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17/01/2010

Google - Europe 1 : 1 - 0

Jacques_Prevert.jpg.jpgIl arrive parfois que deux créations publicitaires se télescopent. Quand elles s'affichent toutes deux en même temps sur les murs et dans les couloirs de métro de la capitale, difficile de dire qui copie qui, n'en déplaise à Jérome Delacroix qui titre : "Quand Google copie Europe 1 pour sa pub".

Disons qu'ils copient tous un peu Prévert et son célèbre Inventaire : les Ruquier et autres Delpérier doivent se sentir flattées de remplacer le raton laveur !

D'un côté donc, on a "358 heures de direct, 253 matchs, 99 bouteilles d'eau, 1 Delpérier " - signé Europe 1 ; et de l'autre, "5 jours avant la soirée Disco pour les 30 ans de Marion, 8 complices potentiels contactés, 2 perruques achetées sur Ruedelafete.com[...], 1 navigateur" - Signé Google, pour son Google Chrome.

Bon, vive Prévert qui inspire encore tant de publicitaires, et point barre ?

Un zeste de sémiotique - encore un truc, hélas, un peu trop passé de mode - et surgit l'opposition du ringard et du deuxzéro - si, si !

Allez, comment - même après avoir viré Elkabach -, la station mythique peut-elle aujourd'hui nous apporter la preuve qu'elle n'est plus de son temps - mythique pour ceux qui en 68, suivaient les déplacement des "CRS SS" sur la pavé du Quartier Latin ?

Il existe diverses situations de discours - mais il en est deux fondamentales que tout oppose : celle où le message, à la première personne, se contre sur l'émetteur ; et celle qui laisse la vedette au récepteur, au destinataire du message, plus ou moins ouvertement.

En faisant le panégyrique de ses animateurs vedettes, la station s'inscrit résolument dans le champ des médias "1.0", et de la communication verticale : l'auditeur ne peut que se sentir écrasé dans le peu d'espace qui lui est attribué.

Avec Google, c'est le lecteur - l'internaute - qui est la vedette : une affiche ne permettra jamais - par essence - une communication horizontale, mais le message suggère qu'elle est aujourd'hui possible sur la toile, et que le navigateur, comme comme le moteur de recherche, la favorise.

Google Chrome Pub.jpg
Bref, de même qu'on a l'âge de ses artères, on a également celui de sa publicité ... et les auditeurs que l'on mérite : hier de jeunes étudiants rebelles et prometteurs, et maintenant ...

Quand d'autres ciblent les internautes de demain.

Finalement, Elkabach n'était pas parti, il aurait pu annoncer la mort de la station en direct ... avec juste un peu d'avance.

Commentaires

aujourd'hui Google Chrome fait la sur-couverture de 20 Minutes, pour une 1ère campagne Grand Public c'est assez fort... Sans parler de l'énorme affichage à Saint-Lazare présente depuis déjà 2 semaines.

Écrit par : ParisComLight | 19/01/2010

Moi ce que je vois surtout dans toutes ces publicités est la difficulté qu'a Chrome à émerger face aux deux navigateurs leaders IE et Mozilla Firefox. Nonobstant une excellente ascension de Chrome en 2009 (de 3.9% à 9.8% de part de marché de Janvier à Décembre 09 aux US), le navigateur de Google caracole encore loin derrière Firefox (46.4% en Décembre 09) et IE (37.2% en Décembre 09)(pour plus de statistiques, voir le site w3schools.com). En revanche, en termes de qualité perçue, Chrome se situe en deuxième position après Firefox, comme le détaille une étude 2010 sur les navigateurs réalisée par le site TopTen Reviews. D'où l'intérêt de promouvoir Chrome auprès du grand public : en effet -apparemment- l'essayer c'est l'adopter...

Écrit par : Morabito | 25/01/2010

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