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27/01/2008

La multiplication des réseaux sociaux

8a768dd4b24a3b581d41ac7c1a9528c5.jpgRécemment, Eric me posait la question : « Ne pourrais tu pas faire "le ménage des idées" avec tous ces outils / supports qui émergent, qui "s'auto-markettent", et  vont bien au-delà du simple fait de se faire les dents sur le Web 2.0.

« Entre YouTube, Myspace et maintenant FaceBook ... n'est on pas devant une bulle comme au bon vieux temps d'Internet ??? ».

Eric – DRH d’un grand groupe industriel – doit en recevoir souvent des invitations à le rejoindre sur tous les derniers réseaux sociaux à la mode … et aussi des demandes de mise en relation !

Cela étant, l’actuelle multiplication des réseaux sociaux soulèvent un certain nombre de questions …

Le première, c’est la viabilité de ces réseaux "me too" : c’est tentant de "refaire le coup" de FaceBook … mais je ne suis pas sûr qu’il y ait la place pour un second FaceBook !

La seconde, c’est celle de la durabilité de tous ces réseaux – même les mieux établis, comme FaceBook justement : apportent-ils de réels services à leurs utilisateurs ou ne constituent-ils qu’un simple effet de mode – nécessairement éphémère ?

Viadeo, LinkedIn qui, eux, apportent de réelles solutions en matière de recherche d’emploi par exemple, n’ont pas encore validé leur business model : d’où la troisième question, celle de l’équilibre de tels systèmes commerciaux. Eric avait bien raison de reparler de la "bulle Internet"

Il ne se passe plus une semaine sans que je ne reçoive une ou plusieurs invitations pour des réseaux nouveaux … et pourtant, je ne suis pas un "geek" !

Même en "version bêta", comme NotchUp's … mais après tout, cela fait combien de temps que Wikio ou Google Blogs en sont encore à leur "version bêta" ?

Emergent déjà à l’horizon les réseaux sociaux pour téléphone mobile, avec P2P et Bluetooth à la clef !

Pour les "gros", les enjeux économiques apparaissent gigantesques … à terme, évidemment ! Rien de moins que la domination publicitaire du Web … c’est-à-dire la domination financière du Web gratuit, donc.

Aujourd’hui, l’empereur s’appelle Google : contrôlant 9 recherches sur 10 sur le Web, il draine également la majeure part des investissement publicitaire de la toile aux USA. Point d’entrée obligatoire de toute investigation sur le Net, il en tient également les cordons de la bourse.

Mais imaginez que demain, ces investigations se fassent au sein d’un univers plus "restreint", comme celui de ses amis – et des amis de ses amis – sur un réseau comme FaceBook : « Tu ne connais pas … ? Si, vas jeter un œil sur … » … plus besoin de Google … et la manne publicitaire change de main !

Par delà ces enjeux planétaires, tour le monde souhaite sa petite part du gâteau … comme à la fin des années 90 !

Et c’est dommage, parce que cette foison de réseaux "me too" cache la forêt des initiatives les plus novatrices ! Je vous ai déjà parlé de LOOV* ; et je passerai bientôt la parole à Philippe Le Gonnidec, pour vous parler de SOS 21.

Dans la foulée, l’Adetem organisera le 20 Février dans la cadre du Club Marketing 2.0 que j’anime avec Laurent Florès – rédacteur du blog Customerlistening, juste là à gauche – une matinée destinée à faire le point sur l’existant … et surtout parler de l’avenir !

Hervé Bloch nous fera le point sur FaceBook : où en est-on, et à quoi ça sert vraiment ?

Gilbert Réveillon & Stéphane Desnault, nous parleront de LOOV, et souligneront la dimension éthique du premier réseau sur Second Life.

Nathan Stern reviendra sur Peuplades, 2 ans après la Nuit du Marketing qui a eu le "Coup de cœur" pour ce premier réseau de proximité qui aujourd’hui essaime en province.

Et Philippe Le Gonnidec terminera la matinée en nous parlant de SOS 21, et des futurs réseaux en 3D.

Et franchement là, ça nous changera de la ritournelle des invitations quotidiennes à venir rejoindre Machin sur Truc !

* Voir note du 16 Janvier dernier.

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25/01/2008

Vive le très haut débit !

5c00ec7dc8dd02998c82dc82b1a00d21.jpgAujourd’hui les hostilités commencent à peine … mais déjà à Paris, Orange, Free et Neuf Cegetel se livrent aux premières passes d’armes.

L’enjeu : les 4 millions de foyers que le Ministère de l’Industrie souhaite voir fibrés à l’horizon 2012. Car seule la fibre optique permet d’atteindre des débits de 100 Mo en réception … pour un déluge de vidéos sur nos ordinateurs et nos téléviseurs.

Seul petit problème : entre la rue, où les trois opérateurs vont se faire un malin plaisir de creuser à tour de rôle, et l’appartement de monsieur Toutlemonde, il y a … les parties communes. Et pour l’heure, seuls les syndics – et donc les assemblées de copropriétaires – peuvent autoriser de tels travaux.

Ces derniers ne sont pas forcément contre … mais ils n’ont pas trop envie de voir les cages d’escaliers saccagées trois fois de suite – voire plus si d’autres opérateurs décident de venir croquer un morceau du gâteau !

Seule solution convenable à leurs yeux : la mutualisation des réseaux au sein des immeubles : un opérateur câble, mais tous peuvent passer par ses fibres, ce qui semble parfait … sur le papier.

Sur le papier, parce que sur le terrain, ça ne marche pas encore vraiment. Alors la tentation est forte d’y aller à la hussarde : on gagne un immeuble et c’est râpé pour les concurrents. Et un marché verrouillé, un !

Sur papier … encore : parce qu’imaginer que l’abonné Free va abandonner son fournisseur d’accès – avec tous les désagréments éventuels – juste pour quintupler sa vitesse … qui n’est déjà pas si mal !

A se tirer ainsi la bourre, les trois opérateurs ne vont gagner qu’à lasser le consommateur … et donc ralentir la progression du haut débit optique : le ministère disposera bien en 2012 de 4 millions de foyers fibrés … enfin encore sur le papier : 4 millions de raccordés … mais pas 4 millions de souscripteurs.

D’autant qu’à terme, le résultat sera nul : tu m’as pris X foyers dans des immeubles où je ne pouvais pas pénétrer, mais je t’en ai prix autant dans ceux où tu ne pouvais pas mettre les pieds !

Non, le seul effet sera de ralentir la montée en puissance du haut débit : génial ! Car il va falloir en vendre des abonnements pour rentabiliser les investissements … surtout quand on s’appelle Free et qu’on ne souhaite pas en augmenter le prix d’un centime !

 

21/01/2008

Train Train moins quotidien !

7c7647c12d5fa3be60c787fafd33adf5.jpg Si le train engendre le plus souvent des critiques au sein de la blogosphère française, au Japon, il rime parfois avec "amour" – grâce notamment à "L’homme du train".

Densha Oto-ko L’homme du train, en japonais – se présente comme un ouvrage collectif publié en 2004 par Shinchosha Publishing : c’est le récit d’un jeune homme tombé amoureux d’une femme qu’il a débarrassé d’un ivrogne, et qui demande conseil aux lecteurs d’un forum en ligne : comment (re)conquérir celle à qui il n’a pas osé avouer sa passion ?

Grâce aux conseils avisés des internautes, il finira enfin par téléphoner à la jeune femme, la rencontrer et lui déclarer sa flamme ; mais il réussira surtout à transformer son aventure en un best seller de près de 400 pages, au style plutôt surprenant, parfois composé de courriers électroniques et de "smileys". 

Bref, Densha Oto-ko nous permet de pénétrer dans le monde surprenant – bien qu’encore très anecdotique – de l’écriture collaborative de romans : on connaissait depuis AgoraVox, et surtout Current TV, le journalisme citoyen, fruit d’une même démarche collaborative … mais là, on rentre dans le domaine de la fiction.

Quoique … Densha Oto-ko, c’est un peu comme The Blair Witch Project : nul ne sait plus trop où s’arrête la réalité et où commence la fiction – si les trois cinéastes présentés dans le film sont bien des acteurs ou au contraire de jeunes reporters réellement disparus.

L’expérience allemande la BVG – la compagnie de transports en commun berlinoise – s’ancre, quant à elle, bien dans ma réalité :

« Nos regards se sont de nouveau croisés ce matin dans le métro direction Alt Tegel. Regards silencieux entre toi (h) et moi (f). Je me demande si tu aimerais toi aussi qu’on boive un café ensemble … » : des annonces de ce genre, le site Internet de la BVG en regorge.

« Le métro n’est pas seulement un moyen de se déplacer […], c’est aussi un lieu de rencontres », justifie au correspondant de Libération* le porte-parole de la compagnie allemande.

Le service est un succès : « Nous mettons les gens en contact, mais s’ils veulent aller plus loin, ils doivent échanger leurs adresses e-mail » … Bref, après les Japonais qui ont inventés le roman de gare collaboratif, les Allemands ont créé le premier réseau social … non virtuel !

Il n’y a qu’en France que les transports de banlieue ne font pas rêver … mais à lire le Train Train Quotidien**, pas de quoi s’en étonner !

* Libération – 15 janvier 2008.

** Voir : Le 37ième blog… merci à la SNCF ! du 03 Juin 2007.

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