Interview : Jonathan Ferrebeuf, fondateur de Purple Brain
16/04/2013
Mardi 26 mars, les clubs Marketing Management des Servives et Marketing 2.0 de l'Adetem organisaient une matinée consacrée aux bonnes pratiques pour développer et marketer son application mobile, à laquelle participait Jonathan Ferrebeuf, fondateur de Purple Brain.
MarketingIsDead : Mise à part l’allusion à Prince, c’est quoi Purple Brain ?
Jonathan Ferrebeuf : Purple Brain est une agence mobile qui propose du traffic de qualité sur android.
Nous accompagnons nos clients sur leur stratégie d'acquisition de traffic android et lançons des campagnes via nos 2 solutions : Giftiz et AdBuddiz.
Giftiz (http://tinyurl.com/c7q4bl6) est une application android qui compte plus de 200 000 téléchargements à ce jour (après seulement quelques mois d'existence) sur laquelle nous incitons nos utilisateurs à réaliser des missions engageantes sur des applications partenaires, ce qui permet à nos annonceurs de récupérer du traffic composé d'utilisateurs engagés.
AdBuddiz (http://www.adbuddiz.com) est une solution de publicité plein écran android.
Les développeurs qui veulent monétiser intègrent notre service et génèrent des revenus à chaque fois que leurs utilisateurs viennent télécharger les applications de nos annonceurs.
Nos annonceurs nous payent en effet pour chaque installation générée (à la fois sur Giftiz et sur AdBuddiz).
Aujourd'hui nous comptons plus d'une trentaine de clients dont beaucoup se trouvent à l'étranger (Etats-Unis, Japon, Russie...).
MarketingIsDead : Lors d’une récente matinée à l’Adetem, tu nous a présenté les meilleures méthodes pour développer une appli Smartphone : à quoi mesure-t-on selon toi l’efficacité d’une appli, quels sont les critères ?
Jonathan Ferrebeuf : Une bonne application doit répondre aux objectifs qu'on s'est fixés.
Si l'objectif est de gagner de l'argent directement via son application, eh bien il faut tout faire pour optimiser les leviers de monétisation en améliorant son produit par itération et en contrôlant l'évolution de ses KPI.
Je suis personnellement très fan du modèle freemium (application gratuite à télécharger avec la possibilité d'acheter des fonctionnalités supplémentaires).
Intégrer une solution de publicité plein écran comme AdBuddiz permet de générer des revenus très intéréssants (jusqu'à $10 pour 1000 impressions de la publicité).
Par contre, comme toujours, il y a un bon équilibre à trouver : les utilisateurs ne doivent pas se sentir pris pour des vaches à lait. Donc il faut utiliser ces outils avec bon sens. Bombarder les utilisateurs avec des publicités par exemple est contreproductif. C'est toujours mieux d'afficher les pubs au moment opportun sans que ce soit intrusif pour les utilisateurs.
Si l'objectif est de toucher la plus grande audience, il faut tout faire pour rendre son application la plus simple possible.
Je recommande aussi de bien tester son application avant son lancement. Attention aux bugs !
Sur android par exemple, il est important de tester son application sur les principaux terminaux du marché.
En effet, les tailles d'écran, processeurs étant différents d'un téléphone à l'autre, il faut savoir faire du sur-mesure.
Enfin, quel que soit son objectif, c'est important d'être à l'écoute de ses utilisateurs pour maximiser ses évaluations.
Il ne faut pas hésiter à mettre des liens dans ses applications pour être contactés facilement si l'utilisateur rencontre des difficultés ou des bugs.
Mieux vaut que les utilisateurs mécontents vous envoient des mails incendiaires plutôt qu'ils ne manifestent leur mécontentement avec un commentaire 1 étoile rageur.
MarketingIsDead : Quand on parle applis, on pense Apple et Android : désormais BlackBerry semble bien out ; mais Windows 8 n’est plus loin et Firefox apparaît en embuscade ; par ailleurs, les tablettes s’intercalent entre mobiles et TV d’une part, et PC de l’autre : dans ce paysage un peu chamboulé, c’est quoi l’avenir des applis ?
Jonathan Ferrebeuf : Aujourd'hui, la réalité c'est qu'il y a 2 système d'exploitation qui représentent 90 % des smartphones vendus (ce sont les chiffres du troisième trimestre 2013) : android (75%), iOS (15%).
Donc pour moi, il n'y a pas de doute, ce sont les 2 plateformes qu'il faut viser.
Je ne vois pas Blackberry revenir dans la partie en revanche je pense que Microsoft avec Windows 8 a un coup à jouer.
L'avenir sera sans doute dans les web apps (les applications via le navigateur) mais il y a encore du chemin.
Au final, le mobile, la tablette, la TV et le PC sont devenus des supports connectés qui peuvent relayer peu ou prou les mêmes types de contenus.
Les éditeurs de contenus se doivent d'être ubiquitaires !
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