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13/05/2012

INfluencia, la revue

Reseaux sociaux.jpgPériode paradoxale que la nôtre sous bien des aspects : le numérique « tue » l’analogique, dans la musique, dans la photo, dans les médias … et pourtant dans l’édition, à l’heure où l’e.book commence sérieusement à percer, les initiatives « papier » se multiplient – un peu comme si la multiplication des livres blancs en pdf nécessitait une telle garantie de sérieux.

Pareillement sont apparues une infinité de titres en ligne – du simple blog améliorés aux supports disposant d’une équipe de journalistes (avec carte de presse) ; le plus souvent gratuits, financés par la publicité ou quelques activités connexes : conférences, mise à disposition d’un savoir-faire, etc.

Certains généralistes, comme Rue89, la plupart spécialisés ; parmi ces derniers, un émergeait dans le microcosme marketing / publicité – et émerge d’ailleurs toujours ; http://www.influencia.net/, « le Trendmag des influences, de la communication, du marketing et des media, destiné à tous les curieux et enthousiastes qui désirent faire avancer leur entreprise », créé en 2004 par deux anciens de CB News : Isabelle Musnik et Daniel Baldaia.

Et voilà qu’ils décident de lancer une « revue papier trimestrielle reliée au digital », avec « un système de QR Code (grâce auquel) le lecteur aura accès à un contenu enrichi », bref une manière originale d’allier « le off et le on ».

Rencontre avec Isabelle Musnik, Directrice des contenus et de la rédaction.

MarketingIsDead : Isabelle, tu viens de lancer une revue papier trimestrielle, reliée au digital, certes, par un système de QR Code … mais papier quand même ; personnellement, je n’ai jamais tant publié sous cette forme de toute ma vie … et je ne pense pas être le seul : contrairement à la musique, où le numérique a tué le disque, le digital donnerait une nouvelle chance à l’édition physique ?

Isabelle Musnik : Aujourd’hui, INfluencia ose en effet encore, avec une revue papier reliée au digital. En lançant cette passerelle entre le off et le on, nous faisons plus qu’innover, nous voulons créer un concept avec un style de lecture moderne unissant le plaisir du papier à la dynamique du contenu éditorial enrichi.

Je suis persuadée qu'il ne faut pas opposer digital et édition physique. Le digital et le papier en réalité sont intimement liés. La presse se doit d'innover et de répondre à l’évolution des lecteurs, qui ont des besoins différents aux différents moments de la journée. Ils vont regarder « l’info » importante le matin en ligne, sur notre Check In quotidien. Pendant la semaine, ils vont sur notre site pour approfondir tel sujet, qui leur est utile dans leur vie professionnelle. Et ensuite, ils ont besoin d’un temps de réflexion pour prendre du recul et réfléchir aux grands sujets de notre société, pour comprendre le monde dans lequel ils vivent, pour écouter ou lire des sociologues, des experts, des penseurs, pour lire quelques enquêtes de fond.

Mais toujours sur un angle assez intemporel. Et aussi pour le plaisir de feuilleter un bel objet qu'on a sur sa table, ou sur une étagère. Il est intéressant d'ailleurs d'observer tous ceux qui prennent en main notre Revue et dont le premier geste est de respirer l'odeur du papier.

Nous voulons que la revue INfluencia trouve sa place sur les bibliothèques et puisse être ouverte et lue aujourd’hui, dans trois mois, ou dans 6 mois. Son rythme trimestriel, sa maquette (beaucoup d’illustrations), ses contributeurs (venus de tous les horizons, sociologues, urbanistes, historiens, hommes de marketing…. ) répondent à notre volonté d’être plus que jamais une vigie.

MarketingIsDead : Dans ce premier numéro, vous publiez une étude montrant que 57 % des Français disent « avoir confiance dans la capacité d’innovation de leur pays au cours des cinq prochaines années » ; à voir l’enthousiasme provoqué par la dernière campagne présidentielle, on se dit qu’ils ne parlent pas des politiques ! Qui sera le moteur de l’innovation, en France, au cours du prochain quinquennat ?

Isabelle Musnik : Difficile question. L'innovation est ouverte à tout le monde. Je pense que le entreprises seront moteur de l'innovation, de toute façon elles n'ont pas le choix. Qu'il s'agisse d'innovation technologique, sociale, de business model, d'usage … En période de crise, l'innovation est encore plus indispensable qu'en période de croissance.

MarketingIsDead : « Simples, durables, respectueuses de l’environnement, accessibles et génératrices de lien social, telles sont les cinq grandes caractéristiques attendues d’une innovation » : on est loin du high tech show off, de l’innovation pour l’innovation de la fin des années 90. Alors, une innovation un peu frileuse, en charentaises ?

Isabelle Musnik : Frileuse? Peut-être pas. On parle actuellement beaucoup de « slow innovation » : je pense que l'innovation attendue est en tout cas une innovation plus réfléchie, qui a plus de sens, pour un nouveau consommateur, moins individualiste, plus en lien avec les autres.

Le sondage qui a été réalisé par Opinion Way montre que 53% des Français reconnaissent aimer les produits innovants mais ne les achètent que s'ils en ont besoin. C'est signe que les consommateurs recherchent aujourd'hui le bien-être, voire le mieux-être.

Un comportement que les marques devraient suivre avec intérêt.

19:23 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

09/05/2012

Un papier pour le Confianciologue !

pigeon.jpgJe ne sais pas si la lecture de ce blog génère des effets boule de neige, mais après mon post du 22 Mai interpelant Darty et Ménafinance, voici la lettre que me fait passer Alain, un copain dont je ne publierai pas ici l’adresse mail … mais je la communiquerai volontiers au « confianciologue[at]darty.com » s’il se manifeste auprès de moi à francois.laurent@adetem.net, l’adresse qui est en haut à gauche de ce blog.

Il s’agit ici de DartyBox et de recouvrement de dettes … non dues, cela va de soi !

« Mon fils avait souscrit - sur mes conseils (sic) - un abonnement DartyBox. Il l'a résilié à la date prévue et a rendu la dite Box avec un peu de retard à son magasin de Lyon. le vendeur lui a dit qu'il n'y aurait pas de problème si ce n'est une retenue pour frais et que seuls 58€ de sa caution lui seraient rendus.

« Depuis, c'est un enfer! Nous avons reçu un premier courrier de menace à notre domicile parisien d'une société de recouvrement qui a, de plus, un certain talent pour faire croire qu'il s'agit d'un jugement d'un Tribunal. Elle nous réclame la somme de 255 euros au nom de Darty.

« Mon fils a répondu tant à Darty qu'à cette société, leur faisant part de notre mécontentement et surtout leur demandant les justificatifs d'une telle demande. Ma femme a appelé leur service Client et s'est faite rembarrer de façon très rude, comme si nous étions des voleurs. La réponse officielle de Darty nous l'avons reçue quelques jours après sous la forme d'un courrier d'un huissier nous menaçant de tribunaux. Pourquoi, nous le savons toujours pas!

« Je suis un vieux client de Darty et bien évidemment c'est là que va s'arrêter la relation de confiance.

« Mais plus globalement, je suis surpris qu'à l'époque des médias sociaux où "tout se sait", des entreprises aient aussi peu de sens de la relation client. Bien évidemment que mon fils raconte à qui veut l'entendre sur le Net sa mésaventure. Mais surtout le coût induit par cette maladresse est gigantesque pour Darty: mon fils qui était à nouveau client Darty avec son colocataire va s'empresser de résilier son contrat à la date d'échéance; de plus, beaucoup de ses amis se souviendront de sa mésaventure et n'achèteront plus chez Darty, ses parents en premier!

« Je ne comprends pas leur intérêt économique d'autant que nous ne paierons pas une somme que manifestement, nous ne devons  pas. Il est loin le temps du fondateur de cette société qui avait lui un sens du marketing et à l'évidence du client. Si tu as une explication à leur nouveau positionnement, je suis preneur ! ».

Cela me rappelle semblable histoire arrivée à mon fils qui avait à l’époque 6 ans – et donc à ses parents ! Il commande le 1er numéro d’une collection mensuelle consacrée aux avions, et cochant bien la case : « Je ne veux pas recevoir » d’autres numéros de la collection.

Evidemment, le numéro 2 est arrivé … qu’il s’est empressé de déballer : comme il n’avait pas commandé, c’était cadeau, d’autant que je n’allais pas dépenser un timbre pour le retour. Suivent factures, relances, contentieux … jusqu’au jour où je demande la preuve de la commande … et reçois une magnifique copie la case : « Je ne veux pas recevoir d’autres numéros de la collection » cochée.

En fait, il y a une malhonnêteté de certaines entreprises qui de surcroit délèguent le recouvrement de créances indues à de véritables chasseurs de primes qui n’espèrent qu’une chose : faire craquer le consommateur.

Cela étant, s’ils gagnent des sous à ce petit jeu, ils ruinent la majorité des efforts des entreprises honnêtes qui souffrent par effet induit de ces pratiques honteuses.

Et après Darty va nous parler de contrat (ou de climat)de confiance ?

07/05/2012

Le e-commerce en France : un marché bientôt en saturation ?

atelier.jpg

Reprise d’un article publié par l’Atelier BNP Paribas pour lequel j’ai été interrogé.

 Le taux de croissance du commerce en ligne devrait diminuer dans les années à venir. Un processus normal de maturation du marché, mais qui demandera des efforts de fidélisation.

Plus de 100 000 sites recensés en France et un volume de 37,7 milliards d'euros d'articles vendus en ligne : le e-commerce ne semble pas touché par la crise. Pourtant ce n'est pas l'avis de l'institut d'études économiques Xerfi, qui vient de publier un rapport sur le taux de croissance dans le secteur pour les années à venir. Il annonce en effet un ralentissement progressif de la croissance et même une stabilisation à partir de 2016. Ainsi, l'année dernière la croissance du e-commerce représentait 22%. Un résultat non négligeable mais relatif puisqu'on estime à 18% la croissance pour cette année. Et celle-ci devrait tomber à 13% en 2015. Ce qui représente une croissance assez faible lorsque l'on pense au 53% atteints dix ans auparavant en 2005.

Crise et concurrence, responsables ?

Mais selon François Laurent, co-président de l'ADETEM, cela est parfaitement normal : "la croissance du commerce en ligne diminue simplement parce qu’on est partis de rien, et que l’on se rapproche de la phase de maturité du produit". Ce que confirme Xerfi qui estime que le potentiel maximum d'acheteurs devrait être atteint vers 2016-2017. Une croissance dont le ralentissement peut s'expliquer également par l'affaiblissement du pouvoir d'achat des cyberconsommateurs. En effet, le panier moyen par ménage est descendu à 90,3 euros cette année. Et le pouvoir d'achat n'est pas le seul responsable. La concurrence est en effet très accrue. Ainsi, seule une quarantaine de sites s'approprient un quart de l'activité totale du secteur. Et ceux-ci sont majoritairement des sites de commerces existant uniquement en ligne. Pour répondre à ce problème, le rapport lance quelques pistes. Celle, par exemple des chaînes de distribution.

Espoir du côté des chaînes et de la fidélisation

Celles-ci ont en effet réussi à rattraper leur retard dans le secteur, notamment par l'intermédiaire du "drive". D'ailleurs sur 90 grandes enseignes de distribution françaises, 70% posséderaient actuellement un site marchand. De plus, le rapport rappelle qu'à la différence de la France, l'Angleterre, qui est le 1er marché européen concernant le commerce en ligne, posséderait une majorité de sites appartenant à des commerces physiques. Enfin, selon le rapport l'objectif pour les sites marchands se trouverait dans la fidélisation. Mais selon François Laurent, la fidélisation sera nécessairement marquée par un changement en profondeur : "le problème du commerce électronique, c'est qu'il ne s'est développé que sur les bas prix, mais fidéliser les gens que par les prix n'est pas viable à terme". Et de poursuivre : "Le modèle doit donc se réinventer et passer de simple hard discounter à... autre chose". Pour lui, l'heure n'est donc pas à la fidélisation gadget avec des cartes ou autre que tout le monde pourra posséder mais vraiment au service et à la qualité de service que l'on pourra ajouter.

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31 ans plus tard !

En 1981, pas de téléphone mobile et pas d’images prises à la sauvette !

Mais une même ambiance … même si en 1981, cela faisait plus de 25 ans que nous n’avions pas connu de gouvernements de gauche – mais 5 ans de Sarkozy, ça fait malgré tout si long !

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Ok, les photos sont floues … mais quelle différence avec celles prises par les journalistes, haut perchés sur des camions grues ; et puis, ce sont les miennes !

Je reconnais, celle d’Hollande ne date pas d’hier, mais du temps de la primaire socialiste : il allait à Lille glaner quelques voix sur les terres de Martine Aubry, et moi à un salon sur la vente à distance.

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Allez, ce fut une belle soirée, même si à 20 heures, ce ne fut pas la même surprise qu’en 1981 : il y a avait déjà des heures que les presses belge et suisse diffusaient sondages « sortie des urnes » puis estimations de plus en plus précises … et que Le Soir titrait : « Hollande élu président ».

Jusqu’à 20 heures, ce fut dur pour Pujadas de devoir meubler alors que tout le monde savait … en plus de savoir son président préféré battu : il va falloir à bien des journalistes à changer de cirage …

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