Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/02/2014

Tourisme et médias sociaux

Les touristes voyagent désormais sur les médias sociaux avant d’arpenter le monde dans la vraie vie : fier de ce constat, la ville de Mérignac a lancé un « office de tourisme numérique ». Rencontre avec Marie Récalde, députée de la Gironde et adjointe au Maire de Mérignac.

MarketingIsDead : Mérignac, pour un parisien comme moi, ça ne dit pas grand-chose : tout au plus l’aéroport de Bordeaux ! Pouvez-vous en deux mots présenter votre ville.

Marie Récalde : Il est vrai que la ville souffre d’un manque de notoriété du fait de la proximité de Bordeaux. Trop souvent on ne rattache Mérignac qu’à son seul aéroport alors qu’avec 70 000 habitants, elle est la troisième ville d’Aquitaine après Bordeaux et Pau ! Avec une telle population elle pourrait être la capitale dans plus de la moitié des départements français !

Mérignac est également un des principaux pôles économiques du Sud-Ouest avec 1.500 entreprises et 50.000 emplois. La filière aéronautique notamment y est fortement représentée avec des grands groupes comme Dassault, Sabena Technics, prochainement Thales… Mérignac est donc une ville où l’on  vit, où l’on travaille et également où l’on séjourne grâce à la présence de nombreux établissements hôteliers.

Mérignac.jpg

MarketingIsDead : Justement, travaillez-vous sur l’image de votre ville ?

Marie Récalde :  Oui la ville travaille à développer son image, son rayonnement tout en promouvant sa filière touristique. Le tourisme d’affaires est en effet une filière clé à Mérignac avec 4,6 millions de passagers et 650 000 nuitées enregistrées par an. Ainsi nous avons créé un office de tourisme numérique, Mérignac Capitale Aéronautique. Ce site, en plus de mettre en avant l’offre à destination des touristes, est également un outil de marketing territorial : on met en avant la principale caractéristique de la ville, l’aéronautique, auprès des voyageurs et des organisateurs d’événements. L’idée est d’offrir une meilleure visibilité à Mérignac, une identité propre. Par ailleurs nous ne souhaitions appeler notre office de tourisme Mérignac Tourisme dans le sens où cela ne correspondait pas à notre cible : les hommes d’affaires, qui bien qu’ils soient par définition des touristes, ne se considèrent pas comme tel. 

Nous avons donc lancé cet office de tourisme qui est 100% numérique. Nous n’avons pas d’office de tourisme physique, ce qui est une première. Cela répondait à la fois aux caractéristiques de la ville, qui a de multiples polarités, à la volonté de rationaliser les coûts et aux évolutions du secteur touristique.

MarketingIsDead : Vous êtes sur Facebook, Twitter, Dailymotion, Flickr … bref, partout sur les médias sociaux : qu’est-ce que cela vous apporte ? Et n’est-ce pas chronophage ?

Marie Récalde : Nous sommes en effet présent sur de nombreux médias sociaux mais c’est surtout sur Facebook que nous nous investissons le plus, en témoignent les 10 000 fans de notre page. Pour nous, les médias sociaux sont avant tout un autre moyen de communication permettant de développer la proximité avec les citoyens. Nous souhaitons créer du dialogue avec les membres, de l’interaction. Pour cela nous mettons par exemple en place des jeux de photo-mystère. Nous essayons également d’offrir une réponse rapide à toutes les questions qui nous sont posées.

La part de la population utilisant Facebook aujourd’hui est si importante que nous ne pouvons nous passer d’un tel outil, qui nous permet de communiquer auprès de différentes classes d’âge, et notamment les jeunes, moins enclin à utiliser les modes de communication plus traditionnels comme le magazine de la ville.  

Nous rédigeons également plusieurs lettres d’informations. Parmi elles, une lettre sur l’actualité économique parait chaque semaine. Nous allons chercher les informations directement auprès des acteurs économiques, ce qui nous permet d’avoir des échanges réguliers avec eux et de connaître finement le tissu économique de notre territoire.

Concernant votre seconde question, cela nous demande moins de temps qu’auparavant. Il y a quelques mois, nous avions plusieurs pages Facebook avec chacune une thématique: une page économie et tourisme, une page culture et une page généraliste qui étaient chacune gérée par une personne. Nous avons fait le choix de regrouper ces trois pages afin de concentrer nos efforts sur la principale et d’avoir une véritable ligne éditoriale. Ainsi aujourd’hui, les trois personnes qui géraient trois pages se partagent l’animation d’une seule, avec un contenu décidé chaque mois.

MarketingIsDead : Comment voyez-vous l’avenir du tourisme sur les médias sociaux ?

Marie Récalde : Le secteur touristique est en profonde mutation depuis l’apparition du web 2.0. Aujourd’hui, un touriste prépare son voyage sur internet, le consulte pendant son voyage et très souvent après avec notamment les sites d’avis. Les médias sociaux influencent également de plus en plus les internautes dans le choix de leur future destination, que ce soit les blogs ou même les albums photos de vos amis sur Facebook. Je pense que ces tendances vont continuer à se développer et les modes de consommations des touristes vont poursuivre leurs évolutions.

Les professionnels, privés comme publics, vont donc devoir être extrêmement réactifs s’ils souhaitent continuer à être attractifs, et c’est pourquoi je pense que les moyens humains et financiers déployés par ces acteurs vont continuer à croitre. Les collectivités les plus visibles sur les médias sociaux gagneront grandement en attractivité.

01/02/2014

Comment les médias sociaux redéveloppent le contenu papier

Personal Btanding.pngAujourd’hui nombre de professionnels – et notamment ceux du marketing et de la communication – cherchent à tout prix à se construire une identité (= leur personal banding) sur la toile en réseautant en tous sens.

 C’est même la base de Twitter : on suit des twittos, on retweete plus vite que son ombre et l’on espère disposer bientôt de suffisamment de followers pour entrer dans le Top 100 des twittos de son secteur d’activité.

Résultat : des messages qui tournent en boucle, aussi intéressants que les vidéos de chatons sur YouTube ! Ça ne marche pas vraiment comme ça : bien sûr qu’il faut suivre des gens et les reweeter … mais il faut aussi avoir quelque-chose de personnel et d’intéressant à raconter de temps à autre.

Réputation de marques ou personal banding d’experts, rien n’existe sur les médias sociaux sans à la base une réelle politique de contenus : les marques qui se contentent d’acheter des fans pour les divertir sur Facebook ne font qu’amuser la galerie sans réels bénéfices.

On recensera une multitude de lieux et de moyens pour diffuser et faire circuler des contenus de qualité sur les médias sociaux – Twitter bien évidemment, mais n’oublions pas SlideShare, YouTube, Pinterest, Foursquare, etc. Ne cherchez surtout pas à prendre la parole partout : limitez-vous à ceux où vous vous sentez à l’aise.

Une fois distingués les lieux d’expression proprement dits des « accélérateurs » (Twitter, Foursquare), on classera les premiers en quatre groupes – ou plutôt sur quatre niveaux, selon le prestige ou l’autorité qu’ils peuvent conférer.

Le premier est celui des discussions sur les médias sociaux, professionnels comme LinkedIn ou grand public comme Facebook : c’est souvent là que se créent les vrais échanges – c’est le niveau du P2P, tout le monde parle avec tout le monde. Mais comme c’est le niveau de l’instantanéité, les réflexions n’y sont guère construites.

Le second niveau est celui du blog : c’est là que les experts commencent à devenir … des experts, parce qu’ils peuvent y synthétiser tout ce qu’ils auront précédemment développé dans le fil de discussions à bâtons rompus. On teste des idées sur LinkedIn, on les développe sur son blog.

L’autre avantage du blog est que l’on y est chez soi : non seulement, on peut y prendre le temps de la maturation des propos, mais les lecteurs sauront vous y retrouver ; c’est la différence entre l’interview accordé à un magazine et le livre bien rangé dans les rayons d’une bibliothèque.

Toutefois, les papiers postés sur un blog demeurent nécessairement courts : force est de suivre le format qui s’est peu à peu imposé – et souvent, c’est frustrant ! Bien sûr la magie des liens hypertextes autorise les renvois d’un texte  l’autre ... mais on ne peut pas non plus balader son lecteur à l’infini.

C’est pourquoi vous passerez plus ou moins rapidement (ou pas) au niveau supérieur, celui de l’écrit construit, indépendamment lisible : le livre blanc, généralement publié en PDF. On laissera les livres blancs mono émetteurs aux entreprises pour privilégier l’écriture collaborative avec d’autres disposant déjà d’une certaine visibilité sur la toile.

Chaque contributeur effectuant la promotion de sa partie (de ses idées), l’effet démultiplicateur sur l’ensemble se révèle très efficace.

Reste que ce qui confère le plus grand prestige, c’est aujourd’hui encore l’édition papier. D’autant que de nouveaux éditeurs, très dynamiques, sont récemment apparus sur le marché, comme Kawa, chez qui j’ai récemment publié deux livres tout en contribuant à plusieurs autres.

Car même au niveau de l’édition papier, le collaboratif s’impose : et le schéma promotionnel demeure le même que pour les livres blancs, chaque coauteur y allant de sa petite contribution.

In fine, on peut même signer un livre seul – mais plus tard, une fois son autorité définitivement assise …

A l’heure où – parce que c’est facile, parce que ça ne coûte rien – d’immenses logorrhées se déversent sur la toile, l’édition papier conserve un ultime prestige ; je dirais même que c’est à l’écriture électronique qu’elle doit sa nouvelle vitalité, juste retour des choses.

Cela étant, n’oublions pas que ce n’est évidemment pas dans un ouvrage papier que se situent les vraies discussions : donc, après avoir bien mis en avant vos livres sur votre blog, retour aux médias sociaux pour prolonger le partage.

Retour vers LinkedIn ou Facebook – mais retour embelli du prestige de l’auteur qui a publié un livre : et là, évitez de vous prendre la grosse tête ! Car les discussions sur les médias sociaux se passent toujours en mode P2P, et ce n’est pas parce que vous aurez commis un livre papier que vous devrez écraser vos interlocuteurs de votre supériorité.

Car si l’on considère le livre papier comme la plus haute marche, après … c’est le vide et l’on tombe aisément de son piédestal : alors back to conversations, mais se prendre trop au sérieux, sinon c’est l’explosion en vol d’une autorité chèrement acquise.

Ce sera mon ultime conseil : sachez cultiver la dérision … à votre égard !

27/01/2014

Désespérant comme un FAI !

Orange.jpg

On pourrait espérer qu’avant de mettre en croix votre téléphone IP pour « des travaux d'amélioration sur le réseau», votre opérateur (Orange dans mon cas, mais je ne pense pas que les autres soient meilleurs en la matière) vous envoie un petit mail vous informant que tel jour de telle à telle heure, bla bla bla … ERDF ou votre compagnie des eaux le font bien, et pourtant, ils sont obligés de poser des affiches en porte à porte.

Votre opérateur a l’infrastructure pour envoyer des mails ciblés à ses clients : attention, vous allez être coupés ; c’est fini, ça repart. Ce serait sympa.

Mais la relation clients basique, Orange connaît pas. Vous envoyer des tas de mails pour vous proposer des antivirus payants alors que depuis longtemps on en trouve de très bons gratuits, ça ils savent faire.

Vous dire : ne vous inquiétez pas, on maîtrise, ça non … mais peut-être ils ne maîtrisent pas ?