Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/09/2007

Je ne vous ai jamais invité sur Quechup.com

f0964dd56bdc2eb0e370b087225e7d65.gifHier, je trouve dans ma boite aux lettres une invitation à rejoindre mon copain Grégory – celui dont le lien apparaît dans la colonne de droite – sur un nouveau réseau social : Quechup.com.

Les réseaux sociaux pullulent aujourd’hui : il semblerait que lancer son réseau social soit du dernier chic – à défaut d’être rentable !

Aujourd’hui, je découvre un nouveau mail de Grégory :

Je m'excuse par avance du mail que vous avez reçu de la part d'un réseau social nommé Ketchup.

Je ne vous ai jamais invité sur ce réseau, ils ont réussi à récupérer mon carnet d'adresses entier et vous a spammé !

Surtout ne vous inscrivez pas car ils feront la même chose avec votre carnet d'adresses.

Et en même temps, m’arrive une nouvelle invitation à me rendre sur Quechup.com, de la part de Robert cette fois-ci – comme Grégory, Robert est sur Gmail.

Je me doute que tous les nouveaux entrants sur le marché des réseaux sociaux sont pressés d’atteindre une taille critique leur permettant d’exister aux côtés des mastodontes que sont devenus Linkedin ou Viadeo ; mais de là à privilégier le spam et à vider les carnets d’adresses de malheureux visiteurs…

Donc, si vous recevez une invitation de ma part à me rejoindre sur Quechup, sachez que je ne vous ai riens envoyé… et que je combats la mal bouffe, comme tout bon Français qui se respecte.

Et comme moi, boycottez les spammeurs !

 

Commentaires

D'accord à 200% avec votre analyse.

Il faudrait commencer à parler de mensonge ou tarte à la crème 2.0.

Il y a derrière de nombreux SN, de vraies entreprises d'instrumentalisation des relations humaines, destinées, en pleine cohérence avec leur business model, à faire de l'argent avec des relations devenues marchandises.

La principale création de valeur réside pour quelques early adopters 'malins', dans la constitution, avec la complicité de leur victimes (l'esprit web 2.0 : les participants créent eux-mêmes le contenu ;-), d'énormes fichiers marketing, toujours maintenus à jour. Quant aux CEO de ces SN, ils souhaitent convaincre, sur de l'audience, les investisseurs d'investir sur eux, lesquels derniers ne sont pas si dupes.

Ces relations humaines préexistaient pour la plupart à ces outils.
J'insiste sur outils. Le premier mensonge des SN, c'est de se faire appeler réseaux sociaux.
Ce ne sont pas des réseaux sociaux, mais ce sont bien des outils de réseautage social, un soutien tactique à une démarche humaine de socialisation.
Un réseau social est la somme des relations interpersonnelles REELLES entre des personnes qui ont une histoire partagée, passée, en cours, à écrire.
Par ce glissement lexico-sémantique, on nous prépare mentalement à un glissement de la réalité de l'intégration et de son corolaire, l'exclusion sociale.
Les SN planifient une aliénation de masse destinée à les établir comme maillon d'intermédiation sociale incontournable et exclusif.
Rendre dépendant est un must en marketing, les fabricants de cigarettes ont ouvert et montré la voie.
Cela est déjà visible sur le marché de l'emploi : si on n'est pas sur LinkedIn, on est suspect, indépendamment de ses compétences réelles.

Imaginez un monde où il y aura des barrières à l'entrée sur le marché de la socialisation, où il y aura un péage sur les autoroutes de la relation, une taxe sur le capital social.

Aucune espérance de survie économique et sociale en dehors de cette sphère de e-socialisation sur laquelle vont venir se greffer des e-institutions sociétalisantes.
Le danger est bien réel, et je pense que les gens commencent doucement à en prendre conscience.
Mais ils ne parviennent pas à visualiser et décrypter l'équation globale. Le but c'est justement qu'ils n'y voient que du feu.
Ils sentent que leurs libertés individuelles vont être atteintes, mais ils ne voient pas encore bien comment. Beaucoup suivent le mouvement.
Mais aussi, beaucoup développent une profonde méfiance, voire une paranoïa vis à vis de cette nouvelle vague.
Cela est sourd, mais va éclater. Du coup, je pense que ce marché est une bulle.

Le seul avenir respectable des réseaux sociaux sur Internet passe forcément par une architecture open source P2P sans contrôle centralisé.
Mais attention à ceux qui vont s'y lancer!

Il y a trop de velléités et trop d'opportunités de contrôle avec les SN actuels, et trop de pouvoirs qui seraient menacés avec une version P2P.
Et on évite le débat en le détournant sur les (non moins réels) problèmes moraux posés par ces architectures en dehors de tout contrôle.

Pourtant, ne serait-ce pas l'architecture la plus naturelle à mettre en alignement avec l'émergence et la croissance du H2H, cette systématisation de la micro-économie à grande échelle?

J'ai élaboré cette vision dès 2004, et j'ai bien l'impression que les multiples acteurs de cet échiquier ne souhaitent vraiment pas qu'une telle chose advienne.
Peut être une ouverture et une voie du milieu à suivre du côté des plates-formes participatives?
Elles semblent préparer un avenir plus 'gagnant/gagnant' entre acteurs économiques et 'opérateurs' de leurs relations.

Affaire à suivre...

Écrit par : Lepoivre | 22/10/2007

Les commentaires sont fermés.