Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/06/2010

Un peu de tout et surtout beaucoup de n'importe quoi

Pickanews.jpgUne dénommée Marianne que je connais pas, m'annonce le lancement de Pickanews, le premier moteur de recherche d’informations multimédias européen - rien que ça !

Comme je suis curieux, j'ouvre dans deux fenêtres de Firefox, changeant Pickanews.com dans l'une et Google, option blogs, dans l'autre, et effectue des deux côtés la même requête, très nombriliste, mais également assez déroutante pour un moteur naïf : ["François Laurent" +Marketing].

Google, sympa comme à son habitude, me propose plein de références, plutôt pertinentes : les 50 premiers résultats me concernent presque tous, malgré mes nombreux homonymes qui - heureusement - naviguent sous d'autres cieux.
Pickanews est un peu plus radin : deux références, toutes deux datées de 2008 !

Peu vraiment mieux faire, quand même !

Je clique un peu sur tous les liens en bas de page, et découvre un index des sociétés françaises : "Le top des 500 sociétés françaises les plus citées dans les médias".

Ma curiosité chatouillée, je consulte Thomson : que dit-on encore aujourd'hui de mon ex-employeur qui, soit dit en passant, s'appelle aujourd'hui Technicolor ?

Les premiers articles ne sont là que parce qu'est précisé le copyright "Thomson Reuters" ... rien à voir avec l'ex-Thomson Multimédia.

Par la suite, je découvrirai que Thomson est aussi un joueur de rugby néo-zélandais - mais juste un remplaçant !

Et si finalement, "le top des 500 sociétés françaises les plus citées" ne concernait pas mon ancienne société ? Pourtant, un peu plus bas, j'apprends - trois fois de suite, juste pour rétablir l'équilibre sans doute - que "Thomson a passé un accord avec CanalPlay" ... enfin !

Après, on aura droit à Steeve Thomson, Danièle Thomson, etc.

Rappelons-le, il ne s'agissait plus ici d'une requête brute de décoffrage mais des informations concernant l'une des "500 sociétés françaises les plus citées" ...

Bref, peut vraiment mieux faire.

Mais à publier un peu tout et n'importe quoi, les gens de Pickanews jettent le discrédit sur une profession - la veille - où heureusement œuvrent des acteurs ô combien plus sérieux.

20/06/2010

Les Français en retard d'un réseau social ?

Reseaux sociaux.jpgParmi les récentes questions reçues d'étudiants en pleine rédaction de leurs mémoires universitaires, celles d'Élodie qui s'interroge sur un éventuel retard français en matière d'utilisation des réseaux sociaux.

Question : Le Web en temps réel connaitra-t-il le même succès en France qu'aux États-Unis ?

C'est vrai que Twitter est encore loin de constituer en France le phénomène qu'il est déjà aux États-Unis, mais le retard se comblera très certainement - impossible de dire à quelle échéance, toutefois.

Cela étant, deux remarques s'imposent.

Le première est que l'immédiateté n'est pas le rythme majeur du Web : c'est l'asynchrone qui prédomine. La blogosphère, les réseaux sociaux en sont de pertinents exemples : je publie un long papier ou juste un bref message, et le laisse à dispositions d'amis qui pourront le parcourir ultérieurement, quand ils le souhaiteront - et alors, éventuellement, y répondre, dans leur propre temps.

La seconde est que Twitter relèvera toujours plus pour une marque de la tactique que de la stratégie : quand Dell informe ses clients de nouvelles offres promotionnelles, la démarche se situe bien dans le push. Quand une compagnie aérienne contacte le passager d'une compagnie concurrente en train de se plaindre d'un retard, pour lui proposer un billet gracieux, c'est de la captation de clientèle opportuniste et à très court terme.

Le Web en temps réel pour les marques ne permet pas de construire une relation dans le durée.

Question : Sur Facebook, les Anglo-saxons partagent de façon volontaire informations et ressentiments, beaucoup plus que les Français : l'origine culturelle influence-t-elle les comportements vis a vis des médias sociaux et des communautés ?

Les Français les partagent depuis très longtemps sur les blogs et les forums, avec d'ailleurs des finalités différentes. Sur les blogs, ils publient leurs impressions, leurs expériences, en un mot leur vécu - positif ou négatif.

Sur les forums, ils posent des questions, s'inquiètent, cherchent à comprendre - et d'autres internautes prennent le temps de leur répondre, avec une grande solidarité.

Sur les forums toujours, s'organisent les luttes, comme sur ce forum où les consommateurs notaient au jour le jour les augmentations constatées dans leur hypermarché habituel ; ou cet autre, où les victimes des allergies aux canapés Conforama organisaient leur riposte judiciaire.

D'ailleurs, on trouve même sur la toile des forums spécialisés pour ce genre de discussions, comme Les arnaques.

12:50 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

19/06/2010

Ils ont osé !

Ils ont osé !

Tel sera le thème de la cinquième Nuit du Marketing de l'Adetem qui se tiendra cette année le Jeudi 1er Juillet à partir de 18 heures à l'Espace Pierre Cardin, 3 avenue Gabriel à Paris, à deux pas de la Place de la Concorde.

Au programme cette année, des invités prestigieux ... des surprises, dont notre traditionnel coup de cœur.

Nuit 2010.jpg

Aude de Thuin, Fondatrice et Présidente du Women's Forum for the Economy & Society.

Aude de Thuin qui a osé lancer le 1er Davos au féminin, devenu en quelques année l'un des événements les plus influents au monde selon le Financial Times, et faire émerger des voix alternatives, différentes pour bousculer notre vision du monde.

Henri Giscard d’Estaing, Président Directeur Général du Club Med.

Henri Giscard d’Estaing qui a osé devenir le GO en chef, revivifier l'esprit du Club Med en le faisant monter à la fois en puissance et en gamme, et bouleverser les codes de la première marque mondiale de vacances mais sans amputer son ADN : gentillesse, liberté, multi-culturalité, esprit pionnier et convivialité !

Sven Lung, Président Directeur Général de Brandalley.

Sven Lung qui a osé prétendre devenir le grand magasin du XXIe siècle, miser sur la montée en puissance du e-commerce dans la mode, et convaincre les grandes marques de luxe de franchir le cap d'Internet.

Georges‐Mohammed Chérif, Président de Buzzman.

Georges‐Mohammed Chérif qui a osé créer des "coups de buzz" mémorables à grand renfort de campagnes de marketing viral et interactif audacieuses, ludiques et décalées, replacer la "killer idea" au cœur de la communication sans jamais perdre de vue le ROI des annonceurs, et se définir comme un producteur de divertissement.

Pour en savoir plus, et surtout pour s'inscrire, c'est ici.

18:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

14/06/2010

Invitation gratuite

Le dernier terme très "tendance" en marketing, c'est le crowdsourcing : DSC00214.JPG"le crowdsourcing consiste à utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire d'un grand nombre d'internautes, et ce, au moindre coût", nous renseigne Wikipédia.

Ou, en d'autres termes, utiliser la fameuse intelligence collective du Web 2.0, la détourner au profit de son entreprise, pour amener les consommateurs à créer - ou plutôt, co-créer - les produits et les services dont ils ont besoin ... ou ceux dont ils rêvent.

Le Laboratoire Assurance Banque consacre une matinée d'échanges professionnels sur le sujet le lundi 21 juin 2010, de 9 heures à 12 heures 30, dans les locaux d'ACMN Vie, 173 boulevard Haussmann, avec :

  • Julien MECHIN, de l'agence participative CREADS, et Rémy MEURDEFROID, du groupe FRANCE COURTAGE, traiteront de la création participative dans le domaine publicitaire et aborderont plus particulièrement les questions suivantes:

Quels sont les fondements de la création participative ?
Quels sont les avantages par rapport aux solutions existantes ?
Comment appréhender les risques liés à cette innovation ?

  • Eric DOS SANTOS, de FEEDBACK 2.0, avec Damien de BLOTEAU d'AG2R LA MONDIALE, évoqueront les dernières avancées en termes d’innovation collaborative :

Internet donne l’opportunité aux marques d’entrer en conversation avec leurs clients
Elles peuvent s’adresser directement aux consommateurs de leurs produits et bénéficier de leurs nouvelles habitudes d’échanges et de partage d’information
Comment faire rentrer ses clients dans le cycle de création des produits ? Comment mettre en place une opération de co-spécification de produits sur internet ?

  • Enfin Anne CLERVAL de MACSF Assurances, nous fera partager ses dernières expériences en matière de réseaux sociaux professionnels et comment leur utilisation a permis la mise au point de produits mieux adaptés à sa clientèle.Elle présentera notamment le projet de Réseau Social Etudiants de MACSF, et soulignera quels avantages les clients et la mutuelle ont pu tirer d'une méthodologie basée sur la co-création.

La matinée se terminera par une Table Ronde.

Exceptionnellement, 2 invitations sont offertes aux lecteurs de ce blog : il suffit de s'inscrire par mail auprès de contact@cerclelab.com, en précisant "de la part de MarketingIsDead".

Plus d'informations ici

10:31 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | | Pin it!

L'hypermarché, un modèle en voie de disparition ?

hypermarche.jpgLa grande distribution triomphe : la part de marché des hard discounters en France régresse ... après des années de constante progression.
L'expansion en jubile au point de sous-titrer : "Sa part de marché a reculé de 14,1% en 2009".

Saut que la réalité est plus modeste : "Le hard discount a perdu du terrain en France en 2009, avec une part de marché qui a reculé à 14,1% en valeur contre 14,3% en 2008" ...

Soit donc un recul de 0,2 points : le journaliste doit être fâché avec les statistiques !

Explication : "Le panier moyen a diminué, passant à 22,7 euros contre 23,1 euros en 2008, tandis que la fréquence de visite a plafonné".

Donc, pas de perte de clients, mais des clients qui dépensent un peu moins : voilà les clients les plus pauvres, déjà au taquet, qui doivent rogner un peu plus sur la nourriture.

Il existe une autre explication, un peu sacrilège : comment peut-on être réellement sûr de la parfaite représentativité d'un panel consommateur, surtout sur les populations les plus marginalisées ? Surtout quand on sait que les écarts de revenus se creusent continuellement, que les inégalités progressent ...

Et même, quelle belle victoire, puisque ... les hard discounters ont contraint les hypermarchés à lancer leurs propres lignes de hard discount - avec les marges qui vont avec !

Peut-être ces derniers devraient-ils, avant d'aller se battre sur un terrain qu'ils ne maîtrisent plus vraiment, vérifier qu'ils font correctement leur métier ... et là, il y aurait pas mal à dire : ils démontrent tous les jours, soit leur incompétence, soit leur malhonnêteté.

De plus en plus de clients se plaignent de différences manifestes entre prix affichés et prix scannés aux caisses : je les entends, mais j'avoue ne jamais vérifier ce qui est imprimé sur mon ticket de caisse. Mauvais consommateur, je ne connais pas le prix des produits que j'achète pourtant régulièrement.

Sauf le café Illy en boites de 250 grammes, parce que pour moi, c'est le meilleur ... mais pas le moins cher, peu s'en faut : environs 6€.

Pendant de longues semaines, il a été en rupture de stock chez Carrefour : seule trônait l'étiquette indiquant les 6€ ci-dessus mentionnés à quelques centimes prix.

Alors, j'ai regardé de ci, de là, et un jour je suis tombé sur un magnifique double affichage chez Auchan : 6€ et quelques centimes sur un rayon, 5,21€ sur celui du dessous.

Que fait-on dans ces cas-là ? On vérifie sur un scanners du magasin pour évidemment s'apercevoir que prix bas affiché n'est qu'une illusion.

Que fait-on dans ces cas-là ? On sort son téléphone mobile, on prend une photo, remplit son panier et passe en caisse où l'on montre la photo ... et la caissière, habituée à ces petits tracas effectue la remise qui s'impose.

DSC00506.JPG

Sans le moindre étonnement : tout le monde est au courant des ces dysfonctionnement - le client n'est plus le dernier à s'en apercevoir.

Retour chez Carrefour : le rayon est bien plein ... et la boite de 250 grammes est passée à 6,40€ ! Il n'y a pas de petites augmentations.

Récemment, j'ai reçu un livre intitulé : "Carrefour. Un combat pour la liberté".

On s'y congratule, on s'y félicite : mais pas un mot sur les véritables problèmes, la montée du hard discount, la perte de confiance des consommateurs, voire la fin d'un modèle économique.

Il serait temps que les hypermarchés vivent au présent et acceptent de faire face à la société actuelle.

Effectuer ses courses dans un magasin débordant de marchandises a peut-être été une fête dans les années 60/70 ; aujourd'hui, "le fait de devoir choisir, sur un linéaire de supermarché, entre 20 marques de moutarde ou 30 sortes de dentifrices entraîne tension psychique et épuisement des ressources cognitives", dixit le Docteur Christophe André, médecin psychiatre à Saint-Anne et professeur à Paris X, dans le dernier numéro de Cerveau&Psycho, se référant à diverses études cliniques.

Une seconde raison pousse les Français à déserter les hypermarchés : pour mieux résister à la tentation, quand le portefeuille est plat.