Machu-pichoun
22/08/2006
Le Pérou constitue tout à la fois un pays magnifique et énigmatique : on reste tout autant scotché devant les temples Incas que médusé devant les lignes de Nazca ! Mais ce blog n’a pour vocation, ni de raconter mes dernières vacances, ni d’évoquer les sites touristiques les plus fameux, même le plus célèbre d’entre eux, le Machu Picchu – allez, juste une photo pour la bonne bouche !
Tout au plus souhaiterais-je vous communiquer un extraordinaire coup de cœur – un vrai – pour Machu-pichoun : oui, vous avez bien lu, pichoun comme les petits enfants.
C’est sur le bateau reliant Puno à l’ile de Taquile sur le lac Titicaca que j’ai rencontré Clément et Séverine : ils revenaient de la Casa Cana – Casa de Adolescentes y Niños de Ayaviri –, un orphelinat perdu sur l’Altiplano. Et s’octroyaient deux jours de vacances bien méritées avant le grand retour en France.
Deux jours de vacances après de longues semaines passées à animer de multiples ateliers éducatifs : perles, glaces, pyrogravure, etc. pour les petits orphelins. Clément et Séverine ne sont ni éducateurs, ni médecins : elle achève un cursus universitaire d’anglais, il entame des études d’architecture. Comment ont-ils donc atterri sur l’Altiplano, à 100 kilomètres de l’aéroport le plus proche ?
Il y un peu plus d’un an, avec une dizaine de copains, ils ont fondé une petite association à but caritatif et sont mis à collecter des fonds : de quoi acquérir un peu de matériel – une sorbetière pour les ateliers de cuisine – et financer leur hébergement à Ayaviri. Leur billet d’avion, ils l’ont payé de leur poche.
Et voilà, sans le crier par-dessus les toits, une douzaine de jeunes ont créé leur petite ONG et sont partis aider des orphelins à l’autre bout du monde. Sans autres buts que d’être utiles, simplement utiles !
Je tenais à les saluer : il faut plus que du courage pour se lancer dans une telle aventure. Ils ne sont pas sûrs de repartir l’an prochain : soutenir de tels projets dévore tous vos loisirs, et même plus – et en fac, les professeurs ne sont pas plus indulgents avec vous pour autant.
Mais s’ils relèvent le défi d’un nouveau départ, je vous tiendrai au courant : parce que ce type de projets mérite notre soutien.
Ce type de démarche me séduit aussi parce qu’elle illustre également la reprise en main par de simples citoyens de leur destin, au travers de projets non lucratifs : la quête d’un sens nouveau à donner à leur vie, et au monde.
L’initiative citoyenne : un peu l’esprit Web 2.0(1) déjà évoqué et dont nous reparlerons bientôt. Et la preuve que cet esprit Web 2.0 n’est pas une création d’Internet – simplement la toile aura servi de catalyseur à une tendance sociétale latente, bien plus profonde.
Pour l’heure, je vous invite à consulter leur blog : postez-y des messages de soutien, j’inscris leur adresse(2) parmi les Blogs sympa.
(1)Voir note du 16 Juillet 2006
1 commentaire
salut francois
je tiens tout d'abord et au nom de toute l'équipe à te remercier du fond du coeur pour ton sur notre action. Sache que ce genre de message nous touche énormément
Pour l'info c est pas Clément qui t'écris mais thomas . Je fais parti de cette asociation donc je fus sur l Altiplano cet été à la Casa CANA
Je t'écris a titre personnel car je trouve ton blog trés interressant
Avec un autre ami on en tiens un aussi depuis un an maintenant . Je te donne les coordonnées : tecc.over-blog.com
je voudrais ton avis
Merci une nouvelle fois
Farmer
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