Le cache de Google
29/08/2009
Pour les néophytes du Web en général et du Web 2.0 en particulier, le cache de Google demeure un "lieu" non seulement virtuel mais mythique : on sait "où ça se trouve", mais pas vraiment "à quoi ça sert" et encore moins "qu'est-ce qu'on peut en faire" ...
"Lorsque Google explore le Web, il crée une copie de chaque page examinée et la stocke dans une mémoire cache, ce qui permet de consulter cette copie à tout moment, et en particulier dans le cas où la page originale (ou Internet) serait inaccessible. Lorsque vous cliquez sur le lien "Copie cachée" d'une page Web, Google affiche celle-ci dans l'état où elle se trouvait lors de son indexation la plus récente" : voilà la réponse à la question "à quoi ça sert", telle que la fournit Google himself.
Mais "qu'est-ce qu'on peut en faire" ? Mis à part cliquer dessus pour mieux voir où se situent dans le texte recherché les termes de sa requête, Google les distinguant par un surlignement coloré.
Justement, accéder à des pages disparues : par exemple récupérer des pages de son blog que l'on a malencontreusement supprimées sans les avoir par ailleurs sauvegardées, comme le l'explique sur Intelligence collective, après avoir détruit, un soir de grande fatigue et par totale inadvertance, deux mois de production !
Autre exemple : vous découvrez avec délectation sur Temps réel que "les noms d'Axel Poniatowski, de Paul Giacobbi et de Frédéric Lefebvre sont apparus brièvement vendredi parmi ceux des ministres sur le site internet du gouvernement", suite à "une "erreur technique" provenant d'une "collaboratrice du SIG (Site d'information du gouvernement), qui en prenant des notes personnelles sur son interface".
Evidemment, vous souhaitez aller vérifier l'information par vous-même ... ou simplement aller rire un bon coup : rire aux dépens de Matignon est un rare plaisir dont les mauvais esprits raffolent !
Manque de chance, les services du Ministère ont vite fait, bien fait, corrigé la bourde : on n'ajoute pas trois ministres sans la signature des grands patrons de l'exécutif.
Reste une solution : visiter le cache de Google ; mais comment procéder ?
Les concernés s'appellent Axel Poniatowski, Paul Giacobbi et Frédéric Lefebvre : rendez-vous sur la page d'accueil du moteur de recherche et tapez le nom de Frédéric Lefebvre. Résultat : "432 000 pages en français", excusez du peu, le monsieur a récemment beaucoup fait parler de lui ... et compte également de nombreux homonymes, pour compliquer la tâche !
Vous cliquez alors sur "Recherche avancée" et sur la page correspondante, vous précisez "gouvernement.fr" en face de "afficher les pages du site ou du domaine".
Cliquez à nouveau pour obtenir comme première référence "Les flux RSS du site gouvernement.fr", avec en dessous les liens : "En cache - Pages similaires".
Et un clic sur "En cache" vous envoie à une adresse un peu étrange commençant par : http://209.85.229.132/search?q=cache
Et là, les trois malheureux faux ministres apparaissent à la suite des vrais, après un dénommé Benoist Apparu dont j'avoue avoir ignoré le nom jusqu'à cet instant.
"Le lien "Copie cachée" n'apparaît pas si le site n'a pas encore été indexé ou si le propriétaire du site a demandé que le contenu caché soit exclu de l'indexation Google", précise encore Google sur la page décrivant ses "Fonctionnalités spéciales" ... ce qui explique que si vous effectuez maintenant la requête ci-dessus mentionnée, vous ne verrez pas le lien magique.
Alors, je vous offre une copie d'écran précédemment effectuée et précieusement conservée dans le ... cache de mon propre ordinateur : car nos ordinateurs également disposent de leur propre cache, hélas plus éphémère.
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