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26/06/2011

Aréna en 3D

Généralement, les projections monumentales sur les bâtiments parisiens ont lieu lors de la Nuit Blanche, notamment sur la Bibliothèque de France.

Aréna, et son agence Tokyo, ont choisi l’autre côté de la Seine – la façade de la Cinémathèque Française – comme support d’une gigantesque projection en 3D, sur une bande son du groupe électro Birdy Nam Nam, le 23 juin dernier … soit deux jours après la Fête de la Musique.

Plutôt impressionnant … mais la musique électro, je ne me sens pas trop dans la cible – pas plus que le sport à haut niveau non plus !

Alors, petit micro trottoir pour recueillir l’avis de ceux qui y sont, dans le cible, eux :

« Projection plus psychédélique que sportive, mais le rendu sur la vaste façade de la cinémathèque était appréciable et d’un très bonne qualité ».

« L’effet 3D dû à l’architecture du bâtiment et à sa grande surface est vraiment différent de celui des cinémas ».

« On ne s’est peut être pas cru au milieu d’une course de natation, mais à coup sur, j’ai voyagé à travers l’univers de l’eau ».

Le plus amusant, c’était la surprise des passants : chacun pouvait, depuis le parc de Bercy, assister à la projection.

Certains en avaient entendu parlé sur des blogs ou sur Twitter : d’aucuns étaient venus par curiosité, d’autres par amour de la natation ou des spectacles nocturnes … et d’autres encore, par pur hasard, pour respirer la douceur estivale.

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22/06/2011

Hadopi, l’éternel ringard

Emma Leprince.jpgLe seul mérite que l’on puisse reconnaître à la dernière campagne pour l’Hadopi est celui de l’honnêteté : la loi a bien été votée pour – et uniquement pour – les majors plus quelques artistes ringards qui pensent plus à planquer leur argent en Suisse qu’à respecter leur public … et souvent très proches du pouvoir politique – quand certains ne se marient pas avec, à défaut d’avoir de la voix !

Que ceux qui n’ont pas reconnu Johnny et Carla, recommencent la lecture de ce post à zéro.

Revenons à la publicité et prenons l’annonce dédiée à la création musicale, qui nous montre un gamine adossée à un arbre, le regard un peu vide, sans que l’on puisse savoir si elle s’emmerde ou si elle fait ma moue comme beaucoup d’adolescentes … surtout si on veut donner des adolescents une image stéréotypées et tendance – à comparer à ceux de la campagne télévisée Malakoff Médéric : à croire que ce ne sont pas les mêmes.

Que nous dit-on ? Que « sans Hadopi, pas de Emma Leprince, future auteure de : "Je préfère ton clone", révélation musicale de l’année 2022 ».

Tant mieux, dirais-je …

Mais je suis mauvaise langue !

Quoiqu’il en soit, le futur de la musique ne passe pas nécessairement par les majors, comme certains voudraient nous le faire croire – et les vrais artistes de demain ne seront pas nécessairement les poulains des majors.

Ne serait-ce que parce que la musique de demain ne sera pas nécessairement de la musique en boîte (des CD ou des morceaux téléchargeables) mais de la musique vivante (des concerts).

Si le futur de la musique – et des artistes –, c’est la possibilité pour tous ceux qui veulent s’exprimer de pouvoir faire connaître leur talent au plus grand nombre, le futur de la musique passe sa plus libre et plus large circulation sur la toile.

Pour que les jeunes puissent plébisciter ceux qu’ils aiment … et que les artistes qui tombent dans les bacs ne soient pas ceux formatés par les majors à coup d’artifices !

Je ne dirais pas à coup de marketing … parce que le marketing des majors pour les artistes « non vedettes » se limite à ponctionner des frais sur leurs droits à venir, à des artistes qui n’ont pas leur mot à dire : lire ici sur le sujet le très édifiant papier de Courtney Love – pour ceux qui ne connaissent pas la dame, rattrapage ici.

Dans leur procès contre Napster, les majors se sont révélés incapables de produire la liste des artistes qu’elles étaient censées avoir sous contrat et protéger !

95% des artistes sont pour la libre circulation de la musique … parce que cela leur permet de se faire connaître et d’attirer des spectateurs dans les salles de concert.

Du coup, le futur de la musique sur Internet, c’est la libre circulation de la musique … gratuite – ou plus simplement la fameuse licence globale, qui n’avait qu’un défaut : celui de rétribuer plus équitablement tous les artistes – et pas seulement Johnny et Carla.

Le mouvement est inéluctable : Bowie, RATM, Manu Chao, Radiohead … tous œuvrent dans le même sens ; seuls les Nègre, Olivennes, et biens sûr les députés Français un peu godillots pour faire plaisir à … (si vous ne savez pas comment remplir les pointillés, recommencez la lecture de ce post à zéro) rament à contre-courant.

Mais il est évident qu’avec cette publicité, l’Hadopi affiche clairement sa vision du marché musical : vive les vedettes et les majors et après moi le déluge !