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11/03/2008

La Rouget de Lisle

652c7a6b6af55d3a2b1735e72d529974.jpgRouget de Lisle, vous connaissez ?

Oui, le compositeur de la Marseillaise : enfant de Lons le Saunier – et non de L'Isle-sur-le-Doubs –, il possédait également un domaine à Bletterans, petite commune du Jura plutôt connue pour ses Vins Jaunes.

Mais ce n’est de Rouget de Lisle, le révolutionnaire, dont je veux vous parler ici, mais de La Rouget de Lisle, une petite brasserie artisanale sise depuis 1994 à Bletterans … d’où le nom !

A l’heure de la mondialisation galopante et des mégafusions et autres rachats planétaires – quatre leaders mondiaux se partagent ainsi 90 % des ventes de bières en France – quelle mouche a bien pu piquer Bruno Mangin pour lancer il y a une petite quinzaine d’années une brasserie artisanale au cœur du Jura ?

Une brasserie, une marque … et 21 produits différents !

Des produits de qualité certes – il vient encore de décrocher une Médaille d’Or au dernier Concours Général Agricole de Paris –, mais sur un marché qui se tasse au fil des ans.

J’ai donc décidé de lui poser la question : interview.

Pourquoi créer une brasserie artisanale dans le Jura à l’heure où le marché est à la mondialisation … et où la consommation régresse ?

« A l'époque où j'ai créé la Brasserie, le marché de la bière industrielle n'était pas en régression, et l' offre générale était pauvre en produits de qualité (mis à part quelques bières belges en rayon des grandes surfaces). En fait j'ai agi sur une envie sans me préoccuper du marché (quasi inexistant) de la bière artisanale, ni des industriels, ni des consommateurs. En fait, j'ai fabriqué une bière pour moi, pour mon goût, pour mes envies. De plus grâce à la mondialisation, une partie des consommateurs recherche de plus en plus de produits typés, régionaux, ce qui nous aide bien pour nous développer ».

Et pourquoi 21 bières différentes, à l’heure où l’on parle avant tout de rationalisation ?

« La rationalisation est valable pour les entreprises qui cherchent avant tout à gagner un maximum d'argent sur un marché hyperconcurrentiel, nous, notre but n'étant pas de tirer nos prix vers le bas, nous pouvons nous permettre de fabriquer des bières différentes de la concurrence, et surtout nous éclater à produire des bières un peux "folles" dans leur compositions. N'importe quel consommateur peut trouver dans notre gamme une bière qui lui plaît et se faire plaisir en la dégustant. La notion de plaisir n'est surtout pas à oublier lorsque l'on produit sur un marché niche ».

Quelle est votre vision du – de votre – futur ?

« Nous comptons continuer à nous développer au même rythme qu'actuellement, en continuant à créer des produits différents. La palette des arômes et des plantes que nous offre notre région n'est pas encore totalement explorée, il nous reste encore de nombreux produits à mettre au point.

« Nous travaillons sur un projet ambitieux de fûts de 30 litres jetable, qui pourra nous permettre de viser une internationalisation de nos ventes ».

Votre expérience vous semble-t-elle déclinable à d’autres produits, alimentaires ou non ?

« Je pense que notre expérience est déclinable, encore faudra-t-il une grosse volonté et énormément de courage pour se lancer dans une telle aventure ».

Comme quoi le marketing de l’offre a encore de beaux jours devant lui … du moins à taille humaine !

http://www.larougetdelisle.com/

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