27/04/2010
Les erreurs qui tuent la Relation Client
Le 13 Avril, se tenait le troisième Comptoir des Bloggers de la Relation Clients , organisé comme d'habitude par CherClient - voir ici.
Le thème de la matiné ? Les erreurs qui tuent la Relation Client ... et croyez-moi, il y avait matière à discussion
Outre votre serviteur (enfin, c'est une façon de parler), il y avait Hervé Pépin : Conscient Blog, Laurent Kollen : kp/am, Antoine Wintrebert : Marketing Banque, Emmanuel Mignot : Goodmorning client et même Yann Gourvennec : Visionary Marketing, qui avait enfin réussi à nous rejoindre ... et qui plus est, à l'heure, cette fois-ci !
Laissons la place aux images ...
13:03 Publié dans Podcasts | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Le(s) paysan(s) de Paris
Je ne suis pas sûr que Louis Aragon soit encore suffisamment "people" pour me permettre ce type de jeu de mots, mais enfin ...
Ce matin, les agriculteurs en colère défilaient Boulevard Diderot, fièrement campés sur leur tracteur ; je ne suis pas encore sur Twitter, mais rien n'empêche une petit photo, même si cela ne présente pas l'intérêt d'un avion sur l'Hudson River. :-P
Et ça papote dur sur les trottoirs : "Ça doit coûter bonbon, des tracteurs comme ça ... Et ils viennent se plaindre qu'ils ne gagnent pas leur vie".
Pas la peine d'expliquer à ma voisine que c'est leur outil de travail, qu'ils ont dû prendre les crédits nécessaires : mais il va falloir leur apprendre à mieux communiquer, et qu'on n'exhibe pas les bijoux de la couronne quand on veut tendre la main.
Pour se faire plaindre, faut faire pauvre !
12:18 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
26/04/2010
Acte manqué ?
Libération, Vendredi 23 Avril dernier.
Sous le titre : "Du blanc en une de Libé", Laurent Joffrin explique : "Martin Margiela est une créateur original, inventif et exigeant. Libération, qui a toujours su innover en matière publicitaire, a donc accepté de s'associer à cette marque respectée pour une opération différente".
Bref, Martin Margiela aime le blanc, il a le droit de revoir à sa façon la couverture du quotidien ; ou, en d'autres termes, le journal a vendu sa première de couverture à un annonceur, et même la une, la deux et les deux dernières pages : à ce dernier de s'en débrouiller pour vendre - mais attention, de manière créative - son produit.
Et c'est là que ça devient drôle.Il s'agit d'assurer la promotion d'un nouveau parfum appelé (untitled) : "refusant le diktat du star system, ce nouveau-né pourrait bien faire évoluer les codes de la parfumerie actuelle", précise le publirédactionnel. Un positionnement à l'opposée de "la starification à l'extrême", des "créateurs de modes [qui] se pipeulisent au rythme des unes des grands féminins".
Bref, la couleur de la Maison, c'est le blanc, un blanc que le créatif va lancer à l'assaut de la une de Libération, sous forme de quelques coups de pinceau, un peu comme un peintre commence à recouvrir un mur recouvert de vieux papiers peints ...
... sous-entendu : la marque réellement dans l'air du temps - pas la pseudo mode du bling bling, mais le vrai luxe, le naturel - s'impose enfin sur un monde superfétatoire !
Et qui apparaît sous le coup de pinceau narquois de l'artiste ? Nicolas Sarkozy himself ...
Dire que Libération soit un des plus vaillants supporteurs de l'actuel président tiendrait de la galéjade ; mais depuis le départ de July, il se veut un quotidien sérieux.N'empêche que l'analyse sémiotique est criante de vérité : le vrai luxe, talent, mode ... le Vrai s'impose au pseudo, cliquant, dépassé.
Titrer sur les mauvais sondages du président le même jour peut être le simple fruit du hasard - ou pas : une telle actualité peut se retarder sans risque d'un jour ou l'autre ; et inversement, l'on peut aisément attendre qu'apparaisse la tête de Sarkozy en une de n'importe quel quotidien, il fait tout pour cela.
Alors : hasard, acte manqué, ou volonté délibérée ? Impossible à savoir. C'est bien là le problème de la publicité, on ne prévoit pas le contexte - tout le contexte - dans lequel on va passer et parfois, il y a des télescopages.
C'est d'ailleurs souvent le cas avec le système Google sur la toile comme cet exemple déjà signalé sur le site de ... Libération.
Enfin, pour les nostalgiques des coups publicitaires de Libération - enfin, dans Libération -, ce numéro en ... tissu !
Un numéro daté de 1986, destiné à assurer la promotion des industriels du textile et adressé par coursier spécial aux journalistes de la radio et de la télévision à l'heure des revues de presse matinales ... et que quelques lecteurs ont également eu le bonheur de découvrir le même jour dans leur kiosque préféré.Pour la petite histoire, si le papier se coupe parfaitement bien en sortie de rotatives, il n'en va pas de même du tissu : après deux ou trois exemplaires parfaitement massicotés, le trait de coupe risque de défigurer la une, en fonction de la tension impossible à stabiliser.
Seule solution : couper les numéros à la main, la nuit ... travail effectué par des taulards des prisons de la région parisienne (un petit boulot comme un autre).
Un quart de siècle déjà, mais un bon souvenir !
PS : pour les mauvaises langues, je n'étais pas à Fleury Mérogis, mais travaillais chez Futurs, l'agence de publicité qui a réalisé l'opération.
21:53 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Plagia ou pub pour midinette ?
Annonçant "150 milliards de couleurs", "full HD" et "écran 178 cm", la dernière publicité Citroën pour son C4 Picasso Visiospace joue avec succès sur les codes publicitaires : le spot commence comme un spot pour un nouveau téléviseur avant que le spectateur ne s'aperçoive qu'il vante un monospace.
Pourtant, par delà le coup créatif et la réalisation soignée, plusieurs questions se posent.
Tout d'abord, puiser ainsi dans l'univers publicitaire de l'électronique grand public légitime la capacité d'innovation de ce secteur ... et affirme à rebours l'incapacité du secteur automobile à innover : la métaphore permet d'enrichir la voiture de valeurs qu'elle n'a pas, les puiser dans un autre secteur technologique institutionnalise la faiblesse - les manques - de cette dernière.
Signe de faiblesse ... ou faiblesse de créativité ?
L'autre interrogation est bien là : l'agence de Citroën ne puise pas dans l'imagerie publicitaire du secteur de la télévision - dans une sorte d'inconscient collectif - mais plagie ouvertement un spot Sony ... enfin, plutôt fadement.
Tout commence pas des couleurs : ballons multicolores qui dévalent les rues de San Francisco pour Sony, ballons et cerfs-volants multicolores qui s'envolent dans le ciel pour Citroën ; chanson folk avec accords de guitare très marqués dans les deux cas, le chanteur suédois José González sonnant presque plus américain que le groupe de Chicago Plain White T's - ce dernier un peu guimauve figure également au générique d'Alice de Tim Burton.
Puiser aussi ouvertement dans un univers qui n'est pas le sien ne constitue pas une preuve de créativité : certes Sony ne réutilisera certainement pas un spot pour un produit aujourd'hui dépassé, d'où peu de risques de carambolages.
Mais ce dernier a suffisamment marqué pour qu'il ne reste pas un vague souvenir de "déjà vu plaisant", un peu comme lorsque l'on entend une vieille chanson dont on n'est plus trop capable de retrouver le nom.
Un peu comme les chansons de Plain White T's, pas désagréables, juste du rock "pour midinette", qualificatif qui leur colle un peu à la peau sur la toile.
10:09 Publié dans Un peu de bon sens | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
22/04/2010
Un autre regard sur le monde
Worldmapper publie une collection de près de 700 du monde, où les dimensions des pays dépendent de la thématique présentée (techniquement, on parle d'anamorphose) : ainsi sur la carte du monde du français, notre pays apparaît étrangement boursoufflé parce que, hors de l'hexagone, il n'y a pas grand monde pour le parler en première langue : le Québec, les Caraïbes, quelques restes de notre ancien empire africain.
La carte de l'anglais se révèle tout aussi plaisante, mais les excroissances poussent évidemment ailleurs.
Tout aussi surprenante la carte des pays où sont enregistrés les flottes maritimes, avec le Panama, le Liberia, Malte, Chypre.
Attendues les cartes des vols aériens et des dépenses privées de santé : nous sommes dans le bon camp 8-).
Plus sinistres, elles de la pauvreté et des décès d'enfants en bas âge.
17:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |