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25/09/2011

L'Adetem dans le Nord - Pas de Calais

euratechnologies-lavoix.jpgLe 28 Juin dernier, avait lieu à Euratechnologies, à Lille, le lancement du Club Adetem Nord - Pas de Calais, le dernier des 6 clubs régionaux de l’Adetem, présidé par Jean-Dominique Lavazais, directeur Marketing et Communication de La Voix du Nord, avec l’appui de Caroline Valent, et de Brigitt Albrecht-Rohn.

L’occasion pour moi de visiter une surprenante pépinière d’entreprise implantée dans une ancienne usine textile.

MarketingIsDead : Raouti, tu es Directeur d’Euratechnologies : tu peux expliquer en quoi consiste ce vaste projet, implanté dans une ancienne usine textile, ici, dans la Métropole Nord ?

Raouti Chehih : Il s’agit d’une ambition régionale, de structurer une économie du numérique sur le territoire, et de continuer la mutation de notre région des industries traditionnelles vers les industries d’avenir.

Nous avons choisi de construire notre modèle sur la mixité d’activités entre startup, PME et grands comptes dans le secteur des TIC (pure-players et ebusiness ; éditeurs de logiciels et systèmes d’informations, télécoms/réseaux et enfin industries de contenus).

Par ailleurs, nous apportons des fonctions supports supplémentaires en accueillant des écoles d’ingénieur, de commerce, des laboratoires spécialisés dans nos métiers, et de nombreux partenaires qui aident à la croissance des entreprises (banques, assurances, des juristes, des fonds d’investissement …).

Nous délivrons des services multiples visant à accompagner la croissance de ces entreprises dans notre région, des services de soutien aux entreprises (incubation, intrapreneurship, accompagnement développement, levée de fond, international, …), des services aux personnes (conciergerie, crèche, restauration, entertainment…) et une offre technologique de très haut niveau (fibre optique à l’utilisateur, téléprésence, salles blanches…).

Dernier point, nous avons des bureaux Euratechnologies situés en Silicon Valley, à Dubaï, à Shanghai, à Barcelone et bientôt au Brésil et en Inde. Ces bureaux ont pour ambition de donner la dimension nécessaire à notre projet et notamment de permettre aux entreprises de notre région de regarder ces zones de développement avec plus de facilités.

J’invite d’ailleurs tous les lecteurs de ton blog à venir nous voir, on les accueillera avec grand plaisir pour leur expliquer la mécanique !

MarketingIsDead : La reconversion des anciennes usines textiles pour dynamiser une région située au cœur de l’Europe de l’Ouest, c’est un vaste projet : mais comment le voyez-vous grandir dans les années qui viennent ?

Raouti Chehih :

Je vais faire plus court, notre ambition était d’abord d’atteindre la masse critique nécessaire pour commencer à exister. Nous sommes aujourd’hui 110 entreprises après 2 ans d’existence, et 1600 personnes qui travaillent dans ces magnifiques usines réhabilitées.

Nous avons choisi cette usine (pour symboliser la mutation dont je parlais plus haut de l’économie traditionnelle à l’économie numérique) et l’avons posé au milieu d’une zone urbaine de 100 ha, qui a pour ambition de devenir un « IT VILLAGE » situé à quelques encablures du centre-ville de Lille.

Notre ambition 500 entreprises dans les 10 prochaines années, et surtout faire émerger 5 des 20 prochaines success-stories françaises dans le domaine de l’internet! Nous avons maintenant enclenché la phase 2 en lançant « e-novation campus » dont j’espère avoir l’occasion de parler prochainement sur ton blog… j’espère que Critizr en sera une ;-)

MarketingIsDead : Nicolas, tu es en train de lancer Critizr : tu peux m’en dire un peu plus sur ce projet au nom si étrange ?

Nicolas Hammer : L’idée de Critizr est de remplacer les formulaires de satisfaction, les questionnaires ou email par un outil simple, rapide et efficace pour donner son avis.

L’application mobile Critizr (Android et iPhone) permet donc à chacun de poser une question, émettre une suggestion, soulever un problème ou faire part d’un compliment directement au gérant, et ce, alors même que vous êtes sur le lieu.

Pour rendre la démarche efficace et ludique l’application intègre l’Agora qui permet à tous les utilisateurs qui fréquentent le lieu d’encourager les bonnes idées pour qu’elles deviennent réalité.

Pour les commerçants, obtenir des retours clients, y répondre, les interpréter mais aussi s’améliorer n’a jamais été aussi simple.

Critizr se positionne ainsi comme un lien neutre et constructif entre les lieux et ceux qui les fréquentent.

MarketingIsDead : Ta start up est installée dans les locaux d’Euratechnologies : qu’apporte cette structure à un projet comme le tien ?

Nicolas Hammer : Les apports d’Euratechnologies pour une start-up sont multiples et précieux. Au-delà de l’aspect logistique (locaux, connexion internet, impression), je citerais deux éléments.

Premièrement, nous bénéficions d’un accompagnement de qualité tout au long de la construction du projet. En plus de l’équipe d’Euratechnologies, des intervenants extérieurs viennent « bousculer » le projet en posant les questions qui dérangent. C’est toujours un moment difficile mais très constructif.

Deuxièmement, l’émulation entre les résidents de l’incubateur qui nous permet de s’entraider, de partager des bons plans et in fine, de gagner du temps.

MarketingIsDead : Caroline, Jean-Dominique, vous venez de lancer avec brio l’Adetem Nord, dans les locaux d’Euratechnologies. Pourriez-vous me dire pourquoi le marketing est important, ici à Lille, dans une région en plein redéploiement économique ?

Caroline Valent : La région du grand nord prend une nouvelle dimension. Son découpage rayonne au delà des frontières départementales et même nationales du fait de sa proximité avec Bruxelles, Amsterdam et Londres. Véritable plateforme européenne la région a déjà réussi sa première reconversion vers les métiers du services en développant la compétitivité de ses industries par l'innovation et développant fortement le tertiaire.

Aujourd'hui elle est pleine métamorphose au travers de ces hub par métier alliant principes fondamentaux du business issus de notre culture marchande et modernité issus de nouveaux comportements client et de nouveaux usages commerciaux. 
Dans notre culture commerciale construite depuis avant guerre, nous sommes experts des métiers de la production et champion du marketing direct et de la distribution, désormais notre développement économique nécessite de laisser une plus grande place a la stratégie marketing et d'y associer la tactique commerciale adaptée.

C'est en rassemblant des décideurs de tous secteurs d'activité pour partager que la région grand nord accéléra sa performance sur le plan régional, national, européen et international. 

Notre région a de très nombreux atouts qu'il faut savoir exploiter sur le plan marketing. Nous ne devons plus avoir une offre mais nous devons savoir vendre nos offres et développer une relation client durable au travers de nos marques régionales.

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22/09/2011

Comme un éléphant …

… dans un magasin de porcelaine.

Ou plutôt comme un quartier de bœuf dans une bijouterie !

Voici la dernière production d’Herezie pour Optifog.

 


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Nuit du Marketing

Une petite note de nostalgie pour ceux qui étaient là …

Et de quoi susciter bien des regrets parmi ceux qui ont raté l’évènement !

La Nuit du Marketing 2011 de l’Adetem a été un grand succès.

 


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21/09/2011

Leur faudrait une bonne guerre ?

9782841865772.gifHugues Cazenave vient de publier : La guerre des sondages, sous-titre : Et si les sondages n'existaient pas ?
Rencontre avec l’auteur, par ailleurs patron de l’institut OpinionWay.
MarketingIsDead : Un livre sur les sondages politiques qui arrive juste au moment de la primaire socialiste, quand les difficultés techniques s’accumulent, et que même les journalistes prennent du recul face aux résultats, c’est de l’opportunisme ou du masochisme ?
Hugues Cazenave : Ni l’un ni l’autre, ce livre : La Guerre des Sondages, sort simplement quelques mois avant une élection présidentielle, c’est-à-dire au moment où surviennent généralement les polémiques sur les sondages. A chaque élection, ce sont  les mêmes débats et les mêmes contre-vérités qui se reproduisent. J’ai donc voulu profiter de cette fenêtre de tir pour tenter de faire un peu de pédagogie et expliquer un métier dont on parle beaucoup au café du commerce mais que l’on connait trop mal. Je ne suis donc ni masochiste, ni opportuniste, juste un peu optimiste ou naïf : je forme le souhait qu’en dévoilant les coulisses des sondages, les journalistes et les citoyens seront moins tentés de les critiquer.
Les sondages sur les primaires socialistes ? Un faux débat selon moi. Les difficultés techniques existent bien sûr, car il y a des incertitudes sur le périmètre du corps électoral. Mais c’est le cas pour toute élection, car tous les citoyens n’y participent pas. Je rappelle que pour les élections européennes, moins d’un Français sur deux se déplace aux urnes et qu’il est donc tout aussi difficile de définir à l‘avance les électeurs qui voteront.
En réalité, quand on observe les intentions de vote aux primaires socialistes, on se rend compte que quel que soit le cercle d’électeurs considéré (large ou étroit) ou quel que soit le profil politique (sympathisants socialistes ou sympathisants de gauche par exemple), les résultats ne varient pas vraiment. Au final, il apparait certes difficile d’estimer avec précision le nombre de votants, mais les intentions de vote se mesurent très correctement. A condition bien sûr d’accepter enfin l’idée que les sondages ne sont pas des pronostics, mais des mesures instantanées …
MarketingIsDead : Plus sérieusement (quoique …), tu dis que le total des gains pour un panéliste sur un an (là, on entre dans la technique) ne dépasse pas les 10 euros … du moins, chez Opinionway et ses compétiteurs sérieux ; je viens de recevoir une offre attractive d’un institut me proposant (à moi, professionnel du marketing et des études) de gagner quelques milliers d’euros (avec tirage au sort, comme pour la FDJ, mais c’est alléchant) : « Participer au Panel est facile et gratifiant : gagnez des chèques cadeau et participez à notre tirage au sort mensuel de 3000€ ». Quand on attire les panélistes ainsi, on ne court pas à la dérive ? Et, hélas, à celle de la profession ? Comment réagir ?
Hugues Cazenave : C’est vrai qu’il y a débat dans la profession. Certains instituts prônent la loterie comme système d’incentives (ou de récompenses) des panélistes. Ce système présente l’avantage d’être moins coûteux. Mais l’expérience acquise par OpinionWay en plus de dix ans d’études en ligne nous apprend que ses inconvénients sont réels : la loterie génère une moins bonne implication des panélistes et un taux de participation aux enquêtes inférieur.
Il faut donc solliciter plus de panélistes à chaque fois pour obtenir la taille d’échantillon recherchée et la qualité des réponses s’en ressent …
Nous préférons donc récompenser tous les panélistes, qui se sentent ainsi mieux considérés et mieux fidélisés dans la durée. Là encore, la pédagogie est nécessaire pour expliquer aux annonceurs qu’on n’obtient pas la même qualité selon la politique d’incentives des panels. Si www.marketingisdead.net  y contribue, tant mieux !
MarketingIsDead : Si les études en ligne sont aujourd’hui représentatives de la population, c’est un peu la fin de la fracture numérique ?
Hugues Cazenave : Aujourd’hui, les études comparatives menées entre le  téléphone et internet démontrent effectivement une large convergence de résultats. Le CEVIPOF, Centre d’Etudes sur la Vie Politique Française, a réalisé de telles études et apparait comme un grand défenseur des études en ligne. Les chercheurs y trouvent leur compte, à la fois en termes de coûts (surtout avec des échantillons de taille importante), mais également en termes de qualité de réponse et de fiabilité.
Mais dans La Guerre des Sondages, je raconte qu’il y a 10 ans, en pleine fracture numérique donc, on pouvait déjà obtenir de bons échantillons représentatifs sur internet. A condition de respecter strictement certains quotas, les quotas sociodémographiques classiques mais aussi des quotas en termes de pratiques internet (fréquence de connexion, ancienneté d’utilisation par exemple).
La vraie limite des études en ligne aujourd’hui concerne certains sujets qui font intervenir la technologie. Les internautes restent encore un peu plus technophiles que les non internautes et produiront donc des réponses plus favorables dans des tests sur des produits à forte composante technologique. Pour la plupart des autres sujets, les études en ligne apparaissent très fiables.
MarketingIsDead : Question dans la question (précédente) : il me semble que demeure une population non branchée, atypique et pauvre, qui ne doit guère répondre non plus aux enquêtes téléphoniques ou face à face (il y a vraiment des quartiers où un enquêteur moyennement téméraire ne s’aventurera jamais) ; les études (pas seulement politiques, d’ailleurs) et le marketing en général, ne néglige-t-il pas un peu trop certaines franges de la population … qui n’en demeurent pas moins importantes ?
Hugues Cazenave : Oui, c’est vrai que ce problème concerne à peu près tous les modes d’interrogation, internet n’apparaissant ni plus ni moins performant que le téléphone ou le face à face. Les SDF, les personnes vivant en communautés (maisons de retraites, prisons, etc.) échappent souvent à nos échantillons. C’est regrettable. Nos clients en général ne le déplorent pas vraiment, peut-être parce que ces populations vivent aussi un peu en marge de la société, de la consommation et de la vie politique et donc les intéressent moins …

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