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12/04/2008

Téléphoner en avion

35391043a22b621ee276f9a53e1f4bd5.jpgPersonnellement, rien ne m’irrite plus que ces accros du téléphone mobile, qui ne peuvent s’empêcher de rallumer leur doudou préféré dès que l’appareil touche le sol … et voilà qu’après une vague de tests effectués par différentes compagnies, la Commission Européenne souhaite autoriser son usage du mobile : Air France a accepté les SMS en vol en décembre dernier, et Emirates les appels vocaux durant un vol commercial.

L’avion va se rapprocher du métro aux heures de pointe, quand les usagers crient qu’ils arrivent … crient, parce que dans un environnement aussi sonore, élever la voix devient naturel : ça va être gai, de prendre l’avion ! Alors que les passagers des TGV sont invités à éteindre leur appareil, ou se rendre sur la plateforme en cas d’urgence.

Pourquoi alors multiplier de telles initiatives ? D’autant que j’ai toujours naïvement cru que l’utilisation de mobiles en avion risquait de perturber le bon fonctionnement des appareils de navigation : finalement, cela ne gêne plus vraiment …

Certes il convient de saluer la prouesse technique – tout passe évidemment par satellite : mais pourquoi ce qui devient si malséant dans le train constituera demain le nec plus ultra en avion ?

La raison est simple : dans le train, vos appels ne rapportent pas un centime à la SNCF – qui ne perd donc rien à vous rappeler poliment à l’ordre. Dans l’avion, les compagnies vont se faire un plaisir de charger un maximum ces conversations aériennes … enfin, dans la limite du raisonnable, sinon personne n’osera décrocher. Tiens, ça me rappelle Iridium, le super projet de téléphonie satellitaire de Motorola1.

Suis-je le dernier ours réfractaire au progrès technologique pour râler contre ce nouveau service ? Le Journal du net a demandé leur avis à ses lecteurs – a priori plutôt favorables au high tech et aux nouveaux gadgets technologiques. Les plus favorables refusent les applications "vocales" tout en envisageant de « consulter ses e-mails, surtout durant les moyens et longs courriers » ; les autres envisagent de choisir les avions « où on ne peut pas téléphoner ».

Je comprends mieux pourquoi les passagers ne se ruent pas sur les combinés équipant actuellement les sièges passagers de certains appareils ! Bref, certainement la belle vision d’ingénieurs éblouis par leur prouesse technique et qui ont su convaincre les financiers que ça allait marcher, avec ou sans l’appui des marketers …

1 Ephémère système de téléphonie planétaire, lancé par un consortium mené par Motorola, et aujourd’hui disparu après avoir inutilement mis sur orbite 66 satellites … toujours à acheter, si le cœur vous en dit !

19:11 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | | Pin it!

Commentaires

Mais non, François, c'est super bien: comme ça, si l'avion est détourné, si il se crashe, on aura encore + de direct live, plein d'émotions sanguinolantes, lacrymales, dégoulinantes pour nos télés et nos radios. Même plus besoin d'aller au cinéma...........

Écrit par : Laure Schapira | 14/04/2008

Dans la mesure où cela va transiter par une connexion satellite, le tarif sera similaire à celui pratiqué actuellement avec les combinés qui se trouvent en première classe, donc de l'ordre de 3 ou 4 euros la minute. Je doute que tout le monde se précipite...

Écrit par : Maxime | 14/04/2008

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