario, ou de son originalité, dans l’univers automobile : jamais vous n’évoquerez les sensations qui furent les vôtres – ou auraient été – les vôtres face à ce scénario de jeu vidéo… puisque vous savez que l’on dissèque une publicité pour un véhicule !

Et votre cerveau, dans les secondes qui lui auront permis de juger, comprendre, apprécier le story board, aura reconstruit, élagué, peaufiné une histoire avec la plus grande rationalité : et c’est après que l’on doit partir en projectif, pour approfondir ?

Dans la vie réelle, pendant les 20 ou 30 secondes pendant lesquelles le spot passe à l’écran, c’est une kyrielle d’informations qui vont être saisies en continu, d’impressions qui vont nous assaillir… et qu’aucune rationalisation ultérieure ne viendra édulcorer. Vous connaissez ces impressions de : « C’est vraiment sympa, et pourtant, ça laisse un vague sentiment de… ».

Et tout cela dans un contexte d’attention flottante : on ne regarde pas un spot publicitaire à la télévision comme le dernier Bruce Willis au cinéma… sauf les annonceurs et leurs conseils, bien évidemment !

Ceci n’étant qu’un exemple parmi tant d’autres.

Mosaïque s’attache à, non pas casser, mais empêcher – ou du moins profondément atténuer – ce processus de rationalisation.

Ce qui nécessite la mise en œuvre d’un protocole d’animation adapté, séquentiel et entièrement projectif ; ce qui nécessite également une maîtrise toute particulière de l’animation elle-même, le modérateur devant pouvoir à tout instant adapter son guide.

Et ça marche ?

J’avoue que quand, après des mois de réflexion théorique, nous avons appliqué la méthode à, notamment, plusieurs spots que j’avais conservés d’une vie professionnelle précédente – et dont je connaissais à la fois l’efficacité et les travers dans la vie réelle –, j’ai été agréablement surpris de la pertinence des résultats.

Le plus étonnant, c’est la construction progressive du sens – et sa profondeur – qui s’effectue tout au long du test : nous disposions au travers de la cascade de tests projectifs d’un matériau suffisamment riche pour que le reconstruction rationnelle que nous avions conservée en fin de parcours se révèle superfétatoire.

* Voir note du 02.12.2006

 

03/09/2007

Consumer Insight Networks et Communautés

9ea9774d78134b5015e927226e5b4d7d.jpgIl y a près d’un an, sous le titre : Marketingisdead… is born !*, je me fixais – très modestement – pour objectif « d’inventer un nouveau marketing » … et d’en vivre, qui plus est.

Cela dit, je me voyais plus comme un agitateur d’idées, au cœur de réseaux, de think tanks plus moins formels, et/ou construisant en partenariats avec d’autres professionnels des outils mieux adaptés aux comportements de consommateurs en pleine mutation.

Je ne me voyais vraiment pas fonder une entreprise – et m’initier aux doux plaisirs de la comptabilité, des discussions passionnantes avec les banquiers et l’Urssaf – mais plus efficacement travailler en partenariat avec des annonceurs ou des conseils ouverts à mes idées.

Un projet passionnant est en train de naître, qui me permettra de conjuguer diverses approches auxquelles je crois : François Abiven, de Repères, m’a demandé d’animer un nouveau type de communauté – ou plus précisément, une double communauté – sur le Web 2.0, mais aussi dans la real life… et pour une fois, pas non plus sur Second Life !

Un projet assez excitant, je le reconnais : de quoi s’agit-il réellement ?

La première communauté est une communauté de seniors – arrêtez les sarcasmes, je sais, je pénètre dans la cible !

Pour cela, nous allons créer de toutes pièces, une plate-forme intégrant toutes les fonctionnalités qui favorisent l’interaction :

  • blogs, forums avec ranking des blogs les plus actifs, les plus lus…
  • profils des membres, liste d’amis, indicateurs de présence…
  • possibilité de participer à des quizz, concours interactifs…
  • etc.

L’idée, c’est d’accéder à une vision holistique et totalement interactive des seniors – pas un simple observatoire : un vécu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

François Abiven, ce n’est pas aisé, avec tous ces François – et moi, nous nous rejoignons sur une même vision globalisante du consommateur, que j’ai dans ces mêmes colonnes dénommée Consumer Insight : « Cette manière d’appréhender les individus dans la globalité de leur vie de citoyens et de consommateurs, c’est ainsi que nous définirons aujourd’hui le Consumer Insight ».**

Dans mon livre : Les études marketing – De l’homo economicus au Consumer Insight***, je proposais d’approfondir notre expertise des consommateurs citoyens en créant des réseaux de connaissances dédiés : les Consumer Insight Networks réunissant « sous forme de club, des annonceurs complémentaires – mais non concurrents ».

Ce réseau, ce sera la seconde communauté du dispositif : chaque annonceur membre pourra acquérir une part de la communauté "seniors" – et tous ensemble, ils disposeront d’un gigantesque vivier à analyser, mais également avec qui échanger, interagir, voire entrer en processus de co-création de produits !

Voilà donc deux concepts – Consumer Insight & Consumer Insight Networks – pour lesquels je milite depuis déjà un certain temps – pour ne pas dire un temps certain – qui vont s’imbriquer en une gigantesque construction très rapidement opérationnelle : j’ai hâte que le projet démarre.

Nota : les annonceurs souhaitant en savoir plus sur ce projet pourront contacter François Abiven : f.Abiven@reperes.net

* Voir note du 16.10.2006.

** Consumer Insight versus Consumer Insight, 29 Mars 2006.

*** François Laurent : Les études marketing, Village Mondial, 2006.

29/06/2007

Vaches et hippopotames à la Nuit du Marketing

1f2938fa7e5829c7e158fc0405ecabc9.pngPlus 400 invités réunis ce jeudi au Pré Catelan, la Nuit du Marketing a connu pour sa seconde édition un réel succès : le plateau était de choix avec Florence Devouard, présidente de Wikimedia Foundation, et Jacques Veyrat, président de Neuf Cegetel.

Puis la soirée a tournée au bestiaire avec la venue d’Anne Thevenet, directrice Prospective et Nouveaux Concepts de Danone, suivie de deux charmantes vaches, pour nous parler de l’aventure bio de son groupe… mais je pense qu’une petite interview s’imposera à la rentrée.

Et après les vaches, l’hippopotame du coup de cœur de l’Adetem : l’animal fétiche d’Hippon, la toute jeune société de Gilles Santini. Comment, vous ne connaissez pas encore Hippon : laissons Gilles s’en expliquer.

Marketingisdead : Hippon, en deux phrases, c'est quoi ?

Gilles : Hippon permet au sein d’un groupe d’utilisateurs connectés dans un réseau de rechercher anonymement et confidentiellement un contact susceptible de disposer de compétences lui permettant de répondre à une question posée par un autre utilisateur ou de planifier puis d’établir avec ce dernier une session de discussion électronique pour en débattre.

Marketingisdead : Pour chercher de l'information sur Internet, il y a pléthore de moyens, dont Google : alors, pourquoi Hippon, en plus ?

Gilles : Les moteurs de recherche permettent de localiser des documents utiles pour un problème.

Souvent néanmoins, ce n’est point tant un document que l’on recherche qu’un individu qualifié, susceptible d’apporter un éclairage sur un problème ou une question donnée auxquels on est confronté.

La difficulté est que celui qui a besoin d’une réponse ne connaît pas tous les autres membres du réseau, ni leurs compétences, ceux-ci n’étant d’ailleurs ni forcement disponibles, ni prêts à un échange qui ne serait pas confidentiel.

Hippon opère donc comme un GPS dans le réseau pour trouver l’interlocuteur qui est utile puis organise les échanges de façon équilibrée, sécurisée et exclusive.

Marketingisdead  :Hippon est anonyme : ça veut dire, que je peux répondre n'importe quelle bêtise en totale impunité.

Gilles : Absolument pas. D’abord si vous dîtes une bêtise vous ne le direz qu’à une seule personne et en plus à une personne que vous ne connaissez pas : aucun  intérêt puisque c’est totalement inefficace. Ensuite vous vous exposeriez  à être mal noté ce qui affecterait votre score de compétence dans la catégorie de savoir concernée. Dès lors le système vous sollicitera de moins en moins et vous ne gagnez plus de points pour pouvoir poser vos propre question avec pour conséquence que vous sortirez progressivement du réseau.

Par ailleurs le système est conçu de telle façon qu’un jugement négatif à un effet beaucoup plus fort qu’un jugement positif : même les meilleurs ont intérêt à ne répondre que s’ils sont sûrs de leur contribution.

Marketingisdead : Finalement, Hippon, c'est plus un réseau social qu'un moteur de recherche. Hippon, c'est Web 2.0 ?

Gilles : Oui pour sa fonction “social search engine” et son mécanisme d’évolution des scores de compétence fondé sur le jugement du réseau, mais avec un zeste en plus ! 

Précision : l’Adetem aime tellement Hippon – et vice versa – que dès septembre, tous ses membres pourront l’utiliser gratuitement.