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28/11/2012

Marketing en temps réel

adetem logo.gifParce que le monde tel que nous le connaissons est en pleine mutation. Parce que nous évoluons vers un espace dominé par le temps…

Prenez le temps de ne plus être désynchronisés et d’optimiser votre marketing en temps réel le 6 décembre 2012 à l’occasion de la 12e Journée Nationale du Marketing organisée par l'ADETEM.

Bloquez dès à présent cette date dans vos agendas et venez rejoindre les intervenants les plus inspirants à la #JNM2012 qui a élu domicile cette année à l’Université Paris Dauphine.

Découvrez ici tout le programme.

Avec des intervenants prestigieux :

  • Joël de Rosnay, Conseiller de la Présidente d'Universcience et Président de Biotics International
  • Yann Gourvennec, Directeur du Web, des médias numériques & sociaux – groupe Orange
  • Marie-Laure Sauty de Chalon, PDG - Aufeminin.com
  • Emmanuel Faber, Directeur Général Délégué et Vice-Président du Conseil d’Administration – Danone
  • etc.

 

Encore 2 jours pour profiter du tarif Early Bird spécial membre : ne tardez plus !

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18/11/2012

Web social : les clefs du succès de Captain Dash

captain_dash.jpgPour sa dernière réunion de l’année 2012, le Club Marketing 2.0 de l'Adetem recevait le 13 novembre, Kilian Bazin, Chief of Experience de Captain Dash : captaindash.com.

MarketingIsDead : Kilian Bazin, tu es Chief of Experience de CaptainDash : en deux mots, c’est quoi, CaptainDash ?

Kilian Bazin : Captain Dash met littéralement dans les mains des marketers un outil de manipulation et de compréhension de l'ensemble des données autour de l'acte d'achat : ventes, dépenses publicitaires, interactions sur les réseaux sociaux avec la marque, météo, open data...

Nous donnons des supers pouvoirs aux marketers pour qu'ils se réapproprient la mesure de leur performance grâce à la donnée.

MarketingIsDead : Selon toi, et c’est à cela que s’attache CaptainDash, il faut aujourd’hui absolument réduire le grand écart qui sépare l’informatique personnelle et celle utilisée en entreprise

Kilian Bazin : Oui, l'usage d'outils de calculs puissants, l'accès à des fonctions avancées n'est plus réservée à une population d'experts analystes : les progrès en termes de design (au sens large d'interaction avec la machine et pas seulement de graphisme) aussi bien que technologiques ont bousculé les usages. Un individu ne supporte plus d'utiliser un iPad dans son salon et un "Minitel" au bureau.

Les bouleversements de l'informatique personnelle se répercutent dans l'informatique professionnelle (et l'on remarque d'ailleurs que ce chemin se fait en sens inverse des évolutions du début de l'informatique où les professionnels étaient d'abord systématiquement mieux lotis).

MarketingIsDead : Les start up comme CaptainDash doivent être capables de faire travailler ensemble des marketers, des designers et des développeurs ; et toi-même, tu es chimiste d’origine : c’est quoi, cette alchimie.

Kilian Bazin : C'est d'abord la souplesse et l'agilité d'une petite organisation structurée autour d'un produit: le besoin métier passe à la moulinette du design qui arrive chez le développeur avant d'être testé par un marketer... et de réitérer l'opération. 

C'est ensuite le signe que l'innovation technologique ne suffit plus: l'innovation dans l'usage et dans la rapidité de déploiement et de propagation sur le marché est essentielle.

MarketingIsDead : Bref, c’est quoi l’alchimie efficace d’une start up à la Française aujourd’hui ?

Kilian Bazin : Je n'ai pas la prétention d'affirmer "ce que c'est", par contre j'ai peut-être une indication sur ce que cela pourrait être : la France produit simultanément un tas de talents scientifiques et des personnalités créatives, l'idée serait de permettre une plus grande mixité de ces populations, dès leur formations respectives.

Bien maquiller une machine performante permet aussi de bien la vendre ...

16/11/2012

Bons baisers de Mongolie

Rencontre avec Jean-Marie David qui a récemment eu quelques surprises en effectuant sa veille sur Twitter.

MarketingIsDead : Jean-Marie, tu es Community Manager de Mondial Assistance : récemment, tu as reçu un tweet un peu étrange …
Jean-Marie David : C’était en août dernier. Lors de ma veille quotidienne, je capte un tweet un peu étrange : « Mondial Assistance, avion de transfert médicalisé, IRM, tout ça tout ça... ».

Mondial 1.jpg

Après quelques minutes de recherche, il s’avère que c’est un motard, accidenté en Mongolie, près de la frontière kazakhe, avec une passagère en mauvais état. Il tweete du fin fond de la Mongolie et il blogue quasiment en direct.

Notre plateau d’assistance a ouvert un dossier médical, il s’agit d’une évacuation sanitaire sur Oulan Bator (en cours).

Dans ce type de situation, il est essentiel de suivre simultanément l’évolution du dossier d’assistance (avec les collègues opérationnels) et les réactions de l’intéressé sur les réseaux sociaux. Ça permet de décider s’il faut « l’engager » (discuter avec lui), dans quelle optique et sur quel ton.

Finalement, tout se passe bien et il poste même une photo de l’air ambulance et encore plusieurs tweets sur le sujet. http://www.remichapeaublanc.com/elle-va-bien/

Mondial 2.jpg

La leçon ? Quelque soit la qualité su service rendu, la sanction peut tomber très vite sur les réseaux sociaux !

MarketingIsDead : Un assuré perdu dans le désert, ça peut arriver en plein mois d’Août, à 2 heures du matin : les Community Managers doivent aussi répondre présents 24 heures sur 24 ?

Jean-Marie David : Pour un métier de services, qui répond en H24/J7, on peut penser que ça deviendra la règle dans les années à venir de répondre de la même façon sur les réseaux sociaux.

Toutefois, cela signifie que l’entreprise définisse clairement les réseaux sociaux (sur lesquels elle se présente) comme un canal de relation client à part entière.

MarketingIsDead : Est-ce que Twitter ne deviendrait pas le dernier lieu à la mode pour se plaindre, le service clients des geeks ?

Jean-Marie David : C’est déjà le cas ! Il y a plus de sollicitations sur Twitter que sur facebook et c’est presque plus « facile » d’envoyer un tweet que d’appeler le service client... C’est intéressant d’y être présent car beaucoup se plaignent sans trop y croire et, lorsque la marque répond, c’est parfois une vraie surprise et donc une bonne surprise. Pour le moment ce n’est que le début mais les ados français ont investi Twitter en 2012 et ce seront bientôt nos clients (-déjà- pour certains).

http://pinterest.com/pin/146507794099307374/

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/07/08/01016-...

12/11/2012

50 réponses aux questions que vous n’osez même pas poser !

50-reponses.jpgVient de paraître chez Kawa le dernier ouvrage de Philippe Cahen : 50 réponses aux questions que vous n’osez même pas poser !#.

En primeur, la préface que Philippe m'a proposé de rédiger.

« Il n'est point nécessaire que toutes les questions trouvent leur réponse. Pour les plus importantes, c'est déjà beaucoup qu'elles aient été posées », écrivait Friedrich Hebbel dans ses Aphorismes.

Un Hebbel plus passé à la postérité pour son théâtre – et notamment sa trilogue des Nibelung dont Wagner s’inspirera pour créer sa gigantesque tétralogie – que pour sa réflexion philosophique !

La réflexion s’adapte pourtant à l’ouvrage de Philippe Cahen qui pourrait également s’intituler « De l’art de poser les questions qui dérangent ».

Pourtant, prises individuellement, elles ne semblent vraiment provocantes, ses questions, mais parfois plutôt banales …

« Que va-t-il rester de l’Union Européenne après la fin de l’euro ? » : cela fait des mois que les médias nous rabâchent de scénarios, alors même si une telle hypothèse peut en effrayer beaucoup, elle n’en demeure pas moins d’actualité … sous sa forme interrogative, la meilleure !

« Comment désorganiser les espaces urbains en France ? » : ce n’est qu’évoquer et étendre la vieille opposition entre les jardins à la Française et ceux à l’Anglaise … et peut-être adapter notre environnement à notre « société 2.0 », celle qui surfe sur des médias sociaux encore plus tortueux que les espaces gazonnés d’outre Manche !

« Comment ne pas avoir de consommation de CO2 ? » : les écologistes en rêvent … même si bêtement, il nous faudrait aussi arrêter de respirer – et donc de rejeter du CO2, nous aussi !

Sinon à Abu Dhabi, la réalité semble dépasser la fiction, avec la construction de Masdar, la première écoville au monde, juste située à proximité de l’aéroport international de l’émirat, comme pour réunir en même lieu les deux extrêmes de la pollution !

« Comment mettre le Monde sous contrôle ? » relève également de la plus profonde banalité – la réponse étant évidemment non. Ecrivains (Orwell avec 1984) et cinéastes (Godard avec Alphaville) nous ont brillamment démontré la stupidité du propos : il semblerait que nos sociétés répondent à la seconde loi de la thermodynamique et au principe sous-jacent d’entropie.

Pourtant quand on plonge dans Facebook, il apparaît que l’expansion accélérée d’un réseau social n’en empêche pas son contrôle absolu : ce que les dictateurs de science fiction n’ont jamais su nous imposer, des millions de citoyens l’acceptent presque volontairement.

Bref, on commence à aimer Big Brother, surtout si tous nos amis cohabitent chez lui !

Soudain à la lecture de toutes ces questions, voilà que notre cerveau perd pied – excusez l’image !

Il y a un instant où a soudain l’impression que ce que l’on croyait une certitude, n’en est plus vraiment une : alors, on prend le livre à l’envers, on repasse les premières pages et l’on découvre de nouvelles failles.

Pas dans l’ouvrage, mais dans sa propre pensée, dans ses propres certitudes.

« Et si l’on imaginait que l’homme ne se reproduise plus ? » : le docteur Alexandre, plus connu comme fondateur du site Doctissimo, a publié un livre au propos diamétralement inverse : La mort de la mort !

Entre un monde où se côtoieront arrière- arrière- arrière- arrière-grands-parents et arrière- arrière- arrière- arrière-petits-enfants et un monde sans descendants … au secours !

Arrêtons la litanie des fausses certitudes et arrêtons également de nous faire peur : le livre de Philippe Cahen donne le vertige, parce qu’il n’y a soudain plus aucune certitude à se raccrocher.

Bien sûr il faut lire les réponses … mais surtout, il faut s’en inventer d’autres – ce qui demande un certain courage, car il faut accepter de voir ses certitudes voler en éclats.

« Il faut plus de courage pour changer son point de vue que lui rester fidèle », disait … Friedrich Hebbel dans ses Aphorismes – encore lui !

Le lecteur l’aura compris, ce livre n’est pas un roman, et encore un moins un ouvrage de futurologie : c’est un livre de méthode.

Un livre qui nous engage à sans cesse questionner et re-questionner le monde qui est le nôtre parce que les évidences qui sont les nôtres sont peut-être (ou sûrement ?) fausses.

Quittons les allées bien droites et si sûres de nos jardins à la Française et engageons-nous dans la forêt vierge. Ou plutôt amusons-nous à regarder nos jardins à la Française comme une forêt vierge.

Faisons preuve d’imagination, voilà ce que nous propose Philippe Cahen.

« Bien des hommes pourraient voir, s'ils enlevaient leurs lunettes » : quel est le philosophe qui s’est jadis permis de tels propos iconoclastes ? Friedrich Hebbel dans ses Aphorismes – comment avez-vous deviné ?

Arrêtons de passer à côté de la réalité : nos préjugés nos aveuglent.

Le futur sera nécessairement différent … parce qu’en fait, le présent est différent.

Car c’est bien de ça qu’il s’agit : le présent – notre présent – est différent.

04/11/2012

Le Nouveau Bovary

Lewy.jpgGeorges Lewi vient de publier Les Nouveaux Bovary : explications de texte avec celui qui se qualifie de Mythologue et spécialiste des marques. Visite possible de son Blog ici.

MarketingIsDead : Tu qualifie de Nouveaux Bovary la Génération Z (que tu nomme aussi Génération Facebook) : du village d’Emma au village global ? C’est surprenant pour le lecteur contemporain – et je ne parle pas du lecteur de la Génération Z.

Georges Lewi : Je me méfie de Génération Z pour 3 raisons :

  • Une raison sémantique ; Avec ces lettres, on s’y perd. Qui aujourd’hui arrive vraiment à dire la différence significative entre génération X et génération Y ?
  • Z en grec ancien veut dire Zein (Survie). Je pense qu’avec cette génération Facebook, heureusement on n’en n’est pas là. Car c’est d’abord une génération de la rencontre, de l’espoir.
  • Emma au village mondial ? OPUi car ce village est celui de l’illusion, de vivre autrement, de créer un monde nouveau, de vivre une autre vie. Pas contre les autres générations mais à côté comme les réseaux sociaux n’annihilent pas la « vraie  vie » mais représentent une autre « vraie vie » à côté et qui a peut-être plus de chance de sortir de l’impasse.

MarketingIsDead : Quand tu évoques les valeurs de cette génération, équité, pacifisme, ce n’est pas sans évoquer en moi une autre génération, celle qui a eu 20 ans à la fin des années 60, celle du pacifisme de Woodstock …

Georges Lewi : Oui. Ce sont les mêmes valeurs, la technologie, la rapidité, encore plus d’international et au-delà du rêve l’action due à cette technologie (cf Les printemps arabes). Une grande différence cependant, dans les années 60/70 on pouvait se tourner vers une autre logique politique ; elle n’existe pas aujourd’hui. Ils doivent réinventer leur monde d’où les « Occupy », les « Indignés » qui passent du temps à réfléchir au modèle de proximité à créer.

MarketingIsDead : Les Nouveaux Bovary, c’est une génération qui aspire à vivre autrement … et on peut les comprendre ! Mais tu qualifie ces aspirations, d’illusion : c’set impossible d’espérer un monde meilleur que le nôtre ?

Georges Lewi : C’est un peu comme la vie de mon héroïne Emma Bovary. Elle aurait pu parvenir à échapper à sa condition féminine, aux contraintes l’argent et de la morale. Finalement, elle en est morte même si certaines (George Sand) y sont parvenues avec plus ou moins de bonheur. Cette génération Bovary parviendra-t-elle à inverser le monde (surtout économique et politique), arrivera-t-elle à lutter contre les Nestlé, Carrefour  et consors pour imposer un nouveau mode de relations économiques ? Facebook aide –t-il à vivre mieux ? Emma, blogueuse se serait-elle suicider ? Si oui, ses mais seraient-ils venus à son secours plus que Rodolphe ou Léon ?

MarketingIsDead : Finalement, pour le petit monde de l’entreprise, cette Génération Facebook, c’est quoi : un challenge, une opportunité, un désastre ?

Georges Lewi : Un challenge. Ils jouent plus collectif mais exigent du sens, refusent la hiérarchie et veulent faire leur propre tests (sérendipité oblige !)