Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/06/2011

Les 30 ans de Wellcom

La semaine dernière, Wellcom fêtait ses 30 ans à La Bodega ; rencontre avec Thierry Wellhoff, son fondateur.

MarketingIsDead : Thierry Wellhoff, ton agence vient de fêter ses 30 ans : en deux mots, ce fut quoi, le point de départ ?

Thierry Wellhoff : Le 10 mai 1981, la France change selon le slogan cher à l’équipe désormais en charge des affaires nationales.

L’image des chars soviétiques stationnant sur la place de la Concorde, fantasmé de l’alliance de Mitterrand avec le PC et brandie par les perdants, prête aujourd’hui à sourire.

A l’époque, peu s’attardent sur le mouvement naissant de jeunes se sentant pousser des ailes de la liberté, désireux de fonder eux-mêmes leur propre modèle économique. Le sentiment du possible devient réalité.

Ce qui ressemblait pour beaucoup à un iceberg politico-économique se fracture. Pour moi, comme d'ailleurs pour beaucoup d’autres, tout devient alors possible. C’est le moment de construire !

Je prenais part à cette nouvelle Histoire en démarrant la mienne en mettant ainsi au monde Wellcom, K-bis en main le 11 mai 1981, une agence de communication qui fête cette année ses trente ans.

30 ans après l'aventure continue. Wellcom, conseil en communication d'image et opinions, compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs et de clients. Membre notamment de Syntec Relations Publiques, dont j’assume la présidence depuis un an, et fondatrice du réseau international Ecco présent dans une quarantaine de pays, c’est avec la même émotion et les mêmes baskets d'entrepreneur, que je me souviens de ce mois de mai 1981.

Wellcom.jpg

MarketingIsDead : Aujourd’hui, les RP ne s’adressent plus seulement aux journalistes mais aussi aux blogueurs,
en quoi ton métier a changé ces dernières années ?

Thierry Wellhoff : Il y a déjà une confusion sur le thème RP lui même qui signifie tantôt Relations Publiques et Relations Presse.

C'est une des raisons pour lesquelles la profession a décidé, par l'intermédiaire du syndicat professionnel Syntec, de faire évoluer son nom de Syntec Conseil en Relations Publiques à Syntec en Relations Publics.

L'évolution peut sembler assez dérisoire mais est en fait déterminante. Car l'expression Relations publiques est une mauvaise traduction de l'anglais Public relations qui exprime beaucoup mieux la réalité des expertises couvertes par ce métier.

Ce n'est pas, en effet, les relations qui seraient "publiques" (quel intérêt ?) mais l'expertise des relations personnalisées avec les différents publics que l'on appelle plus souvent parties prenantes.

Parmi ces publics, il y a bien entendu les clients, les fournisseurs, l'interne, les médias, les leaders et relais d'opinions parmi lesquels on trouve bien évidemment les blogueurs.

D'une certaine manière le métier n'a pas changé mais il faut tout de même souligner que le pouvoir d'influence des relais d'opinions - non journalistes - est aujourd'hui, via le web, nettement supérieur et il n'y a plus aucun client pour lesquels il est possible d'envisager une campagne sans intégrer à un moment ou à un autre le public de blogueurs.

La difficulté étant néanmoins de suivre les blogueurs comme nous le faisons avec les journalistes car leurs publications peuvent être très irrégulière et leurs motivations fluctuantes puisque en général non rythmées par des raisons professionnelles mais plutôt personnelles.

MarketingIsDead : Tu travailles sur un grand projet des « valeurs des entreprises » : tu peux en lever un coin du voile, sachant qu’il ne sera finalisé qu’à la rentrée. Et comme l’Adetem s’y est associé, nous aurons alors l’occasion d’en reparler.

Thierry Wellhoff : Le projet auquel tu fais allusion est la suite logique de l'Index des Valeurs Corporate®, étude lancée il y a près de 10 ans et qui étudie les valeurs retenues par 4000 entreprises dans une douzaine de pays en Europe, aux US et en Inde.

Suite donc à cette étude qui s'intéresse tout compte fait aux valeurs de marque "corporate", nous nous intéressons désormais également aux valeurs de marque "produit". Dit autrement, après Danone, nous nous intéressons à Danette.

Bien-sûr, il ne sera pas question ici de rapprocher les visions identitaires et éthiques comme pour les valeurs corporate et qui ont fait l'objet déjà de deux livres (dernier paru : L'entreprise en 80 valeurs - Editions Liaisons), mais de mieux comprendre l'appréhension des valeurs dans l'identité de marque.

Nous attendons beaucoup de cette étude qui est actuellement en cours auprès des Directions Marketing, en France uniquement pour la première vague.

22:59 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | Pin it!

Les commentaires sont fermés.