Analyser la communication 2
09/04/2007
Analyser la communication 2*… et non 2.0 ! Je sais, j’ai déjà fait la même remarque pour Fabriquer le futur 2 : mais en ces temps où la mode est au Web 2.0 et à ses dérivés : Marketing 2.0, Consommateur 2.0, etc., il convient quand même de préciser.
Il y a dix ans, paraissait Analyser la communication : « Un recueil d’analyse de différents types d’occurrences de communication […] avec une forte orientation empirique et méthodologique pour offrir un outil de travail au nombre croissant d’individus confrontés à la nécessité de réaliser des analyses approfondies d’occurrences de communication », précise l’introduction.
Un projet – un ouvrage – non sans évoquer les travaux de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, sous la direction de Roland Barthes, et qui aboutiront à la publication du fameux numéro 8 de la revue Communications consacré à L’analyse structurale du récit.
L’ouvrage, publié sous la direction d’Andrea Semprini, et sous-titré : Comment analyser la communication dans son contexte socioculturel, se présente ainsi :
« Le poids et l'importance sociale de la communication se développent dans toutes les sphères de la vie contemporaine. Trop souvent, toutefois, on se limite à analyser la communication de façon technique, sans interroger sa relation avec le contexte socioculturel et sans savoir lire, en filigrane, les implications pour les individus et pour les groupes sociaux.
« Les approches présentées dans ce recueil privilégient les dimensions sociales et culturelles de la discursivité et vont au-delà d'une simple analyse technique de la communication. Elles étudient non seulement ce que la communication dit, mais aussi pourquoi elle le dit et de quelle manière ce qui est dit peut avoir un impact et des implications sur la création de mondes possibles et sur le fonctionnement de l'espace social.
« Des médias d'information (télévision, presse magazine) aux sites Internet (Edf, Adidas), de la communication politique (Berlusconi) à la mise en scène d'un espace commercial (Colette), des timbres de l'époque coloniale à la publicité (Ferrero, Absolut, PIayStation, Vuitton, construction de la catégorie des Seniors par la publicité ), Analyser la communication 2 offre une sélection d'analyses qui partagent une même perspective, celle d'un regard socio-sémiotique ».
Parmi la quinzaine de papiers, un a particulièrement retenu mon attention : Les Seniors : cible publicitaire et représentation sociale, signé d’Alyette Defrance. Dans les jours qui viennent, je prolongerai d’ailleurs ce billet d’un interview d’Alyette.
* L’Harmattan, 2007.
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