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08/09/2007

Rentrée musicale

764fb486e9dd022921ac74a83b63cda1.jpgL’actualité musicale en cette rentrée, c’est la Radiolina, dernier album en date de Manu Chao qui se classe parmi les 10 meilleures ventes sur le site de la Fnac.*

Rainin' in Paradize, l’une des principales chanson du CD, fut longtemps offerte en téléchargement gratuit sur son site Internet, sans protection – et en 192 kbit/s, soit la qualité sonore des fichiers vendus sur les principaux sites marchands.

Coup de pub ? Pas seulement : Manu Chao s’est toujours senti plus proche des musiciens de rue que des majors. Résultat : les enregistrements pirates pullulent… avec son plus ou moins tacite soutien : « Il y a des titres du prochain album qui sont depuis longtemps des standards des musiciens de rue », précisait-il le 29 Août lors d’un entretien accordé à Télérama.

Par contre, « Je fulmine quand j’entends dire que les majors paient cher l’évolution du marché, avec la piraterie et tout ça… C’est se foutre du monde. […] Les disques sont trop chers. Les artistes peuvent certes créer leurs labels, mais il n’ont pas accès à la distribution.

Et puisque « le problème, c’est toujours la distribution », la meilleure solution consisterait peut-être… à s’en passer, comme le souligne Libération : « Il semble donc prêt à abandonner le CD à son triste sort pour s’engager dans un nouveau rapport à Internet, utilisant son site comme une radio qu’il alimente régulièrement de nouveaux titres. De son point de vue, il existe deux possibilités de développement pour la musique : les concerts et Internet.

« Dans sa vision du futur, les artistes devront donc se défendre sur la scène, non plus dans les bacs ».**

Web 1.0 restera comme l’époque d’un immense bras de fer entre majors et adeptes du P2P – combat gagné au finish par ces derniers, la gratuité devenant à terme la règle.***

Web 2.0 – avec des artistes comme Arctic Monkeys**** et, plus radical encore, Manu Chao – semble signer l’arrêt de mort des maisons de disque : la diffusion gratuite de la musique sur Internet assurera seule la promotion d’artistes vivant de la scène.

L’histoire continue…

* Pour ceux qui ne connaissent pas encore l’ancien leader de La Mano Negra, je les renvoie à : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manu_Chao

** Libération, 4 Septembre 2007

*** Voir ma note du 08.09.2006 : Chronique d’une mort annoncée.

**** Voir ma note du 13.05.2006 : Retour sur les Arctic Monkeys

 

19:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | | Pin it!

Commentaires

On ne peut pas déclarer un supposé nouvel équilibre du marché de la musique par le seul exemple de Manu Chao super star ou Arctic Monkeys, heureux gagnant à la loterie internet ! On ne peut pas non plus effacer les métiers de manager, producteur, arrangeur, ingénieur prise de son, ingénieur mix, ingénieur mastering, attaché de presse, distributeur, promoteur, organisateur ... pour tout concentrer dans une seule personne : l'artiste ! Enfin, là aussi, il faut repasser à la définition parce qu'on a vite fait de se prendre pour un artiste en bidouillant un ordi ou en gratouillant 3 accords.
Mais la sélection devrait se faire naturellement. Ce sera plus dûr pour ceux qui innovent, qui ne suivent pas la vague, qui apportent un véritable regard d'artiste en fait !

Écrit par : nikoko93 | 12/09/2007

Ah !! Ca fait longtemps que je voulais réagir à tes convictions sur les méchantes maisons de disque. Et voici le commentaire que je voulais faire, je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport à celui de nikoko93, il a raison.
Il y a des artistes de talent, voire de génie, qui sont tombés dans la marmite de la musique et de la production quand ils étaient petits, et qui savent trouver LE son, LA technique, LE ton qui rend leurs morceaux parfaits. Ceux-là, oui, et tant mieux pour eux, ils pourraient se passer de pas mal de services. Par contre il y a tous les autres artistes talentueux qui ne demandent qu'une chose c'est d'écrire et composer. Tout le reste, c'est pas leur métier. D'autant plus qu'au début ils en ont certainement un à côté aussi. Finalement c'est comme les professions libérales : on aime tous fournir du conseil et on aimerait faire que ça. Lorsqu'on a la chance de pouvoir déléguer sa comptabilité, son administration et sa prospection à d'autres, on le fait. Pareil pour certains artistes pour qui la major/le label est d'un précieux secours et représente une véritable valeur ajoutée.

Écrit par : Jérôme | 17/09/2007

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